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Le mois de Ramadhan serait-il le moment idéal, pour certains, pour
s'improviser des activités commerciales? La réponse est affirmative, si on
constate tous ces étals de fortune, érigés à la va-vite, squattant souvent les
espaces les plus réduits.
Les revendeurs poussent le bouchon, jusqu'à occuper les chaussées. Ainsi donc, le marché informel reprend du poil de la bête durant ce mois où les marchands de tout acabit se multiplient à vue d'œil, et ainsi, les quantités de marchandises mises à la vente augmentent sans que cela influe, sensiblement, sur les prix. Des commerçants occasionnels, en veux-tu, en voilà, pire le changement d'activité commerciale fait légion, un revendeur de friperie usagée peut facilement se reconvertir en vendeur de «zlabia» sans que cela suscite la moindre surprise chez des clients, occupés à faire leurs achats, sans discernement. Le cafetier du coin, lui aussi et pour arrondir ses fins de mois, prend l'initiative d'ouvrir son propre étal de légumes et fruits. Un désordre inouï qui selon quelques-uns fait l'affaire de tous, raisons sociales obligent, on laisse faire et on laisse aller. La fête de l'Aïd viendra, elle aussi, renforcer ce climat d'un marché totalement débridé et sans contrôle. Et plus tard ce sera la rentrée scolaire et chacun trouvera sa chance pour redécouvrir les vertus du commerce, avec la certitude de ne rien perdre, mais tout à gagner, dans l'affaire, tant la conjoncture est favorable pour permettre cette pirouette. Le cordonnier espérera un jour devenir boulanger et la boucle sera bouclée !!! |
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