|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Même si le
mouvement de débrayage des syndicats de l'Education est pour le moment écarté
avec la fin de la grève du Cnapeste, les négociations entre les syndicats et le
ministère se poursuivent toujours autour des revendications des travailleurs.
Le bras de fer entre les deux parties n'est pas terminé, mais gelé, lorsque le
ministère a accepté de discuter de l'ensemble des revendications des syndicats,
à commencer par celles du Cnapeste qui n'a suspendu sa grève que jeudi dernier.
Dimanche, une réunion regroupant les deux parties (ministère-syndicats) a été
organisée pour examiner certains points contenus dans les pré-accords de la
réunion du 7 mars dernier, sanctionnée par un PV contenant l'ensemble des
préoccupations socioprofessionnelles des travailleurs du secteur. «
Conformément aux précédents PV et suite aux résultats obtenus avec la direction
générale de la Fonction publique, une réunion s'est tenue dimanche entre les
représentants du ministère de l'Education nationale et les syndicats dans le
cadre de la continuité des négociations », selon un communiqué du ministère.
Ces discussions ont notamment porté sur « la promotion au grade de professeur principal et professeur formateur », « la prise en charge des grades en voie d'extinction », et le cas « des enseignants ayant fait l'objet de promotion entre les intégrations de 2008 et 2012 ». Cette réunion qui intervient au lendemain d'une détente dans le bras de fer entre le ministère de l'Education nationale et le Cnapeste, qui avait annoncé jeudi la fin de la grève de ses adhérents, a permis de discuter de certains points liés au PV du 7 mars dernier, selon des syndicalistes. Sadek Dziri, président du bureau national de l'UNPEF, a indiqué à propos de cette réunion que des points relatifs au PV du 7 mars ont été discutés, d'autres précisés. « On a discuté des points relatifs au PV du 7 mars, et notamment des résultats de la réunion entre le ministère et la Fonction publique ». Les autres points évoqués sont relatifs, selon lui, aux enseignants ayant eu une promotion entre 2008 et 2012 et dont le dossier sera traité. « Il y a aussi le dossier de la promotion automatique, et là, ils nous ont dit que ce n'est pas possible », poursuit Sadek Dziri qui a souligné que « nous avons convenus pour ce dossier de dépasser ce problème en organisant des examens professionnels pour 135.000 postes à pourvoir sur les trois prochaines années pour les trois paliers ». « Il y a également le dossier de la formation des formateurs, et on a également examiné l'application des décisions inhérentes à la réunion du 7 mars dernier », a encore expliqué le SG de l'UNPEF qui a annoncé la mise en place le 7 avril prochain de la commission technique de révision du statut particulier de l'enseignant et l'organisation d'une journée d'étude sur la révision des diplômes obtenus avant 2002 vers la fin juin prochain. De son côté, Meziane Meriane du Snapest a expliqué dans une déclaration au Quotidien d'Oran que « la réunion avec les responsables du ministère a tourné autour des précisions sur le dernier PV signé avec la tutelle le 8 mars dernier ». « Nous avons notamment discuté du nombre de postes à pourvoir dans la Fonction publique, la médecine du travail?etc. » Mais, a-t-il précisé, « ce qui nous préoccupe, c'est le respect et l'application des accords signés avec le ministère et consignés dans ce PV ». Pour autant, il reconnaît que « tout est rentré dans l'ordre pour le moment et le spectre de la grève est écarté ». Le PV du 7 mars, qui a sanctionné les discussions entre le ministère et les syndicats de l'Education, est en fait une réponse du ministère aux revendications syndicales. Ce PV porte notamment sur les primes de zone, la tutelle ayant estimé que cette revendication ne concerne pas seulement son département mais tous les secteurs, soulignant qu'elle ne voit aucun inconvénient à prendre cette préoccupation en considération et à la soumettre de nouveau aux parties concernées. Jeudi dernier, un nouvel épisode dans ces négociations a été ajouté, avec l'accord à l'arraché entre le ministère et le Cnapeste, autour des revendications de ce dernier. Le ministère de l'Education nationale avait ainsi annoncé jeudi soir être parvenu a un accord portant sur la promotion des enseignants au grade supérieur dans les conditions définies par les dispositions statutaires avec une mise en œuvre qui concernera le personnel enseignant. « Les différentes parties sont arrivées à un accord portant promotion des enseignants au grade supérieur dans les conditions définies par les dispositions statutaires avec une mise en œuvre qui concernera le personnel enseignant. Cette opération de promotion s'échelonnera jusqu'a juin 2017 », selon le ministère. Cet accord a ouvert en fait la voie à un dégel de la situation qui prévalait jusqu'à présent au sein de l'Education nationale, avec en perspective une année blanche et des examens de fin d'année compromis. Dans la précipitation, le ministère avait même produit des CD qu'il a distribués aux élèves de terminale pour les préparer au baccalauréat. La reprise des cours, juste avant les vacances, est de bon augure pour les élèves ayant des examens de fin de cycle. |
|