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Pour expliquer les prévisions du FMI en la matière, son représentant pour
le Moyen-Orient - Asie centrale a basé son analyse sur trois facteurs
importants qui ont modifié les perspectives économiques mondiales.
« La croissance économique a été plus faible que prévu, ce qui a eu un impact sur le prix du baril de pétrole, qui a changé les perspectives en question, et enfin le troisième facteur étant les fluctuations des monnaies d'échanges en premier, la dépréciation du dollar et le rapport du dinar avec cette devise mais aussi avec l'euro qui, lui, détermine le niveau de compétitivité entre les pays de la région dans un contexte économique difficile pour la zone qu'il couvre », indique-t-il. Selon lui, la croissance mondiale a baissé à 3,5% « parce que moins que prévue en 2015, elle est cependant mieux qu'en 2014 ». Cette baisse est expliquée par la contraction économique de la Russie « d'au moins 3% » et celle de la Chine « pays important pour les matières premières ». C'est pour Masood Ahmed « une partie de l'explication de la chute du prix des cours du pétrole ». Le FMI pense, non sans grande incertitude, que la baisse de ces cours va se stabiliser d'ici à 2020. «Les prix actuels augmenteront d'ici à 2020 pour se situer entre 70 et 75 dollars le baril, donc loin des 100 dollars qu'on a connus les dernières années », dit-il. Mais, note-t-il, « personne ne peut dire avec certitude comment ces prix vont-ils évoluer ». Il rappelle que « l'offre de la production non conventionnelle est plus élevée que prévu et les pays OPEP n'ont pas revu la leur à la baisse malgré une baisse de la demande des pays émergents pour cause de ralentissement de leurs économies ». Il faut compter pour ces prévisions avec, dit-il, « les conjonctures régionales marquées par les conflits, la détérioration de la sécurité, les transitions politiques avec ce que nous avions appelé il y a trois ans le printemps arabe, qui continuent à avoir des répercussions sur les économies ». Masood Ahmed prévoit au nom du FMI que « l'impact de telles situations pour 2015 sera négatif sur la croissance des pays exportateurs de pétrole même si elle est de 1% comme en 2014 ». Ce semblant de stabilité de la croissance est expliqué par « l'atténuation de certains conflits dans des pays qui, plus est, ont recouru à l'utilisation de leurs réserves pétrolières ». Les pays importateurs pour leur part ne subissent pas, selon lui, de grands changements. « Leur croissance est d'environ 4%, ce qui est une amélioration sensible par rapport à 2014 ». |
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