
Après que les
étudiants du pôle universitaire aient donné le ton, depuis quelques jours, pour
annoncer une grève ouverte, en formulant des revendications, entre autres, la
modernisation des laboratoires, l'ouverture d'un centre d'informatique et la
participation des syndicats des étudiants aux états généraux de l'Enseignement,
voilà, qu'avant-hier, une autre grève s'est déclenchée au département des
Sciences économiques. Cette fois-ci, il a été rapporté par les étudiants, que
la grève a été décidée, suite à l'exclusion de trois étudiants, en Sciences
économiques, auxquels il a été signifié l'interdiction d'accès au campus, par
l'administration, la cause serait «leurs activités syndicales», selon des
étudiants syndicalistes. Ces derniers ont ajouté que «l'exclusion devrait se
faire, conformément, aux procédures réglementaires et non sur une simple
décision, sans qu'il n'y ait recours à un conseil, voire à une commission de
discipline qui doit statuer sur le cas». A partir de ces constatations, un
mouvement de solidarité s'est constitué, hier, à l'université ?Akil Mohand
Oulhadj'. Une marche de protestation devait être organisée pour exiger
l'annulation de cette mesure et la réintégration des étudiants concernés, mais
elle a été, finalement, annulée, au dernier moment, par les étudiants qui ont
décidé, à la place, d'une assemblée générale. Hier, les étudiants grévistes
s'affairaient à élargir leur mouvement de grève à d'autres départements, afin
de faire pression sur l'administration et la contraindre à lâcher du lest.