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Le tableau noir des transports

par M. Aziza

Le nouveau ministre des Transports, Boudjemaa Talai, a recommandé une réorganisation de fond en comble de son secteur qui, selon ses propos, est dans une situation «catastrophique».

Le ministre a précisé, hier, lors d'une rencontre avec les directeurs des transports au siège du ministère que «le transport aérien et celui des chemins de fer sont malades», précisant encore que «si le transport maritime est moyen, le transport routier est une véritable catastrophe». Il a recommandé dans ce sens la mise en place d'une commission qui coordonne, avec les différents intervenants pour établir un diagnostic exhaustif, afin de trouver des solutions durables pour remettre sur pied un secteur économique si stratégique.

Le ministre a relevé l'absence de coordination entre les différents intervenants et directions que ce soit au niveau central ou local. Et de regretter le fait que le conseil d'administration n'a aucune feuille de route. Pour Boudjemaa Talai, il s'agit d'améliorer le service public en améliorant la qualité de service.

Il a évoqué la nécessité de règlementer les auto-écoles et d'aller vers la formation des chauffeurs de taxis, les conducteurs de bus notamment ceux ayant bénéficié du dispositif de l'ANSEJ. Et de préconiser l'élaboration d'un nouveau programme d'affectation des lignes de transport, tout en prenant en compte les capacités de chaque ligne et les besoins réels des voyageurs. Le ministre a reconnu que le secteur est encore géré d'une manière anarchique.

C'est aussi l'avis des inspecteurs ayant mené des visites d'inspection au niveau de différentes directions des transports. Ces derniers ont fait part de la précarité des directeurs de transports notamment du point de vue salariale. Et d'évoquer notamment des problèmes conflictuels entre certains directeurs des transports et les responsables de certaines directions rattachées au secteur, ceux qui empêchent les choses d'avancer. Il a été également souligné l'absence d'un plan de circulation, absence d'un plan de développement et absence de plateforme logistique de marchandise. A cela s'ajoute la mauvaise gestion des conflits sociaux.

Pour le ministre, le secteur a les moyens humains et matériels en affirmant que des solutions d'ordre organisationnel et réglementaire pourront répondre rapidement à 50% des problèmes et des dysfonctionnement qui rongent le secteur des transports.