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Les relations de travail en Algérie sont réglementées par la législation du travail. Celle-ci, à l'instar d'autres systèmes nationaux, offre aux travailleurs des garanties de sécurité et des droits. Le droit du travail a pour vocation la protection des intérêts des salariés, ainsi que des diverses catégories de personnes actives dans un cadre organisé. Cette politique répond au souci de justice sociale et au désir des travailleurs de voir l'Etat conserver les règles juridiques sociales qui les mettent à l'abri des risques sociaux. Dans cette optique, une rencontre régionale sur le nouveau code du travail se tiendra demain à Oran. Le regroupement, qui aura pour cadre le siège d'Aval/Sonatarch, réunira des représentants syndicaux de 21 wilayas. Plusieurs thèmes seront abordés lors de cette rencontre, notamment le travail informel, les harcèlements en milieu de travail, les conventions collectives et individuelles, la formation et l'emploi et le droit syndical, entre autres. La rencontre sera sanctionnée par une série de recommandations et un rapport final qui sera transmis à la tutelle, en l'occurrence le ministère du Travail. Selon un des participants à cette rencontre, le code du travail, datant du début des années 1990, est appelé à subir de profonds changements. C'est l'option déclarée et défendue par le gouvernement, depuis au moins 2008, avec l'assentiment de la centrale syndicale UGTA. De son côté, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale avait indiqué auparavant que le nouveau texte a été élaboré sur la base de la démarche du gouvernement visant à adapter la législation nationale du travail aux défis induits par les mutations que l'Algérie a connues et en conformité avec les engagements internationaux du pays, ajoutant que «la révision de l'article 87 bis aura un important impact financier sur le budget de l'Etat». L'accès à l'emploi est garanti à tous les citoyens, le droit au travail, à la formation professionnelle et l'égalité des salaires pour des postes similaires constituent les acquis des travailleurs de la période socialiste. Aujourd'hui, l'Algérie fait appel aux investisseurs pour créer de l'emploi et aider à la relance de la croissance économique. Elle doit composer avec les exigences managériales des multinationales et transnationales qui importent dans notre pays une culture économique basée sur les principes du libre marché. Il y a lieu de signaler qu'une caravane d'information sur l'emploi et la sécurité sociale sillonne durant le mois en cours plusieurs wilayas du pays. Baptisée «Emploi et sécurité sociale, garantie d'un travail décent», le but de cette caravane, qui parcourt tout le littoral jusqu'au 27 août, est de faire part, d'un côté, des activités du secteur, et d'un autre, des nouveautés et différents outils pour l'emploi et la sécurité sociale, ainsi que d'inciter les travailleurs à exiger la sécurité sociale pour assurer une meilleure protection dans leur milieu de travail. Mais l'objectif de cette caravane est d'encourager également l'émergence de PME-PMI par les jeunes, surtout. D'où la participation de l'Ansej à cette caravane. Par ailleurs, via cette caravane, le secteur du travail et ses collaborateurs veulent introduire et développer la notion de proximité dans le but de rapprocher davantage l'administration des citoyens. La tutelle du travail saisit l'occasion de la saison estivale pour mieux introduire ce concept et se rapprocher davantage des travailleurs. La caravane est encadrée par plusieurs animateurs et représentants de plusieurs organismes de sécurité sociale, la Cnas et la Casnos, entre autres, ainsi que des agences de travail et de soutien aux jeunes, à l'exemple de l'Agence nationale de l'emploi (Anem). Les régions de l'intérieur du pays ne sont pas en reste, car une autre caravane est prévue au mois de septembre pour ces régions et les Hauts-Plateaux. En outre, une troisième caravane sera lancée en octobre dans les régions du Sud. Ainsi, le secteur garantit une couverture nationale qui touchera le plus grand nombre possible de citoyens, pour inculquer notamment la culture de la sécurité sociale et informer les jeunes, entre autres, sur ce qu'ils doivent savoir pour se lancer dans le milieu professionnel. Ces caravanes viennent à point nommé, car, par manque de communication, les citoyens habitant les régions retirées, surtout, ne sont au courant que tardivement des nouveautés en matière de travail et de sécurité sociale. |
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