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« La réhabilitation du lac artificiel de Guettar El Aïch et son
aménagement en un espace récréatif», c'est là une proposition qui a été faite
par le Pr. Brahmia, économiste de la santé et directeur de recherche à
l'université Constantine 2. Proposition qui a été faite à l'occasion de la
journée d'étude sur «l'environnement et la santé publique en Algérie : entre la
vulnérabilité de la population et le cadre légal de sa protection», tenue jeudi
à l'amphithéâtre 500 de l'université Mentouri, et organisée par la FOREM (la
Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la
recherche), en collaboration avec l'ANPE (Association pour la nature et de
l'environnement) et l'association ADAT (Accompagnement développement et
aménagement du territoire).
L'allocution du Pr. Brahmia qui a porté sur les parcs de détente et l'urbanisation a ciblé la zone humide de ce lac artificiel. «Cette retenue d'eau qui pullule d'oiseaux migrateurs, a tous les atouts pour devenir un lieu de détente comme celle de Sidi Bel-Abbès», souligne-t-il. Cette retenue, notera-t-il, est malheureusement soumise à une exploitation nocive par les propriétaires des fermes avoisinantes qui s'en servent pour l'irrigation des cultures et le bétail des riverains y trouve aussi un pâturage, ce qui entraîne l'assèchement de la retenue. On aura tout de suite compris que ce chercheur, par sa louable proposition, cherche par la création de cet espace récréatif à combler le vide effarant en espaces de loisirs au niveau de la mégapole toute proche, la nouvelle ville Ali Mendjeli en l'occurrence, qui s'étend sur 1500 hectares avec une concentration de 50.000 logements et une population attendue de 500.000 habitants. Le chercheur en illustrant l'impact des espaces verts sur la santé publique a estimé que l'urbanisation en Algérie doit inclure dans la planification sanitaire les espaces verts dont ont besoin les citadins. «L'esthétique et l'aspect récréatif en Algérie doivent avoir une priorité chez les pouvoirs publics qui auront à gérer les retombées négatives de l'urbanisation accélérée due à la demande croissante en logements, ce qui engendre la perte des régions naturelles», a insisté le conférencier. Le chercheur conclura que «la planification urbaine a un effet positif sur la santé et atténuera les inégalités entre les couches sociales». En conséquence, soutiendra-t-il, la vocation principale de la cité ne doit pas demeurer liée à la fonction «le loger» mais elle doit englober à pied d'égalité la création de parcs omnisports, de parcs de détente et de loisirs qui renforceront l'aspect de sociabilité et diminuera la pression et favorisera la communication. De son côté, M. Menasria, chargé de programme à l'OMS, a rappelé dans son intervention lors de cette journée d'étude que la santé a été définie par l'OMS (Organisation mondiale de la santé) comme étant un état de bien-être complet physique, mental et social. |
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