Dans la matinée de dimanche dernier, des propriétaires des fusils de
chasse sont venus des différentes localités de la wilaya de Bouira pour se
rassembler sur la place des Martyrs, du chef lieu de wilaya. Cette fois-ci, ils
étaient des dizaines à se regrouper en ce lieu, et ce n'est pas pour organiser
une marche comme ils avaient l'habitude de le faire, tous les dimanches matin,
mais dans le but d'interpeller les services concernés pour accélérer les
procédures de restitution de leurs armes, remises aux autorités, au début des
années 90.
«L'opération de restitution des armes confisquées par les autorités
a débuté, à partir du mois de mai de l'année 2012, et bientôt 3 années sont
passées, et seulement 1.300 fusils ont été rendus à leurs propriétaires sur les
9.500 remis à cette periode. Il est évident que nous ne sommes pas satisfaits
des suites qui sont, à vrai dire, très loin de nos attentes», a tenu à faire
savoir M Guerrache Abdelkader porte-parole de l'association ?Essalem' des
propriétaires des fusils de chasse de la wilaya de Bouira. Il indiquera,
encore, que «sur les 1.700 fusils promis à la restitution, nous n'avons compté
que 1.300, donc, il y a besoin de dire que l'opération de restitution engagée,
traîne lourdement. Nous avons remarqué, en outre, que chaque service que nous
contactons, nous donne sa propre version. Nous sommes vraiment dans la
confusion ». Après s'être concertés un long moment entre eux, les villageois se
sont entendus, sur la manière d'aborder leur prochaine action. Ils ont décidé à
l'unanimité de déléguer 12 représentants, c'est-à-dire un émissaire de chaque
daïra que compte la wilaya de Bouira. Ces mandatés auront la charge d'aller
plaider leur cause, au ministère de l'Intérieur, si leur démarche qui consiste
à prendre attache avec ce dernier permettra de fixer un rendez-vous officiel.
En tout cas, ce sont les déclarations des MM Guerrache et Recham,
respectivement, porte-parole et président de l'association ?Essalem' des
propriétaires des fusils de chasse, de la wilaya de Bouira, que nous avons
rencontrés, hier matin, sur la place publique