
Une semaine après, revoici la phase retour des quarts de finale de la
Ligue des champions d'Europe, la plus passionnante des compétitions interclubs
qui réunit pratiquement les meilleurs joueurs du monde. Deux clubs ayant perdu
par le même score, tenteront de rebondir pour forcer la porte des
demies-finales. Pour le Paris SG, cela ressemble à une mission impossible bien
que, et heureusement, le football ne soit pas une science exacte. Tous les
observateurs voient le Barça comme le premier qualifié de ce tour. Il est vrai
qu'inscrire trois buts sur le terrain de l'adversaire est un sacré avantage
dans ce genre d'épreuve. Cependant, le coach des Blaugrana, Luis Enrique, a
averti ses protégés en les mettant en garde contre tout excès de confiance,
soulignant que le PSG sera plus dangereux avec le retour de son buteur
IIbrahimovic et de son milieu Verrati, alors que le capitaine Thiago Silva sera
présent. Comment s'annonce ce débat ? Il est certain que les Parisiens sont
contraints d'attaquer pour tenter de combler leur retard. Mais, face à un Barça
toujours maître dans la possession du ballon, ce sera une sacrée tâche,
d'autant plus que la défense espagnole figure parmi les plus solides d'Europe
avec celles de Porto, Benfica, Bayern et Juventus, dont trois sont présentes
dans ces quarts de finale. Entre cette double confrontation, le Barça et le
Paris SG ont gagné leurs matches de leurs championnats respectifs et visent, de
nouveau, les titres dans leurs pays. L'autre attraction sera de voir comment
les défenseurs parisiens vont s'y prendre pour bloquer le « trident »
barcelonais, en l'occurrence Messi, Suarez, Naymar, déjà en évidence au Parc
des Princes.
L'autre match apparaît plus équilibré du fait que le Bayern a subi une
défaite à Porto. C'est l'ampleur du score qui a fait débat et provoqué des
remous à Munich. D'abord, ce fut la démission du docteur du club, « suggérée »
par l'entraîneur Guardiola, pas du tout satisfait de ses méthodes, pourtant en
place depuis de nombreuses années. De fait, le Bayern, sans Ribery, Robben,
Alaba, Benattia et Martinez, n'est plus l'ogre habituel. Même le président
d'honneur du club, la « légende » Frantz Beckenbauer, est monté au créneau
critiquant vertement certains joueurs et plus particulièrement le défenseur
central brésilien Dante. Samedi, en Bundesliga, des cadres ont été ménagés,
même blessé, le latéral gauche Bernat sera de la partie. A l'heure actuelle,
c'est la défense du Bayern qui demeure le maillon faible. Et l'entraîneur
espagnol de Porto, Lopetegui, donnera des consignes à ses attaquants pour
causer des tourments à ce secteur, en l'occurrence, Brahimi Quaresma -revenu
aux devants de la scène après son doublé face à Neuer- sans oublier le pugnace
capitaine et avant-centre Jackson Martinez. On devrait assister à une avalanche
d'attaques du côté allemand. C'est logique au vu du score de la manche aller,
mais gare à ces Portugais extrêmement rapides et habiles dans les contres. Les
défenseurs des deux camps vont être sollicités, et c'est tant mieux pour le
spectacle et le suspense.