Le Centre
hospitalo-universitaire Dr Tidjani Damerdji de Tlemcen dispose désormais de son
propre centre d'imagerie médicale qui est au stade des ultimes essais et lequel
est doté de moyens fournis et modernes pour l'imagerie par résonance magnétique
(IRM) et autres scanner, échographe?, fournissant une large gamme
d'exploration. Longtemps attendu, ce centre arrive à temps pour alléger quelque
peu le centre régional de Maghnia qui croule sous la forte demande qui arrive
de toute la région Ouest qui s'étend de Marsa Ben Mhidi à Béchar et de Chlef à
Adrar, notamment après que les salariés et les militaires sont venus s'ajouter
à la masse déjà importante des salariés après les nouvelles conventions de
collaboration entre la Cnas, la Casnos et la caisse du corps des militaires. A
l'opposé du personnel du service de radiologie qui s'est montré ravi et celui
de la population qui s'est réjoui de ce nouveau centre équipé d'un matériel de
haute technologie, qui va de l'IRM à la radiologie conventionnelle en passant
par les mammographes, écho-doppler?, le directeur du CHU semble plutôt soucieux
«autant l'enchantement et l'enthousiasme étaient forts à l'acquisition de ces
nouveaux équipements d'imagerie médicale car ils éviteront des longs
déplacements et d'énormes dépenses aux malades d'une bonne partie de la région
Ouest, autant l'appréhension du manque de radiologues est grande car ceci
risque de laisser sous-exploités ces équipements lesquels, non optimisés,
mettent à néant d'énormes efforts financiers consentis par les pouvoirs
publics. Ce qui décevra les malades et engendrera l'indignation du
contribuable». Les soucis du directeur semblent justifiés par le maigre
effectif de spécialistes radiologues dont dispose le service de radiologie qui
est constitué de 6 unités. En effet, l'effectif réel dans le CHU de Tlemcen est
de 3 radiologues, ce qui s'avère très insuffisant. «Le problème est national.
La rémunération très avantageuse attire
forcément les spécialistes vers les centres des privés», dira le directeur. Le
centre régional d'imagerie médicale de Maghnia vit depuis longtemps cette
situation et a vu déferler des dizaines de radiologues dont la quasi-majorité y
activait avec convention et lesquels, une fois l'expérience sur des équipements
nouveaux acquise, quitteront le centre pour exercer dans le privé?