Dans le souci de
préserver la santé et l'intégrité des enfants concernés, et afin d'éviter que
se renouvellent des accidents douloureux, qui ont transformé en deuil un acte
de foi et de joie, une campagne de circoncision des enfants été lancée dimanche
par la direction du centre hopsitalo-universitaire d'Oran, en collaboration
avec l'Union générale des travailleurs algériens. Cette action qui s'étalera
jusqu'à aujourd'hui mardi, touche au total 230 enfants. Il s'agit des enfants
des travailleurs de l'hôpital. L'opération se déroule en présence d'un staff
médicale composé de médecins chirurgiens et d'anesthésistes entre autres. Dans
le même cadre, la clinique de chirurgie infantile a aussi abrité une campagne
de circoncision de 130 enfants des travailleurs de Sonalgaz, et quelques
associations caritatives. En effet l'acte de circoncision ne peut être pratiqué
que par un chirurgien, dans une structure sanitaire publique ou privée
réunissant toutes les conditions de sécurité pour la réussite de cet acte
chirurgical. Des analyses doivent être pratiquées à l'enfant devant être
circoncis, afin de déterminer s'il ne présente aucune pathologie pouvant lui
causer des complications. A titre d'exemple, les enfants hémophiles qui
nécessitent une prise en charge bien particulière pour cette opération. Le but
est de faire face à toute éventualité et limiter les risques. Après le drame de
la circoncision collective, survenu il y a huit ans au Khroub, wilaya de
Constantine, une grande partie de la société algérienne craint les opérations
de circoncision collectives, organisées généralement le 27e jour du mois de
Ramadhan. Ainsi, et à l'occasion de la nuitée du 27e jour du ramadhan,
traditionnellement favorable aux actes de circoncison un peu partout, la direction
de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière prend les devants
en diffusant un large communiqué avertissant des règles à respecter dans de
telles circonstances. L'acte de circoncision, à titre individuel ou dans le
cadre d'une campagne collective, est soumis aux dispositions réglementaires en
vigueur, notamment l'instruction n° 06 datée du 5 juin 2006 relative à la prise
en charge des circoncisions. Ces mesures ont été prises suite au drame survenu
de la campagne de circoncision collective du Khroub qui a entraîné des lésions
graves à sept enfants et un handicap permanent à deux autres, victimes de
négligence médicale.