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El Ayaïda (Aïn El Bya) : Une localité en marge de la civilisation
par Bouhassoune Lahouari
 La paisible
localité d'El Ayaïda relavant de la commune de Aïn El Bya semble en marge du
développement. Ces habitants vivent le calvaire en dépit des promesses des
autorités locales de mettre terme à l'état de déliquescence auquel fait face
cette petite bourgade de plus de 4.000 âmes. En premier lieu, l'on cite l'absence totale
de revêtement de la chaussée qui est, à cet effet, impraticable. Aucune venelle
de cette localité n'est carrossable et le phénomène s'est encore accentué avec
les derniers travaux de pose de canalisation. L'entreprise chargée de
l'opération a laissé derrière elle des crevasses et des nids de poules, en plus
d'excavations poussiéreuses. Eté comme hiver, les habitants d'El Ayaïda
souffrent énormément de cette «défaillance». Lors de la dernière visite de
l'exécutif de la wilaya, la population a reçu la promesse pour le bitumage de
la chaussée sur une longueur de 7 km. Cette distance a été rallongée pour
atteindre les 12 km représentant la longueur totale des ruelles de la localité.
Cette promesse, comme tant d'autres d'ailleurs, est restée sans suite et les
habitants d'El Ayaïda interpellent le wali d'Oran pour la concrétisation de
l'opération de goudronnage qui tarde à venir. L'autre point soulevé par les
représentants de la société civile, l'éclairage public qui fait défaut à travers
tous les quartiers qui, dès la tombée de la nuit, sont plongés dans le noir,
créant un climat d'insécurité. «L'état de la chaussée n'est pas pour arranger
les choses compte tenu des crevasses et nids de poules», déplore-t-on. L'état
de la chaussée se confond avec celui des trottoirs donc «emprunter le trottoir
ou la chaussée c'est un risque pour les personnes âgées ou les enfants ». Par
ailleurs, les habitants sont confrontés à l'insuffisance de moyens de
transports. C'est un calvaire pour se déplacer vers Arzew, Gdyel ou Bethioua.
C'est à partir de l'une de ces trois villes que les usagers peuvent rejoindre
Oran pour diverses raisons (études, travail, emplettes?). Cette autre
défaillance en matière de transport touche énormément les lycéens et les étudiants
universitaires. Aucun plan n'est envisagé par les pouvoirs publics pour y
remédier. La localité d'El Ayaïda n'offre pas de loisirs ou de distractions à
ses habitants par manque d'infrastructures adéquates. Le seul centre culturel
que compte cette bourgade ne dispose pas d'équipements pour les jeunes. «Les
jeunes filles notamment en quête de formation professionnelle en couture, en
coiffure ou en informatique, ne trouvent pas les moyens et leurs doléances sont
ignorées », font remarquer les représentants de la société civile. D'où la nécessité pour les élus et les responsables locaux
d'intervenir pour répondre favorablement aux préoccupations de leurs
administrés, «ces Algériens laissés pour compte ». Deux autres secteurs, à
savoir la santé et les télécommunications, restent une grande inquiétude pour
les habitants. En effet, les évacuations vers les centres de santé des communes
avoisinantes ou l'hôpital sont un véritable calvaire, d'abord par manque d'un
centre de soin de proximité pour la localité et ensuite par l'absence de
transport. A cela s'ajoute la carence en matière de communication. Aucun foyer
et aucune maison ne dispose de téléphone et pourtant, Algérie Telecom avait
promis de mettre en place le WLL (le téléphone fixe-mobile) pour répondre aux
demandes des usagers en attendant la mise en place de la fibre optique. Ce sont
toutes ces défaillances qui font qu'El Ayaïda vit en marge de la civilisation.
Que le chef de l'exécutif se penche sur la situation des habitants qui ne
savent plus à quel saint se vouer !
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