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Annoncée depuis plus d'une année, l'Académie des sciences et de la
technologie deviendra bientôt une réalité, «dès la promulgation prochaine du
décret relatif à sa création», a annoncé, hier samedi, le ministre de
l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Med Mebarki, à
l'occasion de l'ouverture des travaux de la Conférence nationale des
universités.
En effet, le gouvernement a donné son feu vert pour la mise en place de l'Académie des sciences et de la technologie, a annoncé Med Mebarki, cité par l'APS. «Nous nous réjouissons aujourd'hui de l'accord du gouvernement pour la mise en place de l'Académie des sciences et de la technologie, espace autonome et de haute compétence, qui servira de pont avec les autres académies du monde», a-t-il déclaré. Le ministre a précisé que cette académie, qui sera composée de 200 membres, «contribuera, en tant qu'autorité scientifique suprême du pays, au développement des sciences et de leurs applications, et conseillera les autorités publiques dans ce domaine». En attendant la promulgation du décret présidentiel relatif à cette académie, M. Mebarki a fait savoir que le statut proposé au gouvernement «prévoit, de prime abord, la constitution d'un noyau fondateur composé d'une cinquantaine d'académiciens, ajoutant que le comité de suivi «a déjà proposé, au gouvernement, un statut de l'académie et une démarche pour sa mise en place». «Je peux vous assurer que tout sera fait avec un maximum de rigueur et de transparence, dès que le statut est fixé par un décret présidentiel», a-t-il assuré. Le ministre a précisé que les critères d'accès sont fixés par des membres des académies les plus reconnues mondialement, à l'exemple de la Suède, de la France, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis. Ces critères, a-t-il fait remarquer, concernent les domaines des mathématiques, de la physique, de la chimie, de l'informatique, des sciences de l'ingénieur, des sciences médicales, des sciences de la nature et de la vie et des sciences de la terre et de l'univers. Abordant les préparatifs de la prochaine rentrée universitaire 2015-2016, Med Mebarki a assuré «qu'ils se déroulent dans de «bonnes conditions». «Nous n'avons aucun problème dans ce sens. Pour les établissements non finis, je tiens à vous dire qu'ils sont sept. J'ai reçu des assurances que la livraison sera faite au plus tard la mi-juillet», a-t-il déclaré à la presse, en marge de la Conférence nationale des universités consacrée à la préparation de la prochaine rentrée universitaire 2015-2016. Intervenant à l'ouverture des travaux de la conférence, le ministre a estimé que les infrastructures pédagogiques et celles des œuvres universitaires qui connaissent des retards dans certaines wilayas «recevront les nouveaux bacheliers dans de bonnes conditions». Evoquant la tenue de la conférence, dont les travaux se tiennent à huis clos, M. Mebarki a fait savoir que celle-ci «intervient à une période charnière de l'évolution du secteur; elle intervient au moment où la réforme universitaire engagée depuis une dizaine d'années, arrive au terme d'une première étape de généralisation de l'architecture des diplômes licence-master-doctorat (LMD)». Abordant ce dernier point, le ministre a souligné que l'Algérie a franchi «une étape que nous devons évaluer à tous les niveaux, pour dégager les correctifs à apporter et poursuivre la mise en œuvre de ce système LMD, en l'adaptant aux réalités algériennes». Il a annoncé, dans ce sens, la mise en place prochainement d'une commission pour «coordonner» avec les établissements et les conférences régionales, cette évaluation d'étape et proposer les mesures à même d'approfondir la réforme. Le ministre a indiqué qu'il sera question également de développer des mécanismes de gestion permettant la mobilisation des compétences du secteur, par «une interaction efficace de l'ensemble de ses composantes, autour d'un plan sectoriel». M. Mebarki a expliqué que «plus d'une décennie après le lancement de la réforme, de nombreuses contraintes et tensions sont vécues au quotidien, du fait des dysfonctionnements qui surviennent dans l'application, et en particulier, des difficultés dans l'articulation avec les secteurs utilisateurs de nos diplômes». Le ministre, qui présentait un exposé sur les réalisations de son secteur, a cité certaines mesures adoptées, dont celles ayant trait à l'ouverture de quelques écoles normales supérieures à l'échelle nationale, à l'évaluation des filières à recrutement national et l'intérêt accordé aux points de formations situés dans des pôles voués à l'excellence. Le ministre a rappelé, en outre, le résultat obtenu par l'université algérienne suite au dernier classement «Webometrics». «Nous avons constaté un saut qualitatif réalisé par nos universités qui ont gagné plus de 200 places en moyenne, à l'échelle internationale», a-t-il relevé, précisant que les «cinq (5) premières universités du classement au plan maghrébin sont algériennes». |
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