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L'Egypte ne
désarme pas et veut être au centre d'un nouveau round de négociations entre
Israéliens et Palestiniens pour discuter d'une trêve durable à Ghaza. L'annonce
a été faite par le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Malgré
la suspicion qui entoure le rôle du Caire dans ces négociations, Hamas estimant
avoir été piégé, en quelque sorte, par les Egyptiens qui se sont fendus d'une
deuxième feuille de route qui ne reprend pas, ou peu, les revendications
palestiniennes, lors du premier round des négociations indirectes entre les
deux parties, l'Egypte, devra inviter les délégations palestinienne et
israélienne «à reprendre les négociations en vue de discuter d'une trêve
durable», a affirmé le président palestinien, au sortir d'un entretien avec le
président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi. Le Caire invite, ainsi, les parties
concernées «à accepter un cessez-le-feu illimité», conclut un communiqué du
ministère égyptien des Affaires étrangères, publié hier. Pour M. Abbas, la
priorité est de «mettre fin à l'effusion de sang». Pour lui, la délégation
palestinienne devra comprendre toutes les parties «y compris le Hamas»,
précisant, au passage, que les dirigeants du mouvement islamiste n'étaient pas
opposés au rôle médiateur de l'Egypte. Dans la même optique, Mahmoud Abbas et
le chef du Hamas en exil, Khaled Mechaal, ont eu, jeudi et vendredi derniers,
une série de consultations, à Doha, sur les moyens d'arrêter la guerre à Ghaza,
autour de cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, l'émir du Qatar. Le pessimisme est
d'autant plus grand de voir un nouveau cessez-le-feu entrer en vigueur que les
deux parties du conflit ont décidé de camper sur leurs positions. Lors du
premier round des pourparlers, «les chances de succès des négociations sont
faibles», avait déclaré Ezzat al-Rishq, un haut responsable du Hamas. Lors de
ces négociations, la délégation palestinienne, composée de représentants du
Hamas, du Jihad islamique et du Fatah, avait menacé de quitter la capitale
égyptienne si les Israéliens ne se montraient pas. Le Hamas accuse Israël de
refuser d'accéder à ses exigences fondamentales, comme la levée du blocus
terrestre et maritime imposé par Israël depuis 2006, la réouverture du terminal
de Rafah vers le Sinaï et la libération des Palestiniens arrêtés, en juin
dernier, après l'enlèvement de trois étudiants juifs, en Cisjordanie. Les
hostilités, qui ont repris après neuf jours d'un cessez-le feu provisoire, ont
fait au moins 81 morts du côté palestinien dans des raids de l'aviation
israélienne. Hier, une nouvelle frappe israélienne a tué cinq membres d'une
même famille, dont deux enfants de 3 et 4 ans, à Al-Zawayda, près du camp de
réfugiés de Nousseirat, dans le centre de Ghaza. Ces deux morts portent le nombre
des enfants assassinés par l'armée israélienne à au moins 480 enfants âgés de
10 jours à 17 ans, depuis le 8 juillet début de l'opération «Bordure
protectrice», a indiqué l'Unicef, qui précise, par ailleurs, que 70,73% des
victimes des combats seraient des civils. Rappelons que près de 2.100
Palestiniens et 68 Israéliens ont été tués dans ces opérations. Mais, pour la
première fois, depuis le début des hostilités, un enfant a été tué en Israël,
ce vendredi par un obus tiré de la bande de Ghaza.
Une victime qui a provoqué une nouvelle passe d'armes entre Tel-Aviv et l'ONU, mise en cause, dans un premier temps, par l'armée israélienne. Israël a affirmé, dans un premier temps, que l'obus «avait été tiré depuis les alentours de l'école Jafar Ali Ibn Taleb, dans le quartier de Zeitoune, à Ghaza, actuellement transformée en centre d'accueil des déplacés géré par l'UNRWA», avant de se rétracter par la suite. Chris Gunness, porte-parole de l'UNRWA, a dénoncé une accusation «sans aucun fondement», et a appelé les responsables israéliens à «commencer par vérifier leurs informations avant de proférer de fausses allégations». Depuis le 8 juillet, au moins 75 écoles de l'ONU ont été touchées par les bombardements israéliens sur l'enclave palestinienne. |
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