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Pourquoi cette volonté occidentalo-sioniste de chercher à assujettir le
monde arabo-musulman ? Comment comprendre aujourd'hui cette campagne
schizophrénique occidentale contre la Syrie ? Quelles sont les solutions ?
LE «PETROLE» EST-IL STRATEGIQUE? Peut-on croire que le «pétrole» est stratégique? Il est certes stratégique, mais si c'est le cas, comment expliquer que malgré plus de 80 ans d'emprise américaine sur le «pétrole» arabo-musulman, les États-Unis n'en sortent pas de leurs déficits commerciaux avec le reste du monde. C'est le pays le plus endetté du monde. Une dette américaine qui culmine en 2011 à 15 000 milliards de dollars, soit 100% du PIB, que les États-Unis ne pourront jamais rembourser au monde. En plein déclin économique, seul le dollar et la création monétaire parviennent aujourd'hui à maintenir une croissance déprimée de son économie. L'Europe monétaire et non monétaire ne brillent guère de bonne santé économique. Aujourd'hui, malgré l'euro, la monnaie unique, l'Europe des 17 et le Royaume-Uni avec sa City et sa livre sterling stagnent dans l'incertitude. Plan de sauvetage sur plan de sauvetage se suivent et se ressemblent sans sortie de crise. Une crise qui est en train d'envahir toute les structures économiques et financières occidentales, avec des « répercutions de balancier », entre les deux rives de l'Atlantique. Morosité et marasme économique caractérisent l'Occident depuis au moins quatre années. L'année de référence est la crise de 2008 alors que l'Asie est florissante. Et même aujourd'hui, la Chine et les autres pays émergeants, malgré le ralentissement économique qui n'est que conjoncturel, sont appelés à encore creuser l'écart avec l'Occident parce qu'ils détiennent désormais une bonne partie du « Travail mondial » ainsi que les instruments de développement qui ont déserté l'Occident. Les firmes de production et les centres de recherches, selon les experts, plafonnent en Asie. L'emprise de l'Occident sur les matières premières dont le pétrole ne produit plus son effet. La Chine fait pièce dollar en réglant nombre de ses importations par le troc de ses biens et services avec nombre de pays d'Afrique, du Moyen-Orient dont l'Iran pour le pétrole et de l'Amérique du Sud. La politique chinoise « gagnant-gagnant » a porté ses fruits, puisqu'elle a évincé le dollar sur un grand nombre d'opérations internationales. Par cette pénétration chinoise et le nouveau sursaut de la Russie au Moyen-orient, les trois communautés du monde des trois religions monothéistes ? hébraïque, chrétienne et musulmane ? se trouvent à s'entredéchirer sur la donne pétrolière, plaçant les pays d'Asie dans le rôle de spectateurs. Les pays d'Asie savent que le « pétrole » ne donne pas le « travail », il y contribue certes mais seulement en tant qu'énergie, ce sont les hommes qui créent le « travail ». Que font les Occidentaux sur cette donne ? Ils sont en permanence à user de moyens subversifs, de guerre, pour assurer la mainmise sur les gisements de « pétrole ». Un simple exemple peut témoigner que cette donne est fausse. L'URSS est très riche en pétrole, pourtant celui-ci n'a pas empêché son éclatement en 1991. Le plus grave, le lobby sioniste, qui a une mainmise sur le pouvoir financier occidental, contribue par la relation pétrole-dollar à détruire insidieusement l'Occident. Le problème est que si le lobby juif est aveugle, l'Occident l'est tout autant. Tous deux perçoivent mal le progrès et le sens du développement du monde parce qu'ils vivent dans un « esprit de domination dépassé et qui appartient désormais au passé, à l'Histoire ». POURQUOI LE «DECLIN DES PEUPLES DES TROIS RELIGIONS MONOTHEISTES» D'UNE PART, ET L'EXPANSION DE L'ASIE, D'AUTRE PART ? La donne stratégique qu'est le «pétrole» ne peut que briser les bras créateurs de l'Occident, comme elle a brisé l'élan des pays arabo-musulmans après leurs indépendances. Au lieu d'une « vie active » (contribution au développement national, droit au travail, lutte contre le chômage), le « pétrole » a transformé les peuples musulmans en « peuples assistés ». Une « vie passive » qui fait que tous les gouvernements ont leurs yeux rivés sur les fluctuations du prix de pétrole sur les marchés mondiaux. La fatalité pèse-t-elle sur ces peuples ? L'Histoire répond à cette fatalité. Le premier élément de ce déclin est que l'Occident a, de conflit en conflit dans le monde, cherché à pérenniser l'Empire. Alors que l'Occident devrait savoir que l'avènement de l'arme nucléaire, l'arme absolue, fait ressortir que « le temps des empires est révolu ». Une salve d'un millier de missiles balistiques provoquée par une guerre nucléaire mondiale détruirait tous les mégapoles du monde, entraînant une mort apocalyptique de plus d'un milliard d'êtres humains en moins d'une heure. C'est comme si une partie du Soleil est tombée sur la Terre. Dès lors, où est l'Empire qui dominerait le monde ? Comme en témoignent ces silos, ces sous-marins et ses gros porteurs aériens, tous dotés d'armes stratégiques que les grandes Puissances possèdent. Une « épée de Damoclès » ordonnée par la « Nature » qui pèse sur le genre humain. Depuis le premier échec de la coalition occidentale en Corée du Nord, en 1953, les Américains et Européens n'ont pas cessé de faire la guerre et diviser les peuples. Coréens contre Coréens, Chinois contre Chinois, Vietnamiens contre Vietnamiens, Cubains contre Cubains, Afghans contre Afghans, Libanais contre Libanais, Algériens contre Algériens, Irakiens contre Irakiens, Libyens contre Libyens. Et aujourd'hui encore Syriens contre Syriens auxquels on leur a adjoint des étrangers arabes endoctrinés. Cette politique subversive ne peut être que négative et nuisible à terme, mettant l'Occident au ban des nations. Mais l'Occident n'en est pas conscient, les échecs ne l'ont pas découragé. Le problème aujourd'hui, c'est l'Occident qui dénonce et clame que tel pays est au ban des nations. «Etrangeté de l'Histoire» qui fait dire que pareille «cécité occidentale» ne peut qu'entrer dans les « Lois de la Nécessité et des Contingents ». Puisque cette «cécité» a permis la chute de l'Union soviétique, elle a donc un sens dans l'Histoire. Le deuxième élément, celui-ci est capital, concerne une bonne partie du «travail» qui a déserté l'Occident au profit de l'Asie. Qu'en est-il exactement de cette donne ? Il faut se rappeler la montée en puissance de l'économie du Japon et les démêlés que celui-ci a eu sur le plan de ses excédents commerciaux avec l'Occident. Là encore, «Etrangeté de l'Histoire». Face aux difficultés protectionnistes occidentales dans les années 1970 et 1980 et surtout la réévaluation drastique du yen (accords de Plaza en 1885), le Japon s'est tourné dès ces années vers les pays d'Asie qu'il a combattu, colonisé, pour à la fois délocaliser, créer des joint-ventures et partager avec eux les revenus des exportations. Un moyen détourné pour pénétrer les marchés occidentaux. En quelques années, ces pays asiatiques se posèrent en « dragons asiatiques » (Corée du Sud, Taiwan, Singapour?) dans le monde. Puis, vinrent d'autres pays, les « tigres asiatiques ». Le processus ne va pas s'arrêter là. Avec l'implication de l'URSS dans la guerre en Afghanistan, l'Occident a tissé- alliance oblige- de nouveaux liens avec la Chine. Ayant pour dénominateur commun le containment de l'URSS, la Chine et l'Occident ont ouvert progressivement leurs marchés. Le Japon en profitera, et en tant que Grand frère de l'Asie-les ressentiments de l'entre-deux-guerres se sont tus ?, il délocalisera massivement en Chine ses firmes de production à faible valeur ajoutée. La Chine, fort de cet apport, s'institue progressivement en atelier du monde. Les opportunités économiques et financières de ce plus d'un milliard de chinois qui produit des biens et services d'égale qualité et faible coût ne laissent pas indifférents les pays occidentaux. Les États-Unis et l'Europe comprenaient que s'ils ne profitaient pas du faible coût de la main d'œuvre et du grand marché chinois, ils risquaient d'être distancés dans le commerce mondial. La perte des parts de marchés et la faible compétitivité parce que leurs produits sont trop chers commandaient aux Américains et aux Européens de délocaliser à leur tour massivement leurs usines en Chine. C'est ainsi que le « travail», l'«emploi» a diminué fortement en Occident. Un « processus somme toute naturel». Le constat aujourd'hui est affligeant. Ce n'est plus seulement le monde arabo-musulman qui décline, mais aussi l'Occident. «Etrangeté de l'Histoire»: des peuples voisins, issus des trois religions monothéistes, non seulement sont frappés de déclin mais, en plus, s'entredéchirent. La réalité est là. Si l'Occident ne peut aujourd'hui se mesurer sur le plan industriel avec l'Asie, comment le monde arabo-musulman, qui est très loin sur le plan technologique, sans structures industrielles performantes, puisse se développer ? On comprend pourquoi les pouvoirs publics de ces pays ne se font aucune illusion sur le développement industriel. Quant à l'Occident, que lui reste-t-il pour s'en sortir ? Le dollar, l'euro et la livre sterling ? Il peut encore en user, cette donne cependant n'est pas « pérenne ». Les pays émergents y pensent, la Chine s'y prépare. Cette donne restera viable pour quelques années, une décennie peut-être ? Un peu plus. Mais le problème est que « la donne monétaire ne peut être entretenue qu'avec la guerre ». Le pétrole facturé en dollar joue un formidable rôle déflationniste dans les émissions monétaires américaines. Et cette donne a besoin de crises, de flambées de violence surtout dans les pays exportateurs de pétrole pour justifier à la fois la hausse des cours du pétrole et les émissions monétaires américaines qui s'adossent à la hausse des cours. Quant à l'euro, il a une « fonction d'ajustement du dollar ». Si le dollar baisse fortement suite à la hausse des déficits américains, l'euro par ricochet s'apprécie. Pour éviter une forte appréciation de l'euro, l'Europe monétaire, par le biais de la Banque centrale, crée ex nihilo des masses considérables en euro. Ainsi, elle peut financer différents plans de sauvetage des pays de la zone euro. Elle assure le financement des déficits et le rachat des dettes. La dette américaine même si elle augmente considérablement ne pose pas de grands problèmes aux États-Unis parce qu'elle est libellée en dollars. En Europe monétaire, idem sauf qu'un problème se pose sur la répartition de cette « manne monétaire » entre les pays qui présentent des déficits. On comprend pourquoi par exemple l'Allemagne refuse de « donner plus» aux pays « qui dépensent plus». Ce «processus de balancier monétaire» entre les deux rives de l'Atlantique peut-il durer ? Les pays émergeants tirent la sonnette d'alarme. Les Qantitative Easing 1, 2, opération twist et autres dispositifs, auxquels répond le «balancier monétaire européen» dans ses différents plan de sauvetage depuis 2008 qui n'en finissent plus ? les banques européennes, la Grèce, l'Irlande, l'Espagne, le Portugal, l'Italie et autres. Il est évident qu'à terme le «balancier occidental» ne pourra plus jouer lorsque la Chine rendra totalement convertible sa monnaie. Le yuan compte déjà comme monnaie de réserve dans les banques centrales du monde. Qu'en sera-t-il alors de l'Occident après cette donne ? LES ULTIMES SCENARIOS DE GUERRE AU MOYEN-ORIENT Qu'en est-il de la guerre du pétrole étendue en Syrie ? Il y a certes cette demande réelle de démocratie du peuple syrien comme partout dans le monde arabo-musulman, mais cette demande justifie-t-elle cette campagne schizophrénique de l'Occident contre la Syrie. La seule réponse, il y a le feu en Occident, à voir la situation financière en Europe et la sourde angoisse de la Réserve fédérale américaine. D'autre part, l'Occident peut-il croire à une victoire de la rébellion en Syrie ? On ne voit pas comment une armée syrienne (ALS) de 5000, 10 000 ou même 20 000 hommes, sans logistique, sans plans de combats, sans discipline, disparate, dépendant de l'extérieur, puissent vaincre une armée nationale de 300 000 hommes rompue aux arts de la guerre. Plusieurs guerres avec Israël, toutes les puissances (américaine, française et israélienne) ont quitté précipitamment le théâtre de guerre civile au Liban sauf la Syrie qui y a joué un rôle central de pacificateur. De plus, peut-on croire que l'Occident outrepasse les instances onusiennes et lance une offensive contre la Syrie ? L'Histoire fait ressortir que l'Occident, depuis la guerre du Vietnam, ne choisit que des cibles faibles et prend des précautions pour ne pas se trouver sur un théâtre de combat en opposition avec une grande puissance. Mais l'expérience de la guerre en Irak lancée en 2003 est venue démentir cette stratégie. Un pays presque effondré, désarmé par les instances onusiennes, disloqué par 12 années de frappes et d'embargo, est venu prouver le contraire en plongeant la plus grande armée du monde dans un bourbier sans précédent, peut-être plus grave que le Vietnam par la férocité des engagements. Et causant aux États-Unis et à la Grande-Bretagne, une formidable dépense de guerre de plus de 3000 milliards de dollars, ce qui n'a fait qu'enfoncer plus les États-Unis et la Grande Bretagne dans la crise économique de 2008. Quant aux négociations au Conseil de sécurité pour appliquer l'article VII de la charte des Nations Unis par l'Occident, pour la Russie et la Chine cela relève du « fantasme européano-américain ». Voter cette Résolution équivaut pour la Russie et la Chine de « dégager » du Moyen-Orient. Aussi peut-on dire que le conflit risque de durer encore, entretenu par une campagne médiatique occidentale insidieuse. Mais l'échec occidental en Syrie va, à défaut de clore, essouffler le « printemps arabe ». D'autant plus que les conditions économiques, financières et monétaires des pays sortis victorieux du « printemps arabe » ne seront pas réunies pour apporter ce à quoi attendent les peuples, c'est-à-dire l'emploi et un partage plus équitable des ressources nationales. L'échec de l'Occident en Syrie va probablement éclairer sous un jour nouveau la situation politique et militaire au Sahel. On ne cherchera probablement plus à inciter l'Algérie à s'impliquer dans le conflit malien, une manière évidente sinon grotesque de vouloir piéger un pays qui a déjoué combien de subversions au prix de souffrances sanglantes innommables durant la guerre de libération et dans les années 1990. Evidemment, il y a toujours l'improbable, ce à quoi vise l'Occident, que la crise en Syrie se termine par la chute du régime. En analyse, il faut étudier tous les cas. Qu'adviendra-t-il ? Tout d'abord, pour que la guerre défensive de la Syrie tourne à l'échec, il faut qu'une autre puissance s'immisce dans le conflit pour une raison ou une autre. La Turquie ? Israël ? L'OTAN ? Si c'est le cas, la « cécité occidentale » serait alors sans limite. Dès lors le conflit en Syrie n'est plus syro-syrien avec adjonction d'étrangers musulmans, mais s'internationalise. Il est clair que l'Iran ne restera pas les bras croisés, ni le Hezbollah, qui savent, qu'en cas de chute de la Syrie, ils seront les prochaines cibles de l'Occident. Placés en ligne de mire, isolés au Moyen-Orient, ils n'auront d'autres choix pour le premier que d'« obtempérer aux résolutions onusiennes » pour son programme d'enrichissement nucléaire ou subir le traitement de la Syrie, pour le second, de «désarmer». C'est ainsi que le conflit va « être plus intense». La «situation de survie qui va s'imposer» amènera l'Iran à apporter tout le soutien nécessaire à la Syrie comme elle l'a fait pour l'Irak après 2003. Il en sera de même pour le Hezbollah. La Russie et la Chine de leur côté, visées dans leurs intérêts stratégiques dans la région, vont apporter aussi l'aide nécessaire à la Syrie. Ainsi, l'implication indirecte de deux géants, la Russie et la Chine, le soutien de l'Iran et du Hezbollah, rendront la position occidentale désastreuse au Moyen-Orient. Ce sera la fin de l'Occident au Moyen-Orient. Ceci explique pourquoi cette campagne schizophrénique de l'Occident contre la Syrie, qui n'est qu'un substitut à leur faiblesse et à leur prudence contre toute action armée directe. UN RISQUE DE CLASH DU MONDE OCCIDENTAL, DES PETROMONARCHIES ET D'ISRAËL Que constatons-nous dans les négociations pour la Résolution de la crise syrienne au Conseil de sécurité ? Seule la Russie s'implique avec véhémence alors que la Chine bien qu'elle appuie la Russie reste discrète. Pourquoi ? Pour comprendre, il faut se rappeler les sentences dogmatiques de Deng Xiaoping. Comme par exemple «brandir le drapeau ou conduire la vague», mais «cacher ses intentions et accumuler une force nationale (tao guang yang hui)», ou encore les deux proverbes préférés de Deng Xiaoping: «Qu'importe qu'un chat soit gris ou blanc pourvu qu'il attrape les souris» et «Traverse la rivière en touchant la pierre». Depuis le vide idéologique qui succéda à Mao et comblé par la nouvelle doctrine du parti communiste- «la pratique est le seul critère de vérité» -, cette stratégie ne s'est jamais démentie en Chine. Comme d'ailleurs le profil bas de la Chine dans les négociations avec Washington sur l'accès au marché américain ou lors de son abstention aux votes du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Irak en 1991, a valu à la Chine d'engranger des bénéfices majeurs: la levée des sanctions après 1992 après la «répression du mouvement étudiant réformiste place Tiananmen du 4 juin 1989», l'octroi par les États-Unis de la clause de la nation la plus favorisée et enfin un accroissement phénoménal des investissements étrangers directs (IDE), qui s'est traduit par une montée en flèche des exportations, élevant la Chine, en 2005, au rang de quatrième puissance économique mondiale devant la Grande-Bretagne et la France. Passé cinq ans, elle surplombe l'Allemagne et le Japon et devient, en 2010, la deuxième puissance économique du monde. Elle cherche à devancer à l'horizon 2030 les États-Unis. De plus, elle a commencé à mettre sur pied un ambitieux programme spatial qui n'aura rien à envier à celui de la première puissance du monde, dans un futur proche. Et, «Etrangeté de l'histoire»: toute guerre pour l'Occident signifie pour la Chine «affaiblissement et déclin de l'Europe et des États-Unis». La Puissance asiatique voit sans déplaisir une guerre de l'Occident au Moyen-Orient, dont elle profiterait pour tirer les marrons du feu. De plus, elle sait que le «pétrole» brise les bras créateurs et rend « fainéantes » les Puissances occidentales qui ne recherchent que la facilité dans les manipulations monétaires et des injections monétaires ex nihilo adossées au seul pouvoir déflationniste des matières premières et du pétrole. Ce qui explique la guerre pour le « pétrole » et la formidable hausse des produits de bases et alimentaires dans le monde. Pour la Chine, la «facilité monétaire» n'est pas un «pouvoir exorbitant» comme l'a exprimé le président français, le général de Gaule, mais un « pis-aller », synonyme de faiblesse de compétitivité internationale et de déclin. Malgré qu'il a endetté le monde et puisé les richesses du reste du monde, l'Occident est aujourd'hui dans une situation presque critique, probablement bien plus grave que les années 1930. A cette époque, il n'y avait qu'un problème d'« absorption mondiale ». Les Trois-quarts du monde ne comptaient pour ainsi dire pas dans la demande mondiale. Ils étaient soit colonisés soit dominés, et les richesses produites par l'occident étaient confrontées à l'exiguïté de la demande mondiale. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas, il y a une forte offre mondiale et une forte demande mondiale mais parasitées par les manipulations monétaires occidentales et les «guerres nécessaires à ces manipulations» qui accompagnent. Et la Chine pressent un «clash militaro-monétaire» en Occident, qui risque d'être violent. Combien même l'euro et le dollar perdront de leur valeur en cas de « clash », les Chinois le pressentent et se préparent à cette configuration mondiale. Ils savent qu'ils n'auront au fond rien à perdre. Les milliards de dollars de réserves de change ont produit leurs effets puisqu'ils les ont hissés au 2ème rang mondial. Si l'Occident amène lui-même ses grandes monnaies à la débâcle, ce sera alors une ruée vers les monnaies asiatiques tels le yuan, le yen, le rouble, qui, considérées plus solides, prendront la relève du système financier mondial. La Chine surplombera alors les États-Unis et deviendra la première économie du monde. Evidemment, avec un « clash du monde occidental » suivra un autre clash, le « clash du monde arabo-musulman » et bien entendu d'Israël. Les pétromonarchies et autre pays arabes qui dépendent du dollar vont en pâtir. Nous aurons le même scénario que ce que fait déjà la Chine en Afrique et en Europe (bail sur des ports de Grèce). La Chine va vouloir acheter des terres, des gisements, des plages, des lieux touristiques, etc. sous forme de baux sur des dizaines années, voire 99 ans, partout dans le monde arabo-musulman, en Occident et ailleurs. Ce sera une vraie décadence pour les mondes de confession monothéiste. Mais qui sont les instigateurs dans cette « décadence des peuples des trois religions » ? Ce sont évidemment ceux qui détiennent le pouvoir financier et monétaire en Occident et imposent les « guerres nécessaires ». Et le lobby sioniste juif a une mainmise considérable sur ce pouvoir aux États-Unis et en Europe. Ce qui nous fait dire que ce lobby est en train d'entraîner dans la décadence plus de deux milliards d'hommes et de femmes des trois religions monothéistes. COMMENT SORTIR L'OCCIDENT DE LA CRISE SYRIENNE ET DU DECLIN ? LE GAGE DE LA CONFIANCE; LE REGLEMENT DU PROBLEME PALESTINIEN ET LA RESTITUTION DU GOLAN A LA SYRIE Les guerres dans le monde arabo-musulman ne vont en rien résoudre les problèmes économiques de l'Occident. Ils ne vont qu'enfoncer l'Occident dans le déclin comme cela fut pour l'ex-Bloc Est. Comment alors l'Occident peut-il sortir de la crise syrienne qu'il a provoquée, et surtout du déclin ? Comme d'ailleurs le déclin du monde arabo-musulman dont l'essentiel de ses ressources provienne des hydrocarbures. La seule possibilité est d'observer ce qui fait la force en Asie. Et aussi de prendre à son compte les « préceptes idéologiques de Deng Xiaoping ». Comment ? Par l'union des trois peuples monothéistes. Le monde a changé, l'ère atomique et l'information instantanée ont changé les donnes. Ces trois mondes ont intérêt à aller dans le sens de l'Histoire. Les temps qui viennent ne pardonnent pas. Il y a une vérité qu'il faut assimiler : le « pétrole » n'est pas stratégique. Il n'est qu'une matière énergétique non renouvelable. En revanche, le milliard de musulmans « s'il est bien accordé » avec les problèmes économiques qui se posent à l'Occident est « stratégique ». La solution qui prévaut en Asie doit aussi prévaloir en Occident et dans le monde arabo-musulman. Le Grand frère japonais a été amené par les « Contingences de l'Histoire » à se rapprocher des pays asiatiques qui ont été naguère ses colonies, il en a fait des dragons et des tigres avec lesquels il a partagé et partage des dividendes. Il a ensuite concouru à l'essor de la Chine. Le monde musulman qui n'est pas aimé voire craint par l'Occident mais lui reste néanmoins attaché par la géographie, par plusieurs siècles de brassages et par une seule et même religion monothéiste dont le « Message » s'est rappelé plusieurs fois dans l'histoire de ces mondes. S'il est craint, c'est parce qu'il a riposté à tant d'ignominie de la part de l'Occident depuis les « Croisades », la colonisation jusqu'aux guerres qui ne s'arrêtent pas depuis 1948. Et aujourd'hui, encore en Syrie. L'Occident sait que le monde arabo-musulman en sus de ses richesses est un grand marché. Et si la Chine s'est substitué dans ces marchés, c'est simplement que l'Occident s'est disqualifié par sa faible compétitivité. L'Occident alors transforme cette disqualification par la guerre et la subversion en promettant une fausse démocratie. Et cette situation de déclin va encore s'aggraver. La solution qui s'ouvre pour l'Occident est le changement de cap à 180° de sa stratégie envers le monde musulman. Il n'a aucun choix. S'il persévère dans sa fuite en avant, c'est l'échec et la décadence. Le monde arabo-musulman ne fera que se défendre de cette « mainmise stérile ». Seule une véritable politique d'ouverture, de confiance, de paix, de respect et de sincérité envers le monde arabo-musulman pourra panser les blessures et créer de nouvelles passerelles entre les trois mondes sur les plans économique, financier, monétaire, culturel, social et religieux. Et le meilleur gage pour cette ouverture est le règlement définitif du problème palestinien et la restitution du Golan à la Syrie. C'est à ce gage fait au monde arabo-musulman que s'ouvrira une nouvelle ère de paix entre les trois mondes de confession monothéiste. Le monde musulman est à la fois un réservoir de main d'œuvre à bas coût, de matières premières dont le pétrole et un grand marché. L'intérêt pour l'Occident et Israël est de changer de politique pour construire une relation fructueuse et durable au lieu de fomenter des conflits qui ne feront que les affaiblir et affaiblir le monde musulman, ce qui ne fera profiter que les autres grands pôles du monde. Une relation franche et sereine, rendant la confiance, fera taire les extrémismes des trois bords. Quant aux régimes de dictatures, ils n'auront plus leur raison d'être, leur mue se fera comme elle s'est effectuée pour les dictatures sud-américaines dans les années 1980. Pour le problème de l'enrichissement de l'uranium en Iran, dès lors que le problème palestinien et syrien réglé et l'Iran intégré à part entière dans le « processus d'union stratégique des trois mondes de religion monothéiste », il changera de nature et n'aura plus le caractère qu'il a aujourd'hui. Pour ce qui est des régimes islamistes en Iran et ailleurs, sans interférences de subversion, il appartiendra aux peuples arabo-musulmans de décider sans contrainte de leur devenir. L'Occident y gagnera et le monde arabo-musulman aussi. L'Asie sera équilibrée par une « deuxième Asie compacte » à l'Ouest. «CECITE HISTORIQUE DE L'OCCIDENT» ET «CONTINGENTS HISTORIQUES» Evidemment, ce cas de figure est trop beau pour se réaliser tant le fossé est grand entre le monde musulman et l'Occident. L'Occident restera ancré dans les années à venir dans sa politique belliqueuse envers le monde de l'Islam en poursuivant des projets chimériques comme l'emprise sur les gisements de pétrole par la guerre. Non seulement il sera mis en échec par la Russie et la Chine mais aussi par les pays arabo-musulmans. Il existera toujours un front du refus pour parer aux menées subversives occidentales. L'Asie aura alors à supplanter l'Occident dans le monde musulman en prenant des marchés voire en délocalisant et créant des joint-ventures avec des firmes nationales préalablement installées par la Chine comme elle le fait dans certains pays d'Afrique. D'autant plus qu'elle sort aussi du Tiers Monde, le « Grand frère japonais pour le monde arabo-musulman sera alors la Chine ». L'Occident qui ne compte qu'un peu plus de un milliard sur les plus de sept milliards que compte l'humanité va se trouver isolé, avec en sus un vieillissement de population en hausse et un taux de croissance démographique qui décline. Les événements depuis les attentats de septembre 2001 se précipitent : guerre en Irak, crise de 2008, printemps arabe, crise syrienne? et demain, qu'en sera-t-il ? Tout compte fait, ce seront les « Contingents de l'Histoire » qui auront le dernier mot si la « cécité de l'Occident » se prolonge. Une « cécité » qui deviendra au sens de l'Histoire, une « cécité historique », c'est-à-dire un « Contingent historique majeur » de transformation du monde. Il faut seulement rappeler que deux « Contingents historiques majeurs » ont eu lieu durant la première moitié du XXe siècle. « Deux Guerres mondiales », parties d'Europe, ont effacé d'un coup, en cinq années et demi seulement, de 1939 à 1945, la puissante machine de guerre européenne. Ces deux « Contingents de l'Histoire » qui relèvent de la « Nécessité historique » ont amené toutes les nations dominées d'Asie et d'Afrique à se lever en rang de combat pour se libérer du joug colonial européen. Le même processus va jouer aujourd'hui. Aussi faut-il s'attendre de nouveau à un autre « Contingent historique majeur », qui mette un terme au joug néo-colonial occidentalo-sioniste. Et ni les États-Unis, ni l'Europe ni les lobbys sionistes n'auront à gagner dans cette nouvelle « trame de l'Histoire ». Et c'est cet événement majeur à venir et « nécessaire » qui aura à changer les mentalités des trois mondes. De plus, il est peu probable que ce « nouveau Contingent » mette en danger la paix du monde. Il aura surtout à affecter « ceux qui trament contre les peuples ». La « cécité historique de l'Occident » aura probablement le même destin que la « cécité historique de l'Union soviétique » des années 1980. Ce sont les « Lois absolues de l'Histoire », au sens hégélien, ou plus simplement, au « sens de l'humain », qui régissent le monde. Les empires sont révolus, et les guerres mondiales interdites depuis la découverte de l'arme absolue. Le nouveau « Contingent historique » n'aura pas à se traduire forcément par une guerre majeure. Les « Contingents historiques » se suivent mais ne se ressemblent pas. Un éclatement de la zone euro, un krach rampant du dollar provoqué par la Russie, la Chine et même le Japon, pour mettre fin à l'instabilité monétaire internationale, suffiront pour signifier la fin de la domination occidentale sur le monde. Quant à une guerre majeure provoquée par les États-Unis, l'arme nucléaire utilisée ou non contre le monde arabo-musulman, l'effet sera le même, elle mettra les États-Unis et Israël au ban des Nations. Ce sera réellement la décomposition qui s'accentue, l'isolement, la décadence pour l'Occident. C'est à cette éventualité que les Occidentaux doivent réfléchir que ce qui est dit dans cette analyse n'est pas une « prophétie », mais simplement ce qui est « potentiel dans l'Histoire ». Et surtout qu'ils ne peuvent aller contre l'« Esprit absolu » qui régit les armées, les États et les puissances du monde (Hegel). |
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