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Bien que les prix
des moutons connaissent une certaine stabilité comparativement à l'année
précédente puisqu'ils varient entre 28.000 et 56.000 DA, selon certains, leur
coût demeure élevé en dépit du spectre de la fièvre aphteuse.
Cette flambée constante depuis des années des prix des moutons notamment à l'approche de l'Aïd El-Adha s'explique, selon Djenad Ali, membre de la fédération de la défense du consommateur, représentant de la wilaya de Djelfa, par l'intervention multipliée des intermédiaires et le diktat imposé par les contrebandiers qui alimentent des revendeurs Tunisiens et qui, à leur tour, expédient nos moutons à d'autres destinations. «Nos moutons arrivent jusqu'en Israël », a-t-il précisé hier au forum d'El Moudjahid. Les prix, précise-t-il, sont fixés par le niveau de la demande de la contrebande. «Si la demande est importante à Tébessa, les prix maintiendront leur tendance haussière », a-t-il expliqué. Pour le conférencier, les douaniers et les gendarmes ne peuvent pas à eux seuls combattre les barons du marché du cheptel. « L'Etat doit asseoir une stratégie pour lutter efficacement contre cette contrebande qui menace notre marché de la viande rouge et qui décourage en fin de compte les éleveurs». Il précise que les éleveurs gagnent peu. «Un éleveur gagne seulement 40.000 DA par mois dans l'élevage des moutons, sachant qu'il travaille avec sa famille pour pouvoir élever un nombre important de moutons». « Le bénéfice ira aux spéculateurs et aux intermédiaires ». Djenan Ali a également précisé que cette flambée des prix qui est devenue constante est due à l'absence d'un grand marché à bestiaux et à la hausse des prix du foin. Il appelle à une stratégie qui vise à organiser la filière et identifier tous les acteurs de la chaîne, de la production jusqu'à la consommation. Enfin, le conférencier n'a pas exclu une légère baisse des prix à quelques jours de l'Aïd El-Adha. Sur un autre registre, les membres de la fédération de la protection du consommateur ont évoqué une lueur d'espoir sur le sort de la taxe tunisienne touristique imposée depuis quelques jours aux touristes algériens. Zaki Hariz a affirmé que la fédération algérienne a déjà interpellé l'organisation de la protection du consommateur tunisienne lors de la réunion de l'Union maghrébine de la protection du consommateur. « Nous avons eu de bons échos, puisque l'organisation tunisienne avait adressé une requête au ministre du Tourisme tunisien », a-t-il souligné. «On aura la réponse dans une semaine et on espère que cette taxe sera supprimée », a-t-il souligné. |
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