Un adolescent, âgé
de 18 ans et poursuivant ses études dans un lycée à L'Arba, a été tué par un de
ses voisins, âgé d'une vingtaine d'années, lors d'une dispute pour des raisons
futiles. La ville de L'Arba était en émoi après ce meurtre gratuit dont a été
victime l'adolescent et de nombreuses personnes se sont dirigées en début de
soirée de mercredi, vers le commissariat pour réclamer plus de sécurité. Le
lendemain, c'est-à-dire jeudi dernier, dans la matinée, des parents et des
voisins et amis de la victime se sont réunis devant le tribunal de L'Arba où
devait être présenté le présumé meurtrier pour réclamer une plus grande rigueur
dans l'exécution de la loi. Il faut dire que l'usage d'armes blanches a pris,
ces derniers temps, une ampleur trop importante pour que la société civile ne
s'implique pas et qu'une campagne de sensibilisation ne soit entreprise pour
essayer d'endiguer ce phénomène. Selon les constats des services de sécurité,
l'utilisation d'armes blanches, dans tous les conflits entre des individus ou
des groupes, est devenue prépondérante, les épées, artisanales ou autres,
apparaissent, de plus en plus. Les arrestations pour port d'armes blanches,
pour agression à l'arme blanche, pour coups et blessures à l'arme blanche, des
blessures causant souvent la mort ou un handicap permanent, sont devenues
courantes et fort nombreuses. L'Algérien est-il devenu si agressif qu'il lui
faut, maintenant, porter un couteau ou une épée pour en faire usage à la
moindre dispute ? Et le citoyen normal, devra-t-il, lui aussi, porter une arme
blanche pour se défendre et éviter ces agressions sauvages ? Si on ne met pas
le holà, à tous ces dépassements, en appliquant la loi dans toute sa rigueur,
nous risquons de nous retrouver dans un ?Far West ».