A dix journées de la fin du championnat, l'ASO Chlef est lanterne rouge
et premier potentiel relégable. Triste sort pour une équipe qui avait marqué de
son empreinte le football algérien. La situation s'est davantage compliquée
après la défaite concédée face à l'ASMO.
Aujourd'hui, ce serait un exploit si l'ASO parvenait à se maintenir si
l'on tient compte du reste du parcours. L'ASO ayant perdu la confiance de son
public qui le boude, à un moment crucial, les Rouge et Blanc doivent se
surpasser pour sortir de cette mauvaise passe. Alors comment en est-on arrivé
là ? Quelles sont alors les raisons de cette faillite collective ? Même s'il
faut se garder d'émettre des jugements définitifs, il y a en revanche des
signes qui ne trompent pas en football. Certains évoquent le mode de fonctionnement
du club avec un seul décideur, Abdelkrim Medouar. La politique préconisée par
la direction du club s'est avérée défaillante. D'autres observateurs estiment
que le recrutement a été effectué sans critère dans la mesure où la majorité
des recrues n'ont pas apporté le plus escompté. Dans ce registre, les mêmes
erreurs se sont répétées. De l'avis de tout le monde le recrutement a donc été
un échec ayant influé négativement sur les résultats de l'équipe en attendant
de voir l'apport des recrues du mercato d'hiver, le Gabonais Sokambi et
l'Ivoirien Konakou. A notre avis, les dirigeants ont commis des erreurs de
jugement quant à la libération de certains joueurs du cru qui font le bonheur
d'autres formations, tels Merzougui (RCR) qui est le meilleur buteur actuel de
la Ligue 2, Belkacemi qui réalise une remarquable saison avec l'USMMH, et la
liste est longue avec les Gharbi (MCA), Nasri (RCR), Djaâbout (CABBA) qui ont
été poussés vers la porte de sortie. Enfin, il faudra ajouter l'instabilité au
niveau de la barre technique ces dernières années. Aujourd'hui, la crise
perdure. Le premier responsable du club, Abdelkrim Medouar, doit trouver des
solutions pour sortir l'équipe de cette impasse qui mène droit vers l'étage
inférieur. Ainsi donc, l'optimisme de l'entame de la saison a cédé la place à
l'inquiétude. Certains cadres ne s'impliquent pas et crient sur tous les toits
que l'ASO ne rétrogradera pas. Même refrain chez les dirigeants. L'ASO Chlef a
besoin de toutes ses forces. Personne n'est censé être au-dessus de l'intérêt
du club. Avec une réelle volonté de mettre fin aux anciens réflexes dans la
gestion de l'équipe et une prise de conscience collective, l'espoir du maintien
est permis, mais la question qui reste posée, c'est de savoir si sur le
terrain, l'ASO a aujourd'hui les moyens de relever le défi ? Avec l'entrée en
lice de l'ASO en Coupe de la CAF où l'équipe chélifienne est appelé à
rencontrer demain, Kamboi Eagles, les amoureux du club espèrent un nouveau
départ, synonyme d'espoir pour la suite de la saison d'autant que le
représentant de la Sierra Leone a émis le vœu de jouer les deux manches, aller
et retour, en Algérie en raison du virus Ebola.