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1. Meursault, contre-enquête? Un roman de Kamel Daoud. Editions Barzakh,
Alger 2013. 191 pages, 700 dinars.
Avis : Le nouveau roman est enfin arrivé. On le rencontre avec cet ouvrage. De l'écriture compliquée, mais si bien construite qu'elle est compréhensible et claire. Un livre qui se lit d'un trait. De la philo pour tous, avec, en plus, l'arme favorite du chroniqueur que l'on connaît si bien : des formules chocs, qui frappent fort et visent juste. Ça fait mal là où les gens se sentaient bien. Un livre éminemment nationaliste mais ouvert sur l'universel et qui règle son «compte», une bonne fois pour toutes, au colonialisme. Tout le reste n'est que mauvaise querelle de la part d'ignorants, de jaloux, de rancuniers et d'éternels (et vieux) improductifs, les habituels enc?rs de mouches. 2. Mémoires d'une combattante de l'ALN. Zone autonome d'Alger Mémoires de Zohra Drif. Chihab Editions, Alger 2013. 607 pages, 1 450 dinars. Avis : Un véritable ouvrage d'histoire et de psycho-sociologie politique , véritable «concurrent» des livres déjà édités et du film sur «La Bataille d'Alger». Madame, merci ! Car, vous avez permis à beaucoup d'entre-nous de nous remémorer certaines atmosphères (heureuses ou, hélas, surtout dramatiques et tragiques) du passé. Votre «confession» sera le livre de chevet de nos enfants et de nos petits-enfants . 3. Printemps. Roman de Rachid Boudjedra. Editions Barzakh, 267 pages, 1 050 dinars, Alger 2014 Avis : Difficile à lire (c'est du Boudjedra, pardi ! Avec ses mots, ses petites (ou très longues) phrases qui se mélangent, s'enlacent, se pénètrent, ses échappées, ses mots excessifs et ses jugements tranchants), mais à lire. C'est une de ses plus belles œuvres, peut-être la plus aboutie. Elle montre, aussi, que Rachid Boudjedra, l'écrivain, reste le plus grand, le plus fort de la littérature nationale et plus (+)? tout ceci, mis à part son caractère qui ne s'améliore pas avec le temps. Avec la Répudiation, on a eu les mémoires romancées d'un homme en devenir. Aujourd'hui, on a les mémoires (sous forme de roman et une histoire-alibi) d'un homme-citoyen accompli, bien mûr? Fin de parcours ? Espérons que non ! 4. Le remonteur d'horloge...Roman de Habib Ayyoub. Editions Barzakh, Alger 201, 119 pages, 400 dinars Avis : Un petit roman, mais une grande œuvre satirique. Une critique corrosive - cachée sous un humour simple mais efficace - d'une société totalement décérébrée, et qui n'arrive pas à vivre sa réalité, à se sortir de sa servilité et de ses viles passions humaines, se suffisant de ses rêves et acceptant toutes les «arnaques» de ses gouvernants. 5. Cinéma et guerre de libération. Algérie, des batailles d'images. Etude de Ahmed Bedjaoui. Chihab Editions, 308 pages, 1 000 dinars, Alger 2014 Avis : Evolution historique et analyse de contenu complètes sur le sujet. En remontant le temps et en retraçant la naissance et la vie de l'Information nationale, on arrive à mieux comprendre le pourquoi du comment actuel (dans le domaine de la communication et de la culture). Livre incontournable ! 6. Une éducation algérienne? Récit mémoriel de Wassyla Tamzali. Chihab Editions, 372 pages, 950 dinars, Alger 2013. Avis : Récit plein d'émotion et de triste nostalgie d'un temps mal- aimé, pas encore digéré, mais aussi regretté. Des rêves et des désillusions. Remuera surtout les intellos septuagénaires et plus (s'il en reste encore) : 20 ans ou un peu moins ou un peu plus à l'Indépendance. Pleure, ô mon pays bien-aimé ! 7. Aicha et les autres nouvelles fanées. Pour ne jamais oublier Novembre. Recueil de nouvelles de Abderrahmane Chergou (avec une préface du Dr Y. Khatib, colonel Hassan, dernier chef de la wilaya IV). Lazhari Labter éditions. Alger 2013. 229 pages, 500 dinars Avis : Nouvelles fanées ? Pas du tout. De l'émotion plein les pages. Attention aux larmes car, bien que ce soit des nouvelles, la réalité est là, bien vraie. La guerre de libération comme elle n'a jamais été racontée. Un seul héros, le Peuple ! 8. Les femmes algériennes dans la guerre? Etude historique de Danièle Djamila Amrane Minne (préface de André Mandouze). Editions Barzakh, 316 pages, 900 dinars, Alger 2014. Avis : Un ouvrage riche en infos' sur les femmes en guerre, et audacieux par ses vérités et sa franchise. Devrait être le livre de chevet de toutes les femmes (jeunes et moins jeunes) algériennes. Ouvrage fortement conseillé pour lecture (à condition que les lecteurs sachent comprendre ce qu'ils parcourent des yeux) à certains de nos (les anciens et surtout les «jeunots») hommes dits «politiques» afin qu'ils revoient leur copie en matière d'égalité des genres? en ce début du 21è siècle 9. La Brèche et le Rempart? Roman de Badr Eddine Mili. Chihab éditions, Alger 2009, 335 pages, 550 dinars Avis : Souvenirs, souvenirs! A lire absolument car l'œuvre peut concerner tous les Algériens, ceux de toutes les villes. 10. Une poussière d'étoiles. Roman de Fadéla M'Rabet. Editions Dalimen, 114 pages, 600 dinars, Alger 2014. Avis : Un essai réussi ! Des étoiles éblouissantes. A conserver comme livre de chevet. Madame, faites-le lire (à et) par votre? homme. Et, même à vos enfants (lycéens et plus)? pourquoi pas ? 11. L'Âne mort Roman de Chawki Amari. Editions Barzakh, 180 pages, 600 dinars, Alger 2014. Avis : L'histoire en elle-même, bien qu'originale, est moins importante que les échanges du groupe de «fuyards»? des «harraga» à l'intérieur du pays. Et, surtout, les réflexions et autres commentaires de l'auteur. Pleine cible ! Et, aussi, de la hauteur et de l'épaisseur. 12. Le choix de l'Algérie. Deux voix, une mémoire? Ouvrage mémoriel de Pierre et Claudine Chaulet (Préface de Redha Malek) . Editions Barzakh, Alger 2012.502 pages. 900 dinars Avis : Un combat ininterrompu contre le colonialisme et l'injustice, puis d'une lutte contre le sous-développement et pour la justice sociale. A lire absolument et sans retard ! 13. La Parfumeuse. La vie occultée de Madame Messali Hadj? Roman de Mohamed Benchicou. Koukou Editions, Alger, 2012, 257 pages, 650 dinars. Avis : Passionnant ! A lire, même si on n'est pas d'accord avec la fin de parcours de Messali Hadj, saisi par le «zaïmisme». Même si on n'est pas d'accord avec certaines approches, de la vie politique d'alors, par l'auteur. Ce n'est pas qu'un roman. Il faut croire l'auteur quand il dit que « les faits historiques rapportés sont réels et que seuls quelques épisodes ont été romancés?». Bien sûr, certaines parties de la famille révolutionnaire ne vont pas apprécier cette manière d'écrire l'histoire, mais il est certain que le simple citoyen-lecteur aimera l'héroïne et ses sacrifices pour l'indépendance du pays. Il faut se dire que? peut-être? si Emma n'était pas tombée malade en mai 52 (paralysie), et malgré tous les «machos » qui commençaient à pulluler au sein du parti et autour de Messali Hadj, le cours de l'Histoire aurait certainement pris un autre sens. 14. Le dernier juif de Tamentit? Roman de Amin Zaoui. Barzakh, Alger 2012, 141 pages, 500 dinars Avis : Selon vos sens et vos appétits. Interdit aux moins de 18 ans. 15. Un brin de menthe à l'oreille? Roman de Abderrahmane Mekhlef. Apic Editions, 428 pages, 880 dinars, Alger 2014 Avis : Livre intéressant à lire, pour tout savoir sur les années algéroises 40- début 50). * Il s'agit uniquement d'ouvrages produits en Algérie, par des éditeurs nationaux, durant les années 2012-2013 et 2014? ouvrages présentés par Mediatic/Le Quotidien d'Oran. Note : Pour tous les mordus de philosophie politique, il y a, en «hors-concours», l'ouvrage de Redha Malek, « L'empreinte des jours, 2004-2012», un livre d'essais réussis, publié en 2013 à Casbah Editions, 485 pages, 1 300 dinars. Avis : Pour «penser le monde et l'Algérie» avec un grand homme de la politique non politicienne et, aussi, diplomate, ancien grand journaliste. Ajoutez-y les désormais fameux dictionnaires et autres encyclopédies de Achour Cheurfi. |
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