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Pour avoir tenté plusieurs actions de force après qu'il ait été démis de
ses fonctions par le conseil d'administration de l'entreprise qu'il dirigeait,
l'ex-directeur général de l'entreprise des sociétés des routes et aérodromes
(SERA), basée à Oran, a fait l'objet d'une plainte auprès des services
sécuritaires. C'est ce que nous révèle l'actuel DG par intérim qui précise que
l'ex-premier gestionnaire et en signe de représailles a fait appel à un groupe
d'individus pour rentrer au siège de l'entreprise et a même pénétré dans les
bureaux de plusieurs cadres d'où il a pris certains documents en plus d'avoir
saccagé du matériel informatique. L'actuel directeur ira loin en révélant que
le commissaire aux comptes de l'entreprise a établi un rapport accablant sur
les nombreuses défaillances qui ont caractérisé la gestion de l'entreprise par
l'ex-premier gestionnaire.
Cependant, les différents contacts effectués par l'ensemble des cadres de l'entreprise auprès de la SGP Sintra et du ministère des Travaux publics n'ont pas été suivis d'actions concrètes vu qu'aucune enquête n'a été diligentée sur les failles en matière de gestion même si la décision du conseil d'administration n'a jamais été remise en cause par ces deux instances qui reconnaissent le caractère souverain de cette décision. Sans rentrer dans de plus amples détails en considérant qu'il appartient à la seule tutelle de demander des comptes, notre interlocuteur met l'accent sur le retour à la sérénité au sein de l'entreprise après avoir traversé une zone de turbulences. Cette perspective, selon notre interlocuteur, est en voie de concrétisation du fait que le versement des salaires sur lequel pesait une menace en raison du blocage du compte de l'entreprise a été effectué en début de semaine dernière et ceci a été, selon notre interlocuteur, un facteur de remobilisation de l'ensemble des travailleurs autour des intérêts de l'entreprise et de sa pérennité synonyme de stabilité qui passe par la confirmation de l'actuel DG qui a capitalisé une expérience dans le domaine de la gestion de l'entreprise pour avoir assuré l'intérim à plusieurs reprises. Pour la genèse de ce conflit interne mais qui a eu des incidences sur le fonctionnement de l'entreprise qui a un plan de charge important à travers le territoire national, l'actuel premier gestionnaire remonte à la réunion du conseil d'administration tenu le 26 janvier dernier et ce en réaction à une pétition signée par l'ensemble des cadres supérieurs qui avaient tiré la sonnette d'alarme sur les nombreux dépassements de l'ex-DG en matière de gestion. Le CA a pris deux résolutions. L'une sur la fin de l'intérim dans le poste de DG de l'ex-gestionnaire et son intégration à son poste initial et l'autre sur la désignation à l'unanimité d'un nouveau DG par interim. Ces mesures prises par un organe souverain d'une entreprise qui n'est redevable qu'à l'assemblée générale n'ont pas été acceptées par l'ex-gestionnaire qui s'est lancé dans de nombreuses manœuvres injustifiées. Devant ce bras de fer, le collectif des travailleurs s'est mobilisé pour faire échouer toute tentative de déstabilisation et ce avec le soutien officiel de la section syndicale qui a approuvé les résolutions du conseil d'administration. Toutefois, plusieurs zones d'ombre subsistent, fait remarquer le nouveau DG par intérim et pointe du doigt la SGP Sintra qui n'a à aucun moment réagi aux doléances des cadres de l'entreprise et ceci laisse penser que la machination dépasse le cadre de cette dernière. |
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