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Depuis que le Front des forces socialistes (FFS) a lancé
son initiative d'une conférence nationale pour la reconstruction d'un consensus
national et surtout après avoir répondu à l'invitation du pouvoir dans le cadre
des consultations organisées par ce dernier sur son avant-projet de révision de
la Constitution, il est la cible d'une insidieuse campagne le présentant comme
ayant renoncé à sa ligne oppositionnelle qui est la sienne depuis sa création.
Les animateurs de cette campagne ont même prêté au parti d'Aït Ahmed d'avoir
contracté un « deal politique » avec le pouvoir que rien n'est venu pourtant
confirmer.
Le tort de la démarche du FFS aux yeux de ses détracteurs est qu'elle ferait la part belle au pouvoir dans la reconstruction du consensus national que certains d'entre eux pensent pouvoir la lui imposer à leurs conditions. Le fait que le FFS ait décliné d'être partie prenante dans des regroupements politico-partisans prônant cette option qui a leur faveur, lui vaut des plus impliqués d'entre eux l'accusation de « rouler » donc pour ce pouvoir. Le vieux parti d'opposition n'en a pas pour autant été perturbé par l'accusation et les interprétations tendancieuses dont son initiative est l'objet. Il poursuit sereinement ses efforts en vue de concrétiser son projet de conférence nationale. Depuis hier, il a entamé un cycle de consultations avec différentes formations du paysage partisan, des personnalités nationales et de représentations de la société civile. Ils sont nombreux à avoir accepté de le rencontrer : signe du respect et de la considération dont le parti jouit dans leurs milieux malgré le doute que ces détracteurs instillent sur ses intentions et les raisons qui en sont à l'origine. La direction du FFS entend grâce à ces rencontres écouter les positions de ses interlocuteurs par rapport à la situation qui prévaut dans le pays et recueillir leurs avis sur l'initiative de leur parti. Elle s'attellera également à leur expliciter dans quelle optique est conçue la conférence nationale que le FFS ambitionne de réunir. Ses différents porte-paroles ont d'ailleurs dévoilé celle-ci en maintes de leurs déclarations ayant trait au sujet. La conférence nationale envisagée est inclusive de toutes les parties en mesure de contribuer à la reconstruction du consensus national, leurs participations ne doivent pas être tributaires de préalables posés par les unes ou les autres. Le FFS n'entend pas que cette conférence soit la «sienne» d'où l'insistance de sa direction à présenter sa contribution à la réunion comme se limitant à jouer le rôle de facilitateur entre les pôles en présence. A l'évidence, ce rôle est délicat et ardu à tenir tant les positions des uns et des autres semblent irréconciliables et ceux qui les soutiennent apparemment réfractaires à des compromis pouvant les rapprocher. Tout le monde pourtant, pouvoir et opposition, ne parle que de la cruciale nécessité pour l'Algérie de reconstruire son consensus national. Le FFS est le seul acteur politique à avoir tiré la conclusion que la concrétisation d'un tel consensus passe par le dialogue entre tous, y compris bien entendu avec ce pouvoir qui est le problème dans la crise que vit le pays. Toute autre option risque d'entraîner le pays à la dérive. Ce à quoi le FFS refuse de s'y résoudre et explique le pourquoi de son initiative. Ce qui ne confirme en rien le soupçon qui plane sur lui d'avoir fait de ce prétexte la justification de son prétendu rapprochement avec le pouvoir en place, et encore moins d'avoir troqué son habit d'opposant historique et intransigeant contre celui de supplétif inavouant de ce pouvoir. |
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