Malgré la volonté affichée par les pouvoirs publics et les facilitations consenties par l'Etat, certaines formules de crédits agricoles continuent d'être boudées par les fellahs, notamment ceux regroupés dans des exploitations agricoles collectives. Cette situation a pour origine la lenteur et la lourdeur de la procédure d'obtention de ces crédits, et en particulier le crédit fédératif Ettahadi. Trois ans après son lancement, les agriculteurs de la wilaya qui souhaitent bénéficier du crédit Ettahadi se plaignent toujours du pénalisant retard dans le traitement des dossiers d'octroi de ce crédit. Les fellahs lancent un appel pour débloquer la situation, et notamment la lourdeur dans l'examen des dossiers. Selon eux, la banque tarde à traiter leurs dossiers. Il s'agit d'un crédit d'investissement octroyé par la Banque de développement rural BADR, dans le cadre de la création de nouvelles exploitations agricoles et d'élevage sur les terres agricoles non exploitées, relevant de la propriété privée et du domaine privé de l'Etat. Pour ce crédit, la banque exige un acte de concession, la seule garantie qui vaut pour elle.

Il se trouve que cet acte doit être délivré par les services des Domaines sur la base dudit cahier des charges. Notons que la BADR a privilégié des filières stratégiques, dont la céréaliculture, vu son importance dans la sécurité alimentaire du pays. Dans cet objectif, la banque a financé l'acquisition des moissonneuses-batteuses à hauteur de 30% sans apport personnel.