Grand soulagement au sein du personnel de l'hôpital «Bencharif» à Ali
Mendjeli après avoir reçu, ces derniers jours, les salaires des mois de
novembre et décembre. Même sentiment de satisfaction éprouvé parmi le staff de
la direction de l'hôpital, rencontré hier, et qui ont, eux aussi, subi «une
forte pression» à la suite du retard accusé dans le versement des salaires des
mois en question. Un retard qui a provoqué colère, amalgame et ambiguïté dans
les rangs des travailleurs. Ces derniers, restés sans ressources financières au
sortir d'une période qui requiert beaucoup de dépenses, dont l'achat du mouton
de l'Aïd El-Adha, ont versé leur courroux sur l'administration sans trop
chercher à comprendre les causes de ce retard. Pourtant, il y en a bien des
causes objectives à ce retard, «hors de compétence du staff de la direction de
l'hôpital», selon les explications de la directrice de l'hôpital Bencharif, Mme
Bendilmi Salima-Rafika. «On a dû faire des acrobaties pour verser ces derniers
jours les salaires dans les comptes des travailleurs», avoue cette dernière.
Non sans préciser que «les crédits nécessaires ont été alloués dans le cadre du
budget supplémentaire, de l'exercice 2014, et il ont été approuvés par le
conseil d'administration dans sa séance du 10-12-2014, ce qui a entraîné immanquablement
un petit retard dans le virement des salaires. Mais, nous n'avons pas manqué
d'informer les partenaires sociaux de la situation, qui ont montré leur
compréhension».
Il est d'usage qu'après l'approbation d'un budget, il est ensuite soumis
au contrôle des instances compétentes et au contrôleur financier, avant de
l'engager et le mettre en exécution, un véritable parcours du combattant. «Tant
d'aléas qui ont provoqué le retard des versements des salaires des mois de
novembre et décembre», soutiendra la directrice, tout en précisant que ces
aléas n'ont «rien à voir avec les travaux effectués au sein de
l'établissement», comme ont tenté de le faire croire des déclarations de
travailleurs, jugées «tendancieuses», et tel que cela a été rapporté dans notre
article paru le 18 décembre sous le titre «Les travailleurs de l'hôpital
Bencharif sans salaire». La directrice déclare «se référer dans ce cadre aux
instructions ministérielles ayant trait à la mise à niveau des structures de
santé pour humaniser les services et donner la meilleure image pour un accueil
digne de ce nom aux malades et usagers de l'hôpital, avec des crédits alloués à
ce chapitre bien déterminé sans amputer ou diminuer des crédits destinés aux
traitements et salaires du personnel». La directrice exprimera sa profonde
amertume contre ceux qui veulent «noircir» la situation, alors que des
améliorations importantes sont enregistrées sur le plan de l'accueil, du
traitement médical, de l'hygiène et la propreté, ainsi que du confort du malade
hospitalisé, plaidant plutôt pour une redynamisation de cette structure de
santé qui couvre pratiquement, à elle seule une population très difficile dans
ses exigences et en nette croissance. Enfin, Mme Bendilmi nous confiera que les
services administratifs et la solde sont à l'œuvre ces jours-ci pour finaliser
«un apurement total des situations en instance des années antérieures,
conformément aux instructions ministérielles, à savoir rappels d'avancement,
régularisation des contractuels et certaines indemnités du corps médical, en
plus des salaires des nouvelles recrues». Bonne nouvelle pour clore l'année
2014.