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Dans une longue
lettre adressée au wali d'Oran pour lui demander, d'une part, d'effectuer une
visite dans leur commune et de diligenter une enquête sur sa gestion, les
jeunes de la commune d'Aïn El Bya, dans la daïra de Béthioua, et dont la
population avoisine les 50.000 âmes, dénoncent les promesses non tenues des
autorités locales faites au lendemain des protestations qui ont duré plusieurs jours
avec, en plus, plusieurs jeunes protestants condamnés à des peines
d'emprisonnement. Les rédacteurs de la missive rappellent les faits qui se sont
déroulés en avril 2013 et l'attitude de mépris affichée par les responsables
locaux qui n'ont pris aucune mesure dans le sens de l'amélioration des
conditions sociales de la population et notamment en matière d'emploi pour les
jeunes.
Qualifiant leur commune de démunie et en marge du développement, en dépit de sa situation au cœur même du pôle industriel d'Arzew-Béthioua, les jeunes d'Aïn Bya rappellent que toutes les visites d'inspection et de travail des autorités locales à la daïra n'ont eu aucun effet positif sur leur commune. Les auteurs de la correspondance insistent notamment sur les chances de recrutement dans les nombreuses entreprises mitoyennes à leur commune. La commune, peut-on lire également, souffre de l'insuffisance des équipements publics tels que les infrastructures sportives et même les terrains de proximité font défaut. Quant aux structures de santé publique, les jeunes de cette commune soulignent les dysfonctionnements observés au niveau de la seule polyclinique qui se résume «à de simples murs», selon eux, étant donné que la prise en charge est de piètre qualité et la plus parfaite des illustrations est l'absence d'une ambulance pour transférer les cas urgents et ce, depuis l'ouverture de la structure. Au plan des aménagements urbains, les jeunes d'Aïn El Bya dénoncent l'implantation de 100 palmiers acquis à 250.000 DA la pièce et qui sont en train de périr de même que les revêtements des trottoirs qui présentent plusieurs malfaçons. L'autre défaillance réside dans l'absence d'une couverture postale en raison de la non affectation d'un distributeur de courrier et ce, depuis deux ans, en dépit des démarches entreprises auprès des responsables d'Algérie Poste et du maire d'Aïn El Bya, ainsi que du chef de daïra. Ils accusent, par ailleurs, les responsables locaux communaux de gérer d'une manière très opaque la distribution des logements sociaux dont ont bénéficié des personnes venues d'autres wilayas après avoir bénéficié de certificats de résidence de complaisance. D'autres carences de gestion communales ont été également évoquées à l'attention du wali d'Oran telles que la distribution du couffin du ramadhan et d'autres failles. |
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