Les habitants de nombreux quartiers de la commune d'Oran, continuent de
subir les retards dans l'acheminement du courrier. L'absence de facteur, dans
certains quartiers de Maraval et Yaghmouracen, depuis quelques semaines, cause
d'énormes désagréments aux habitants, notamment pour les jeunes diplômés ayant
participé à plusieurs concours de recrutement et qui en attendent, avec
impatience, les résultats. Le même constat est signalé chez les postulants au
programme de logements AADL qui attendent leurs convocations. Il s'agit,
notamment des cités : policière, ?870 logements', des ?Enseignants', ?CNEP',
des ?1.156 logememnt', ?Primula', entre autres. De ce fait, nombreux sont ceux
qui ont opté pour la formule ?poste restante' et se déplacent jusqu'à la Poste
?Saint Charles' pour retirer leur courrier. Cette pratique, cependant, n'est
pas la bonne solution, surtout lorsque il s'agit d'un courrier important comme
les convocations, qui peuvent perdre leur validité si elles ne sont pas
retirées à temps. Une situation, donc, qui pénalise les riverains. Alors que
nous assistons à une vraie révolution technologique, tous azimuts, en matière
des Télécommunications, la majorité de la population reste dépendante des
services classiques de la Poste dont certains usagers s'en trouvent, même
privés. Le facteur ne sonne et ne frappe que rarement aux portes de nombreux
usagers et clients des Postes et Télécommunications ! Pour une wilaya comme
Oran qui compte près de 2 millions d'habitants, les 170 facteurs (une centaine
active dans la commune d'Oran et le reste est réparti sur les autres communes),
ne couvrent pas tous les besoins. Il y a près de 3 ans, seule, une dizaine de
facteurs ont été recrutés ; un effectif qui s'avère insuffisant compte tenu de
la forte demande exprimée par les usagers. Selon les estimations, Oran a besoin
de près de 300 facteurs et il faudrait, donc, en recruter une centaine d'autres
facteurs pour combler le déficit. Les citoyens ne comprennent pas que les
responsables d'Algérie-Poste parlent de modernisation du réseau de distribution
du courrier, alors qu'ils sont incapables d'affecter des facteurs pour
certaines cités.
Cette situation ne concerne pas, uniquement, ces quartiers, elle se
ressent dans d'autres, aggravée, notamment, par le départ en retraite de
plusieurs anciens éléments qui n'ont été remplacés qu'à une faible proportion.
Même dans les quartiers où il y a des facteurs, certains sont, souvent, dans
l'incapacité d'achever la distribution du courrier pour les usagers, notamment
dans les grands centres immobiliers où, en plus du nombre important
d'habitants, vient se greffer l'absence de boîtes aux lettres, dans la majorité
des immeubles.