Plus le temps passe, plus les actions de Daech ensanglantent le monde arabo-musulman, plus la vision d'un Etat islamique éprouvette s'impose avec force. A travers le démembrement de l'Irak, les tueries en Syrie, l'implantation en Libye et en Tunisie, la philosophie meurtrière de Daech confirme si besoin est que les hommes de Al Baghdadi sont en mission commandée. L'objectif étant de donner le coup de grâce à un monde arabe chancelant et à une religion stigmatisée.

Il ne faut pas être grand clerc pour deviner que l'existence même des hommes en noir obéit à un agenda de destruction méthodique et généralisée. De l'aveu même de Hilary Clinton, Daech reste une créature des services américains sous-traitant pour leurs homologues israéliens même si certains ont voulu s'en attribuer la paternité et la dernière sortie de l'EI confirme l'évidence. Ainsi, l'organisation terroriste a menacé ce mardi le Hamas de le supplanter dans son propre terrain : la bande de Ghaza.

Daech se cache comme toujours derrière un rigorisme religieux d'un autre âge. Il accuse le mouvement palestinien de manquer de rigueur dans l'application des règles de l'islam promettant de leur faire subir le même sort qu'en Syrie et au camp de Yarmouk, un camp de réfugiés palestiniens où de violents combats ont eu lieu ces derniers mois. Le Fatah est également pris pour cible ainsi que le Hezbollah et accessoirement l'Etat sioniste. De là à penser que Daech fait le sale boulot des Israéliens et des Américains, il n'y a qu'un pas que tout le monde a franchi au vu des cibles choisies et frappées par l'EI.

Un Etat fantoche créé dans les laboratoires, alimenté par perfusion et laissé sagement exploser la gueule des Arabes sans que toute une coalition de plusieurs pays européens et arabes, super-armée, ne puisse venir à bout de sa sauvagerie. Le monde, surtout arabo-musulman, assiste impuissant au ravage de pays qui ont fait l'histoire et cette destruction permise de leurs patrimoines culturel et civilisationnel contribue également à effacer jusqu'à la dernière trace de ces nations.

Le but est de confiner ce monde vieillissant à de petits bantoustans sans histoire ni avenir. L'idée est aussi de créer un Etat allié kurde fort de son pétrole à cheval entre l'Iran, l'Irak et la Syrie. L'histoire est en route avec un Al Baghdadi au volant et un permis à tuer ses frères de race et de religion.