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Lors d'une visite
d'inspection et de travail effectuée jeudi dernier à Sidi Bel-Abbès, le
ministre des Ressources en eau, M. Hocine Necib, a présidé en présence des
cadres de son secteur l'inauguration d'un séminaire national sur «la gestion de
la problématique des inondations» en Algérie. Le dossier étant lourd, et à la
veille de la saison pluviale qui est marquée par de violents orages, la
problématique des inondations constitue pour le pays la plus importante
catastrophe naturelle qui affecte les personnes et les biens dans plusieurs
wilayas dont celle de Sidi Bel-Abbès qui a par le passé vécu des crues de la
Mekerra. Dans son allocution d'ouverture, le ministre a évoqué «la croissance
des villes, les constructions dans des sites inappropriés (zones inondables),
et l'agression du domaine public hydraulique », comme des facteurs qui
augmentent les risques d'inondation. Certaines villes sont exposées de fait aux
inondations par leurs situations topographiques défavorables dans la mesure où
elles se trouvent dans de bassins versants et sont traversées par des oueds
comme c'est le cas de Sidi Bel-Abbès, a relevé le ministre dans son
intervention. Face à cette catastrophe naturelle dont personne ne peut prévoir
ni estimer la puissance et l'intensité, l'Etat continue de mettre en place des dispositifs
pour endiguer ce phénomène et lutter contre les inondations dans les grandes
villes. A titre indicatif, le ministre citera une étude encore en cours de
réalisation par un groupement de bureaux d'étude (Espagne - Pays-bas) qui sera
livrée en septembre 2015. L'objectif de cette étude entreprise dans le cadre de
la coopération avec l'Union européenne pour une enveloppe financière de 1
million d'euros est d'établir « une base de données à l'ANRH pour l'élaboration
d'une cartographie des zones inondables». Durant les deux derniers plans
quinquennaux, l'Etat a mobilisé, a indiqué le ministre, 81 milliards de dinars
pour l'inscription de projets consacrés à la protection des villes contre les
inondations. Abordant la question des crues de l'oued Mekerra, le ministre a
relevé pas moins de « 7 opérations financées depuis 2003 pour un montant de 7,4
milliards de dinars».
Outre ces projets réalisés et en cours de réalisation dans ce créneau, le ministère des Ressources en eau, dira le conférencier, a initié « une opération de développement d'un réseau hydroclimatique national avec la mise en place d'un système de prévision et d'alerte de crues». Pour cette technologie, Sidi Bel-Abbès est choisie pour être une wilaya pilote et le système est déjà en place, a souligné le directeur de wilaya des ressources en eau, M. Latab Abdelkader. C'est une cellule de surveillance et de veille qui transmet des informations sur les crues en vue de donner l'alerte 3 à 4 heures avant l'arrivée des inondations. Ce qui permettra de prendre les dispositions d'urgence pour sauver les vies humaines et les biens. Afin de tester l'efficacité du système, le ministre a incité les autorités locales à entreprendre des simulations. Ce grand projet en cours de réalisation dans les wilayas concernées par les inondations a pour objectif d'automatiser le réseau d'observations et de mesures et la mise en place d'un système de prévision et d'alerte de crues, a conclu le ministre. Il a ensuite abordé plusieurs questions en relation avec son secteur à travers un point de presse. On retient à ce propos le récurrent problème de la gestion des eaux pluviales dans les tissus urbains à travers les avaloirs, des eaux usées, des stations d'épuration, des nappes phréatiques et de l'envasement des barrages. |
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