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Le conflit opposant la direction de Setram Oran et le syndicat exprimé par un débrayage quotidien d'une heure par jour a connu hier son dénouement à l'issue d'un accord conclu entre le syndicat d'entreprise et la direction générale portant sur la prise en charge des revendications formulées par quelque 800 agents de l'unité d'Oran de Setram. C'est ce que nous a fait savoir hier à la mi-journée le responsable de la communication en précisant que pour l'heure les détails de l'accord ne sont pas encore connus. La protestation qui consiste à arrêter toute activité entre 13h et 14h décidée en assemblée générale le mercredi dernier a pris effet le vendredi et durant ces 4 jours de tension, le dialogue entre les deux parties n'a pas été interrompu et hier pour plus d'éclairages, la direction de Setram a initié une conférence de presse lors de laquelle les revendications exprimées par le syndicat ont été décortiquées en présence d'un représentant de la direction générale et de certains membres de la section syndicale, ce qui signifiait qu'il n'y avait aucun signe d'animosité entre les deux belligérants vu que chacun défendait sa position. Il ressortait que malgré le dialogue qui est resté maintenu, les deux parties campaient sur leur position initiale. Pour le partenaire social, une réponse favorable à la plateforme de revendications demeure la seule condition pour un retour à la normale d'autant que ces doléances ne sont pas récentes et datent depuis plusieurs mois et s'articulent autour de la concrétisation des déclarations faites par le ministre des Transports lors de sa dernière visite à Oran. Le premier responsable avait insisté sur la nécessité de préserver les 300 postes d'emploi des agents de sécurité et de carrefours soumis à des contrats à durée déterminée et qui risqueraient d'être mis en chômage après l'installation d'une signalisation plus performante. L'autre revendication est d'ordre réglementaire étant donné que plusieurs agents travaillent 48 heures par semaine, alors que la législation ne prévoit que 40. Ceci étant, le syndicat exige que les heures supplémentaires soient versées avec effet rétroactif. Le droit de regard sur la procédure de recrutement, le respect de la réglementation du travail en vigueur et des accords conclus sont également mis en évidence. L'autre point sur lequel insiste le syndicat demeure les kiosques de vente de tickets qui ne sont pas normatifs étant donné que ces box prévus provisoirement n'ont que trop duré. Le syndicat rappelle que les conducteurs se sont solidarisés avec leurs collègues concernés par cette protestation et il est anormal que la direction tente de casser la contestation en faisant appel à des agents non habilités à conduire. Du côté de la direction, on reconnaît que chaque tracé des trois tramways actuellement en service du pays présente des particularités et que l'entreprise a beaucoup œuvré pour installer un climat de dialogue social et ce dans le seul but de préserver l'outil de travail et de le pérenniser et de conclure que tous ces différends seront aplanis avec la convention collective actuellement en gestation et qui permettra de mieux gérer les conflits. Concernant les kiosques de vente de tickets, l'entreprise reconnaît que les conditions de travail dans ces espaces peu commodes sont pénibles, mais un projet de les remplacer par d'autres beaucoup plus spacieuses et offrant plus de facilités est actuellement mis sur rail et ce selon les conditions de chaque station avec des variantes adéquates. Pour l'avenir des agents de carrefours, la direction de l'entreprise estime qu'elle n'est pas contre la préservation de ces postes. Tout compte fait, le syndicat espère que les revendications exprimées soient prises en charge d'une manière efficiente afin d'entrevoir un meilleur climat de travail dans une entreprise qui ambitionne d'améliorer le service public dans le secteur du transport urbain. |
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