Les responsables
du bureau de wilaya du Snapap de Constantine ont donné hier un délai de 9 jours
au maximum pour le départ du directeur de l'hôpital psychiatrique de Djebel
Ouahch qui est réclamé par l'ensemble des travailleurs affiliés à ce syndicat
(plus de trois cents, indique-t-on) et activant dans cet établissement
hospitalier. «Passé ce délai, si cette revendication n'est pas prise en compte
et appliquée par les autorités de tutelle, une grève générale et ouverte sera
déclenchée», ont menacé ces syndicalistes lors d'une conférence de presse
qu'ils ont tenu hier au siège du bureau de wilaya. Le chef du bureau, M.
Boureghda Omar, qui était assisté de M. Belmili Layachi, secrétaire national du
Snapap, chargé de l'organique, a commencé par faire l'historique des évènements
qui se produisent dans cet établissement depuis plusieurs mois, en insistant
particulièrement sur «le comportement hostile et foncièrement provocateur» de
son directeur envers les travailleurs affiliés au Snapap. Affirmant que le
directeur «cherche à se venger d'eux parce qu'ils ont mené des mouvements de
grève pour réclamer leurs droits socioprofessionnels, pour dénoncer également
la situation insupportable dans laquelle est plongé l'établissement». «Et il a
poursuivi ses provocations envers les travailleurs et leur syndicat, ajoute le
conférencier, en fermant tous les services tenus par ces derniers, dans une
tentative de diminuer l'impact du syndicat» à l'intérieur de l'hôpital. «Et se
croyant encouragé encore par la décision de justice émise le 9 mars dernier par
le tribunal de Sidi-Mabrouk qui a déclaré illégale la grève de 3 jours, le 3
mars dernier, ce responsable se livre à une guerre en règle contre notre
syndicat et les travailleurs qui lui sont affiliés. C'est ainsi qu'il a été
conduit, le 12 mars du mois en cours, à suspendre le chef de la section
syndicale Snapap de l'établissement», a expliqué le conférencier.
Intervenant à son
tour, M. Belmili a rappelé que «jeudi dernier, 19 mars, à la fin du sit-in que
nous avons tenu devant la direction de wilaya de la santé, nous avons été reçus
par le DSP qui nous a garanti qu'il allait instruire le directeur de
l'établissement pour annuler la suspension prise contre le chef de la section syndicale
et saisir le ministère de tutelle quant à la revendication de son départ, mais
rien n'a été fait à ce jour. Aussi, nous lançons aujourd'hui un appel pressant
aux autorités pour les sensibiliser sur la situation dangereuse qui prévaut
dans l'établissement psychiatrique et déclarons que nous allons observer encore
un délai dont la durée peut varier de 3 à 9 jours. Passé ce délai, s'il n'y a
pas toujours de mesures administratives prises pour l'éloignement de ce
directeur, une grève ouverte sera entamée. Nous serons soutenus dans cette
action par le bureau de wilaya et tous les adhérents du Snapap, tous secteurs
confondus». Hier, 23 mars, le bureau de wilaya du Snapap a diffusé un
communiqué reprenant tous les faits que nous venons de mentionner qu'il a adressé
au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.