|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
La théorie de la dépendance très en vogue dans les années 1960 même dans les sciences économiques de l'époque (théoricien SAMIR AMIN entre autres...) soutient que la pauvreté, l'instabilité politique et le sous développement des pays du SUD est la conséquence du processus historique mis en place par les pays du NORD ayant comme résultat la dépendance économique du SUD. Pour l'économiste argentin Raul Prebisch l'enrichissement des pays riches est inversement proportionnel à celui des pays pauvres. Certains affirment qu'il est impossible aux pays du Sud de se développer puisque le développement des pays du Nord repose sur le sous-développement de ceux du Sud. Les partisans de la théorie de la dépendance soulignaient pour leur part que les échanges avec les pays du Nord étaient toujours dominés par l'inéquitable modèle colonial : les sommes que touchaient les pays en développement en échange de leurs matières premières étaient trop faibles tandis que les biens industriels qu'ils achetaient étaient trop chers. Ainsi le commerce avec l'Occident ne faisait qu'aggraver leur dépendance. Bien qu'il existe cependant de nombreuses divergences entre les théoriciens de la théorie de la dépendance, tous ont en commun ceci: 1) Les pays les plus pauvres sont dans l'obligation de fournir des ressources naturelles ou de la main d'œuvre bon marché aux pays les plus riches. Ces obligations sont le résultat de la colonisation 2) Les pays les plus riches ont mis en place un ensemble de contraintes (légales, financières techniques et autre) qui ont rendu les pays les plus pauvres dépendants. Ces contraintes sont, entre autres, le résultat d'un transfert technologique déficient entre les pays riches exportateurs de la technologie et les pays pauvres du Sud qui en sont dépourvus. Pourtant L'impossibilité pour les pays du SUD de se développer a été contredite par l'histoire avec le décollage économique des 4 dragons dans les années 60 et de la Chine et de l'Inde depuis les années 80. Populaire donc dans les années 60 et 1970, la théorie de la dépendance a perdu de sa pertinence avec la chute des dictatures et la victoire de gouvernements démocratiques, voire de centre gauche, au Chili, au Brésil et en particulier au Venezuela, démontrant que le système politique était en mesure de se démarquer des pressions économiques des firmes multinationales des pays du Nord. N'empêche, qu'une critique juste de la théorie de la dépendance affirme que celle-ci sous évalue le rôle joué par les élites et économies locales dans le sous développement chronique de ces pays. Cette critique montre par exemple le rôle joué par la corruption (un sérieux frein au développement) ou l'absence de culture de compétition. D'autres critiques affirment que la théorie de la dépendance est trop générale et n'a pas suffisamment analysé les disparités du développement entre les pays du SUD EN 2009 le discours officiel algérien qui prône la lutte contre la corruption est fort pertinent maintenant que les maux, les causes des sous développement sont connues. L'ALGERIE disent nos médias nationaux et internationaux reste un des pays les plus corrompus au monde. Nous espérons donc que ce nouveau mandat va servir au gouvernement à lutter contre ce mal. |