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Le propre de
l'obscur du domaine de l'absurde est de savoir amplement profiter de l'utilité
des paradoxes de la vie qu'il véhicule. Non pas de les élever en un véritable
mode de gouvernance ou en une chimérique croyance !
Quant à y recourir assez souvent ou bien fréquemment dans l'optique de détruire le réel contexte pour vraiment fausser compagnie aux autres acteurs politiques du pays, cela conduit inévitablement ou tout droit à cette médiocrité qui fausse complètement la subtile règle du jeu démocratique et transparent. Mais pourquoi donc vraiment faire si compliqué dès lors qu'il nous est surtout permis de faire très simple ? Et bien souvent du premier coup d'essai ?! Est-ce juste afin de bien tromper l'ennemi ? Et comment finalement bien se retrouver après, au milieu de tous ces sigles, symboles, signes, lexiques fantastiques ou formes fantaisistes, repères de choix, de bon alois, ou même ceux annonçant le désarroi et tout un arsenal ou carrousel de formules déjà prêtes à l'emploi ? Il est donc à croire que notre société se nourrit manifestement de ses propres contradictions dans la perspective d'assurer ses tout nécessaires équilibres, jugés comme indispensables au souffle de mutation de la vie de la nation. A base essentiellement dialectique et foncièrement mathématique dans son esprit et surtout analyse stratégique, la donne politique nationale obéit dans son raisonnement à des impératifs de choix dont la pyramide de hiérarchie fait impérativement appel à une grande propension de la prospective de la grande intelligence de l'esquive et de l'obscur. Le fait politique, bien agencé, solennellement prononcé, astucieusement classé, méticuleusement nuancé, est sur le terrain bien coordonné, intelligemment amené, très présent, véhiculant cette volonté de son auteur de vouloir faire prospérer la nation, grâce à aux idées novatrices de ses concepteurs et à l'engouement qu'il suscite au travers de son programme futuriste. Politiciens aguerris comme producteurs confirmés d'idées révolutionnaires, spectaculaires ou novatrices, se serrent donc les coudes et leurs rangs afin de peaufiner leur stratégie de défense de leurs programmes, puisant inlassablement jusqu'au plus profond de leurs tripes et toutes dernières réserves leurs différentes ressources intellectuelles et managériales de poids et de très grande portée. En théorie, c'est donc ainsi que se présentent apparemment les choses. Tandis qu'en pratique, elles le sont bien autrement, souvent très différemment. Qu'on en juge alors ! En voici donc le tempo, le probable scénario et les principaux rôles à éventuellement, au besoin, diagnostiquer : Ainsi, depuis ce fameux 18 avril 2014, un nouveau jour se lève sur l'Algérie. La voûte céleste exhibe ses nombreux charmes et nous fait découvrir jour après jour sa magnifique clarté. Dans ses valises existe ce nouveau visa pour un tout nouveau mandat présidentiel. Celui considéré comme de plus ou de trop ! Plus de quatorze mois plus tard, sur les hauteurs d'Alger et dans les somptueux bureaux des grandes officines de l'Etat, la situation y est plutôt assez détendue. Très floue ! En dépit de tout un sombre brouillard et épais nuage, le chemin sinueux d'un avenir déjà tracé semble virtuellement bien s'annoncer. Un calme précaire envahit subitement l'atmosphère. Il y règne donc ce climat bon enfant qui faire taire les rancœurs et inspire les bonnes volontés. Plus aucun bruit de klaxon ni la moindre lumière ou éclat de fumigènes n'obstruent ce climat de sérénité où l'on pense vraiment déjà à demain ! L'heure est donc à cette sérénité piteusement retrouvée à explorer dans les guenilles de ces passants encore ahuris par le bruit tonitruant et assourdissant de la veille, et dans cet apparat bien trompeur de ce rire malicieux ou moqueur d'un administrateur zélé qui exprime cette farce, enfin déclarée au grand jour, une fois la tempête passée et le ciel aussitôt bien éclairci. La fête de la toute réelle défaite, transformée héroïquement en trompeur succès, arrogant et bien méchant, fait des siennes et déjà office de ce passé récent qui inquiète tout son monde plutôt que de bien le rassurer ! Au sein de ces cossus bureaux ou devant ces somptueuses demeures des potes du système, on bombe le torse et se montre aussi grand le ventre, cette bedaine de la grande haine et de l'inutile rengaine qui refuse ostentatoirement l'alternance au pouvoir. Les uns se donnent encore en hypocrites accolades ou juste un coup de peigne en guise de nouvelle coiffure ; les autres caressent du pouce et de l'index le bout de leurs moustaches et nombril pour montrer aux autres qu'ils pèsent vraiment lourd. Et tout le monde pense à demain, même si on y est en plein déjà. Une toute autre peur s'empare désormais de ces gars de la haute sphère du pouvoir, craignant tous cet autre changement en vue, après celui peu probable d'hier, finalement bien passé et déjà définitivement classé ?plutôt savamment bien contourné- avec grand succès, subtile fraude, puisque remis au calendres grecques. Tout le monde se remet de nouveau à jouir de cet autre bagne d'impunité, le temps d'un énième mandat qui assure cette légendaire continuité à un régime autoritaire et grabataire. Et puis, on verra bien les jours à venir ? ! On se remet donc à espérer de nouveau : qui pour conquérir un tout autre nouveau poste en rapport avec l'apport du tout nouveau courtisan, qui pour vivre dans les grâces de cet autre vaste espace, qui pour tout juste conforter sa colossale fortune et oublier à jamais cette grande amertume d'un peuple fort opprimé et décidément très déprimé. On commence difficilement par espérer en des jours meilleurs ; à surtout croire, en fait, en notre grande force de damer le pion à l'adversaire et de se faire respecter dorénavant à distance, selon les bons usages et les menues convenances de la plus haute instance du pouvoir, depuis longtemps en place. Jouissant pour l'éternité de cette impunité qui risque de se propager jusqu'à la postérité de ces gouvernants, ces derniers esquissent, à présent, ce rictus osé comme symbole au délire à peine voilé de leur joie, à l'effet d'afficher cette fausse gloire, née de ce triomphe usurpé au détriment de la volonté populaire, en détournant tout simplement la voix des électeurs algériens. D'heure en heure, jour après jour, en tous petits groupes ou en aparté, mais tous emportés par cette véritable fausse euphorie dont la sémantique aura été concoctée au sein des plus sombres officines d'un pouvoir vacillant, parce que devenant trop tatillonnant, les tenants des commandes du pays, appuyés sur leur plus vaste réseau de valetaille, tentent d'user de cette sordide fourberie qui leur assure encore pérennité à l'effet de dicter au peuple leur étendue autorité. Ici on se gargarise d'avoir si ingénieusement su bien ruser, et là on se congratule d'avoir si promptement osé. Mais dans les deux cas précités, le triomphe artificiel est loin d'égaler cette réussite méritée, et la médaille miroitée en signe de gloire laisse planer ce doute que le métal dans lequel elle est sculptée n'a rien à voir avec celui considéré comme de la souche de celui très précieux, parmi la grande famille de ces lingots d'or scintillant de leur état et nature, vendus par fagots aux plus riches industriels de la planète. A toute fausse gloire, on est dès le lendemain rattrapé par ses terribles nausées, ses tristes retombées, à l'image de cette très difficile cuite de la veille dont on a du mal pouvoir échapper à ses séquelles de la matinée de la journée d'après. On est donc de plain-pied déjà entré au sein de cette trouble atmosphère d'un succès qui n'existe qu'au sein de nos esprits malveillants, surveillant de loin la moindre tête éveillée de la contrée afin de lourdement lui taper dessus pour qu'elle retrouve au plus tôt le sommeil ou le reste du troupeau humain. Tous décidés à aller au bout de notre logique qui se moque royalement de toutes les règles drastiques et déontologiques, nous sommes enfin persuadés que nous resterons les seuls véritables voyageurs de ce train qui ne mène nulle part, hormis à cette destination inconnue, née de notre égarement et grande errance à vouloir trouver le bon chemin à cette sortie de crise que nous vivons tous comme une véritable fatalité. A chaque lever de soleil, c'est l'espoir qui renaît de nouveau pour les uns, épris de justice et de démocratie, et surtout de mieux-vivre dans ce pays où tout est à reconstruire; tandis que chez ces autres, il disparaît complètement déjà à l'horizon, si ce n'est qu'il n'exprime, en fait, que ce combat de la ruse et du mensonge qui continue encore et toujours sous d'autres aspects et terribles formules de l'esbroufe, de la combine et des interminables entourloupettes? Et ni le gain, esquissé ou provoqué à souhait, n'ayant plus ce goût très prononcé du grand et mérité succès, ni même l'effort engagé afin de le provoquer, le conquérir ou éternellement le garder ne fait de son auteur ou concepteur ce héros capable de battre sur ces terrains de vérité les plus farouches de ses nombreux concurrents ou tout déclarés grands rivaux. Le recours à la tricherie est devenu si régulier qu'au fond de nous-mêmes nous cultivons à l'envi cet esprit malsain de tout douter des bien réels exploits réalisés au sein de la contrée. La raison ? Toutes nos meilleures compétences se retrouvent mystérieusement mises à l'écart afin de les éloigner de cette tentative à pouvoir réellement contribuer à la réhabilitation de nos valeurs ancestrales et à la réalisation de ce progrès dont a véritablement besoin la contrée. A leur place, il y a désormais la montée au créneau et en cadence de toutes ces médiocrités et nombreuses absurdités, assorties de ces mafieuses cupidités qui jouent à ce jeu trouble et bien terrible de la confiscation des voix et des libertés à tout un peuple qui ne demande qu'à être mieux considéré à l'intérieur des murs de son pays, afin qu'il puisse lui réserver, en retour, ses meilleures compétentes et ses plus étendues et très récentes connaissances de ce monde contemporain de la science. Tout comme le direct à la télé provoque encore la trouille à nos gouvernants, l'impact qu'impose la conjoncture de dire la vérité des choses donne à nos officiels cette véritable frousse qui s'empare d'eux pour finalement littéralement les contraindre à se cantonner dans des schémas stéréotypés, très confus et bien obscurs où le complexe de l'absurdité tient le haut du pavé. Tournant le dos au réel et au naturel, notre gouvernance s'en tient à ce raisonnement têtu qui exclut tout possible changement que peut induire une alternance utile des programmes, trouvant son essence dans un jeu démocratique cohérent et bien transparent. On ne fait depuis que continuellement tomber dans ce complexe de l'absurde, afin d'éviter la confrontation des idées nécessaires au développement communautaire, cultivant à l'envi cet esprit du paradoxe et de la controverse qui divise et stigmatise les bonnes intentions comme les consciences les plus dévouées au profit du pays et de la nation. Le champ politique national aura connu durant de longues décennies toute cette grave dérive qui le prive de retrouver ou de recouvrer rapidement ses bonnes marques et de faire face à tous ces paradoxes qui rendent son exercice des plus désuets et des plus inconséquents. Sinon comment expliquer que ce très jeune peuple soit encore gouverné par cette trop vieille gérontocratie à la longévité qui défie toutes les sciences en rapport avec l'organe biologique et physiologique de l'humanité ? Comment élucider cette inextricable problématique au sujet d'une jeunesse (pourtant) bien éduquée et très instruite qui se retrouve virée ou tout simplement éjectée de tout concours au développement économique du pays, même nantie de toutes ces nouvelles techniques et bardée de ses diplômes qui lui ouvrent ailleurs (sous d'autres cieux) le droit à une bien meilleure considération ? Comment un pays aussi riche peut-il encore enfanter toute cette misère qui enserre dans ses bras tentaculaires toutes ces « énergies juvéniles » jusqu'à les priver de ce nécessaire à la vie en communauté pour les inciter à partir à la conquête de l'étranger, en bravant la mer Méditerranée et ses nombreux dangers ? Comment donc peut-on encore justifier tout ce grand décalage entre ces chiffres officiels, fruit de la fraude électorale, économique ou celle de la rétention de la véritable information au moment où les nouvelles techniques de communications ne nous permettent nullement de recourir à ces vieilles méthodes de replâtrage qui obstruent la vérité des contre-performances de notre appareil économique, à l'effet d'échapper aux critiques de l'opposition et des organisations non gouvernementales des différents secteurs de la vie humaine ? Comment surtout persuader les autres nations et les particuliers du monde de notre grand univers de notre bon sens ou saines intentions de faire dans la chose utile ou bien sincère dès lors que la confiance est perdue à jamais entre administrateur et administré, puisque impossible à être recouvrée au sein de ce climat délétère où les règles du jeu démocratique n'ont jamais été très claires, changeant selon l'humeur matinale du chef et de la conjoncture du moment à instrumentaliser au profit des tenants des leviers de commande du pays ? Comment admet-on encore de faire usage de ces toutes vieilles méthodes de gouvernance à l'heure le monopole de l'information se trouve être de fait à jamais banni ou pour toujours aboli par ce développement exceptionnel de toutes nouvelles techniques de communication qui aura réussi à rapprocher entre eux les continents et leurs longues distances, éliminé les frais d'approche et leurs incommodités versées naguère en liquidité, simplifié les choses et les mouvements de personnes ou des deniers pour les réduire à leur plus simple expression ? Comment donc s'y prendre ? Mais surtout comment se convaincre soi-même qu'on file encore du mauvais coton ou qu'on est dans le mauvais chemin et à la queue du peloton? Comment finalement agir sans tarder ? Sans jamais tourner le dos au progrès et à la prospérité de toute une nation ? Comment donc encore considérer cette autre opposition, aujourd'hui quasiment atteinte de ce syndrome de Stockholm, pour faire à son insu ou à tort le jeu du pouvoir, poussant finalement le citoyen à n'opter que pour ce choix restrictif entre le moins mauvais ou tout juste au profit de l'imparfait ? Des passerelles entre cette toute vieille méthode d'une non moins bien vieille gouvernance et cette réelle perspective de développement du pays existent en fait depuis bien longtemps, sans jamais être explorées comme moyen de passage à une vitesse bien supérieure, à cause justement de ce tutorat exercé sur le peuple et cette mainmise sur les nombreuses richesses du pays. Il s'agira à tout prix d'évacuer de notre esprit ce rusé complexe relatif au « complexe de l'absurdité » qui bloque manifestement toute tentative de redressement de la situation au travers de ces faux-fuyants et autres pirouettes de l'esquive d'une gouvernance qui refuse manifestement tout débat ou toute initiative qui conduit tout droit à l'alternance au pouvoir sur une base saine et compétitive de leurs programmes. Inventer le prétexte ou dresser devant les autres tous ces autres préalables pour tenter de justifier ce statu quo imposé au peuple imprime au pays cette lourde démarche qui arrange les vieux jours d'une gouvernance qui se délecte de ce grand plaisir à encore régner en grand maître de la contrée. Sans jamais avoir à se projeter dans l'air du temps ! Sans jamais avoir à céder ce flambeau dont la grande chaleur de la cire lui brûle pourtant les doigts tout décharnés qui tiennent cette aussi vielle flamme qui vacille à l'approche de ces vents violents dont elle est souvent bien contrainte de la protéger de son lourd manteau ! A vouloir trop souvent user du rétroviseur, on se perd finalement dans ses nombreux décors. Le côté vraiment absurde de son miroir est de ne jamais croire, pas même un instant, en ses étincelles qu'il propage à longueur de temps comme reflets projetés, dès lors que le soleil se met de la partie ! |
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