
Joueurs, dirigeants et la poignée de supporters qui ont accompagné
l'équipe à Bechar, se souviendront certainement longtemps de leur voyage dans
la capitale de la Saoura. Traumatisés et le cœur gros, ils n'ont cessé de
raconter, dès leur retour dans la ville des ponts, la mésaventure vécue au
stade du 20-Août de Bechar, aussi bien dans les cercles des supporters que dans
les lieux publics constantinois. Selon les échos qui nous sont parvenus, la
rencontre n'a pas été de tout repos pour les uns et les autres. Sur le terrain,
les joueurs ont subi l'hostilité et les insultes des supporters et même des
dirigeants becharis qui auraient exercé sur eux une pression terrible pour les
pousser à la défaite. A noter que le gardien international, Si Mohamed Cédric,
a été touché par un projectile lui occasionnant une blessure au front.
L'agression a eu lieu avant la seconde période, ce qui a failli mettre le feu
aux poudres comme l'atteste cet accrochage verbal entre le président du CSC et
Zerouati vite calmé par le service d'ordre. Mais la tension devenait vive par
la suite avec comme cible l'ex- joueur de la JSS, Boucherit qui n'a pas été
épargné tout au long de la rencontre par la galerie et les responsables de
l'équipe locale lui reprochant d'avoir quitté leur club au mercato. Le match
s'est poursuivi dans une atmosphère électrique et, dans les temps morts, alors
que les deux équipes étaient à égalité, l'arbitre a sifflé un pénalty en faveur
des locaux. Mais le gardien constantinois détourna la balle, permettant ainsi à
son équipe de revenir avec le point du match nul. A ce moment-là, le président
du CSC, Omar Bentobal, ne supportant plus la tension, s'est évanoui et fut
évacué à l'hôpital pour n'en sortir qu'en début de soirée. C'est dire que le
point ramené de Bechar par le CSC vaut son pesant d'or. « Il vaut plus que
cela. C'est un point cher, très cher même parce que nous l'avons payé avec
notre sueur en faisant preuve de combativité et, surtout avec le sang de notre
keeper Si Mohamed Cédric. Nous sommes convaincus que ce point contribuera au
maintien du CSC parmi l'élite », concluront les nombreux Sanafirs, satisfaits,
fiers de leur équipe et confiants malgré tout ce qu'est arrivé aux joueurs et
aux dirigeants dans cette véritable expédition dans la capitale de la Saoura.