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«Ça
va de plus en plus en bas... vous finirez par trouver du pétrole» Jean-Claude Gawsewitch
Ceux qui ont planté l'arbre de l'indépendance avec leur sang ne savaient pas avec quelle eau il va être arrosé : l'eau de pluie ou le pétrole saharien ? L'eau c'est la vie sur terre ; le pétrole c'est l'enfer dans l'âme. « On juge un arbre à ses fruits et non à ses racines ». L'Algérie a arraché son indépendance par l'emploi de la ruse, elle a raté son développement par manque d'intelligence. Elle n'a su coudre la peau du renard avec celle du lion. Considérant le pétrole comme un butin de guerre à partager et non comme une chance à saisir, les Algériens vont le dilapider très vite car au lieu d'en faire un levier de développement économique, ils en feront un instrument d'infantilisation des masses et un facteur de régression économique et social manifeste. Le développement est une affaire d'adulte et non un jeu d'enfants. Ayant été traumatisé par la violence du père, l'Algérien a un attachement viscéral à la mère. Il fonctionne plus à l'émotion qu'à la raison. Il est allergique à la logique (physique, mathématiques, chimie) et sensible à la bonne parole (religion, bavardage, diseurs de bonne aventure). Une parole qui amuse, distrait, endort et invite aux rêves et à l'évasion. Aujourd'hui que le sein se tarit et que le bras se relâche, la mère s'affole, le père absent, qui osera le sevrer ? Il sera aussitôt mordu. On ne joue pas avec le feu, on risque de se brûler. Le feu prend de toute part et l'eau se raréfie ? « Qui réunit l'eau et le feu, perd soit l'un soit l'autre ; l'argent ou le pouvoir ? C'est grâce à la rente pétrolière et gazière que l'Algérie fonctionne et que la population vit. Tous tendent la main aux pétrodollars des hydrocarbures. Que vaut la dignité d'un peuple infantilisé ? Le prix d'un sachet de lait ? D'une baguette de pain ? De quelle légitimité peuvent se prévaloir les fortunes privées en dehors de l'argent du pétrole ? Que vaut la probité d'une élite qui a bâti son pouvoir sur la corruption généralisée de la société ? Un pouvoir que l'élite s'acquiert sur un peuple au moyen de sa dégradation morale. C'est bien la décadence des mœurs qui fait le lit des régimes autoritaires en terre d'islam sous les quolibets des « gardiens du temple ». C'est pourquoi, la liberté des peuples est inversement proportionnelle au prix du baril. Plus le prix est bas, moins il y a d'importations, plus les pénuries s'installent, des émeutes éclatent et la répression s'abat sur la population. Les marchés se referment, la récession s'annonce, le FMI pointe son nez, la spirale de l'endettement s'engage, les peuples se plient. L'Occident vient à la rescousse. Les crédits se débloquent les fonds affluent. Le régime menacé retrouve sa santé. Le prix du brut connaît une hausse, les pays producteurs relancent les exportations des biens manufacturés des pays industriels, la croissance de l'économie mondiale reprend. Ainsi l'Occident donne d'une main ce qu'il reprend de l'autre. « El manchar, habet yakoul, talaa yakoul ». Le Covid-19 vient nous sortir de notre torpeur. Il défie l'ordre et crée le désordre. Politiquement, le pétrole n'est pas neutre, il est responsable des profondes modifications des structures économiques et des caractéristiques sociales. Il a façonné tout un comportement social à l'égard de la consommation, des investissements, de l'emploi et du monde des affaires. Le pétrole a pollué « nos esprits, nos corps et nos institutions ». Il a créé le droit à la paresse et au gain facile, de l'argent sale. Il a donné lieu à une véritable débauche des dépenses publiques et à une grande auto-complaisance en matière de politique économique qui ont déstabilisé les attentes et entraîné des tensions sociales. Bref, il a constitué un soporifique en masquant toutes les insuffisances des politiques menées à l'abri des baïonnettes. Cette stratégie est l'apanage de la planification algérienne depuis 1967 à nos jours (centralisation de la décision et concentration des ressources). Elle possède trois caractéristiques essentielles. Elle s'insère parfaitement dans la ligne de valorisation du capital des multinationales qui s'en approprie le surplus tant en amont qu'en aval. Très capitalistique, elle est souvent de grande dimension (la plus grande usine, la plus grande mosquée, etc.). Enfin cette stratégie ne pouvait être mise en œuvre que dans une économie dominée par l'Etat d'où une certaine rigidité dans les modalités de prise de décision économique. De plus compte tenu de l'insuffisance des recettes courantes d'exportation à financer le taux d'investissement (règne de Boumediene), de consommation (règne de Chadli) et d'infrastructure (règne de Bouteflika), chacun voulant faire le contraire de son prédécesseur mais tous s'appuyant sur la même ressource (les pétrodollars) pour satisfaire les ambitions et les appétits des uns et des autres n'ont pas suffi, ils ont dû être complétés par une endettement externe gagé par l'existence de réserves potentielles en hydrocarbures. Le recours massif au financement extérieur tend à faire du secteur des hydrocarbures un secteur absorbant une part non négligeable des prêts financiers internationaux au détriment des autres branches de l'économie. C'est ainsi que des ressources considérables ont été injectées dans des projets inutiles entrepris pour des raisons de prestige ou visant à satisfaire une « boulimie » de consommation. Sans oublier les gaspillages des gouvernements en matière de dépenses courantes de fonctionnement, de sécurité et de souveraineté, l'augmentation inutile de fonctionnement, l'accroissement des dépenses publiques sans obligation de résultats, de subventions destinées aux activités improductives, le laxisme en matière de fiscalité, de change, de crédits, d'emplois, etc. Cette stratégie a poussé l'ensemble de l'économie nationale à l'endettement et l'agriculture en particulier à être incapable de reproduire la force de travail de l'homme en Algérie. C'est ainsi que l'Algérie s'est installée depuis de nombreuses années dans une position inconfortable d'un pays déficitaire et gros importateur de denrées alimentaires dont l'éventail est très large et concerne pratiquement un nombre important de produits (sucre, huile végétale, lait, légumes secs et notamment les céréales, produit stratégique entrant dans la consommation courante et quotidienne de la quasi-totalité de la population quel que soit le modèle de consommation considéré (urbain ou rural). La moyenne des rendements se situe autour de neuf quintaux à l'hectare comparée aux rendements céréaliers obtenus dans d'autres pays qui sont de l'ordre de quarante quintaux soit à peine le quart, l'un des derniers rangs au monde. La crise qui affecte la production a des origines lointaines : elle découle de la spécialisation à laquelle a été soumise l'agriculture durant la période coloniale vers la satisfaction des besoins de la métropole et donc déconnectée des besoins de la population locale et des causes plus récentes se rapportant à la politique « socialisante » menée aux pas de charge au lendemain de l'indépendance par les pouvoirs publics. Les difficultés du secteur agricole ainsi que la faiblesse de la production céréalière sont à l'origine de la persistance et de l'approfondissement d'un vaste mouvement d'importations massives et coûteuses. Ces importations jouent le rôle de soupape de sécurité pour le pouvoir parce que empêchant que la crise du secteur agricole ne traduise la faillite totale d'une économie largement dépendante de l'extérieur pour sa survie. « Et le cargo diabolique nous enchaîna à tout jamais » tant pour l'exportation de notre seule richesse naturelle exportable (les hydrocarbures) que pour l'importation de notre nourriture et de nos médicaments ». Mais l'horrible vérité, c'est peut-être que les gouvernants qui se sont succédé ont besoin des importations pour asservir leur population. Un peuple de paysans indépendants vivant de ses récoltes pourrait devenir têtu et fier pour demander l'aumône à ses dirigeants. C'est pourquoi les premières victimes des politiques agricoles sont les paysans indépendants et ce, à commencer par la révolution agraire. La révolution agraire a donné l'illusion que la justice sociale est rétablie alors qu'en réalité c'est le travail de la terre qu'on enterre. La rente pétrolière rend dérisoire le surplus agricole potentiel et la facilité de payer les importations croissantes joue un rôle dissuasif vis-à-vis de l'urgence du développement agricole. Les importations sont un instrument imparable d'aliénation très efficace qui permet aux élites dirigeantes d'accumuler plus de pouvoir et plus de richesses. Mais cela peut également les mener à leurs pertes. La flambée des prix de produits alimentaires sur le marché international a été un des facteurs déclenchant de la chute des dictatures arabes et africaines. L'Algérie se trouve dépendante du marché international pour son approvisionnement en produits céréaliers dans la mesure où elle est satisfaite par un groupe limité de pays dont la France d'où l'extrême vulnérabilité économique et la fragilité de son équilibre alimentaire. Face à cette situation contraignante où le taux de dépendance croît rapidement et d'une manière alarmante, est-il possible de renverser la vapeur ? C'est-à-dire d'augmenter l'offre locale. Pour augmenter l'offre alimentaire, on peut, soit étendre la superficie cultivée soit améliorer les rendements. L'agriculture saharienne offre des perspectives rassurantes pour peu que la volonté politique soit manifeste. Les pays développés soutiennent la production, les pays rentiers soutiennent les importations c'est-à-dire financent la dépendance du pays aux variations des prix vers la hausse sur les marchés internationaux rendant vulnérables leurs populations. L'Algérie est le seul pays au monde à né-gliger ses paysans, ses artisans, ses travailleurs qualifiés, ses fonctionnaires honnêtes, ses penseurs, ses créateurs alors qu'aujourd'hui en Europe, aux Etats-Unis, le revenu des paysans est protégé et subventionné et la terre prend de la valeur. La revalorisation de la terre serait un moyen de redonner à l'Algérien le goût du travail et non l'envie de fuir le pays ou de mettre sa vie en péril dans des embarcations de fortune. « La terre est comme la femme, plus on la laboure, et plus elle donne du blé ». De toute façon, on ne peut se passer d'une ressource négligée par le passé de par sa discrétion, à savoir l'eau. L'eau est un facteur décisif pour la solution des problèmes du citoyen d'une part et pour la construction d'une économie de survie d'autre part. Car, l'élévation de la production agricole et l'amélioration de la productivité nécessitent des besoins accrus en eau pour irriguer plus de sept millions de terres agricoles asséchées ou en voie d'assèchement et étancher la soif de 44 millions d'habitants. Pourtant, l'économie de l'eau, selon certains historiens semble-t-il faisait la grandeur du Maghreb ancestral. Son exploitation et sa gestion répondaient à une rigueur scientifique exemplaire. C'est pourquoi, l'utilisation de l'eau doit être repensée de façon plus approfondie tant du point de vue quantitatif que qualitatif pour limiter les gaspillages (en eaux et en devises) et promouvoir la réutilisation et le recyclage des eaux y compris par des procédés correctifs de traitement et d'épuration et envisager la possibilité d'utiliser des eaux traitées dont la qualité correspond aux utilisations auxquelles elles sont destinées. Quand l'eau est abondante, elle n'est à personne. Dès qu'elle se raréfie, elle devient l'affaire de chacun. L'eau est-elle une affaire de l'Etat ou une simple préoccupation du citoyen ? L'Etat peut-il satisfaire indéfiniment tous les besoins à partir d'une seule eau de qualité ? De plus en plus, l'eau devient « un problème politique et social ». On ne pense pas à économiser l'eau ou l'utiliser à des fins productives. Une étude menée en France nous apprend que moins de 5 % de la consommation des ménages français est concernée par une qualité d'eau strictement potable. Le reste concerne les autres usages (WC, douche, vaisselle, linge, etc.). Tout utilisateur a une responsabilité dans la gestion des ressources en eau. Par conséquent, il est urgent de vérifier si l'eau potable, ressource rare, n'est pas gaspillée inutilement. Limiter le gaspillage, c'est mettre fin aux importantes fuites, au vu et au su de tout le monde, c'est préserver l'eau contre toute pollution, c'est procéder au recyclage des eaux. Le recyclage permet non seulement de consommer moins d'eau mais de limiter également le rejet des eaux usées et donc de préserver l'environnement. Mais, dites-moi, qui pense inaugurer des stations d'épuration d'eaux provenant des villes et pouvant irriguer des terres agricoles avoisinantes ? Cela ne fait pas sérieux, pardi ! Pourtant certains maraîchers peu scrupuleux pour répondre à une demande en fruits et légumes sans cesse croissante n'hésitent pas à irriguer leurs cultures maraîchères avec de l'eau usée non traitée directement pompée d'un oued nauséabond provoquant une véritable « catastrophe sanitaire ». En effet, depuis des années, les eaux usées envahissent les cultures et les terres agricoles et s'infiltrent dans les nappes phréatiques sans que cela dérange qui que ce soit. Au Japon, l'eau est recyclée par immeuble parce que les Japonais considèrent que le traitement de l'eau coûte moins cher que la pose de canalisations qui la transportent. Une étude de la consommation par usager peut donner des orientations des actions à envisager pour limiter le gaspillage. En Algérie, cette nécessité d'une meilleu-re connaissance des usages de l'eau ne semble pas faire l'objet d'études et de recherches. Pourtant, une connaissance détaillée des différents usages constitue un enjeu stratégique en vue de dégager les priorités d'actions pour une meilleure politique de contrôle des usages de l'eau. Dans tous les pays du monde, pour économiser l'eau des solutions de recyclage et de maîtrise des eaux usées sont recherchées. Le recyclage permet en effet de mener une réelle politique du cycle de l'eau en protégeant la ressource quantitativement et qualitativement. C'est pourquoi, il est opportun de faire le bilan des dépenses engagées en matière de traitement et d'épuration des eaux, d'identifier et de remédier aux défaillances constatées dans la gestion et l'exploitation des stations d'épuration une fois réalisées abandonnées du jour au lendemain de leur livraison, parce que, dit-on, fortement consommatrice d'énergie, d'inviter les pouvoirs publics à se pencher sur la question et d'inciter les ménages algériens à économiser cette ressource rare, et les entreprises utilisatrices à recourir au développement des techniques de recyclage des eaux. Aujourd'hui, plus que jamais, la question de la légitimité tient de plus en plus à une efficacité des gestionnaires dans la satisfaction des usagers dans leur diversité. Que la gestion concrète soit assurée par un opérateur public ou privé, algérien ou étranger. Là n'est pas le problème. L'essentiel est que la gestion de l'eau soit prise en charge sérieusement et solidairement. C'est une évidence, la société algérienne a besoin d'eau « propre » pour étancher sa soif et « épurée » pour faire convenablement sa toilette et celle des ses institutions, en commençant naturellement par la tête pour descendre le long du corps et atteindre les orteils, comme elle a besoin d'air pur pour « respirer » et « croître » dans un monde sans état d'âme en perpétuelle agitation où le faible doit céder ses richesses naturelles au plus fort du moment. Aussi semble-t-elle être prête à céder les réserves de pétrole et de gaz se trouvant dans le sous-sol contre tout bonnement un peu d'eau et beaucoup d'oxygène car considère-t-elle, que si le pétrole et le gaz « polluent », l'eau et l'air « purifient », consciente de plus en plus que la terre algérienne n'a pas besoin du sang des guerriers mais de la sueur des hommes. Pour ce faire, elle est à la recherche d'une nouvelle idéologie fondée sur le travail créateur de richesses et d'une pensée libératrice productrice de valeurs et de symboles pour la tirer de cette léthargie qui lui colle à la peau depuis plus de cinq décennies. Que de temps perdu ? Que d'énergie gaspillée ? Que d'opportunités ratées ? Dans un pays où s'accumulent des fortunes et où l'homme dépérit, on ne peut que méditer cet adage populaire : « une richesse amassée est un tas de fumier puant et que par contre une richesse répandue est un engrais fertile ». Autrement dit une fortune entre les mains des gens sans esprit sans scrupule et sans moralité est un danger public. La possession des biens ne signifie pas nécessairement jouissance de ces biens et encore moins en tirer profit pour le bien de tous et de chacun. Il est vrai que certains pays sont forts en histoire et d'autres en géographie. Cette dépendance alimentaire dont les trois chocs pétroliers (1973, 1979, 2008) ont grandement relevé le niveau et l'importance s'est aggravée avec l'effondrement du prix du baril de pétrole et du dollar d'où le recours à nouveau à l'endettement extérieur. Le décalage de plus en plus important entre le niveau de production agricole qui stagne pour ne pas dire qu'il régresse et le niveau de consommation qui croît à une allure exceptionnelle (taux démographie élevé, urbanisation accélérée, salarisation publique importante, etc.) pose des problèmes de plus en plus aigus difficiles à résoudre aggravés par la pandémie du Covid-19. L'ajustement du niveau de consommation aux ressources alimentaires a entraîné un processus d'importation de biens alimentaires de plus en plus financés par l'endettement extérieur. L'insuffisance de l'offre agricole locale est due dit-on essentiellement à la médiocrité des rendements qui n'enregistrent aucun progrès appréciable Concernant les rendements, la moyenne oscille autour de six quintaux l'hectare comparé aux rendements céréaliers obtenus dans d'autres pays qui serait de l'ordre de trente quintaux à l'hectare. Les difficultés du secteur agricole ainsi que la faiblesse de la production céréalière sont à l'origine de la persistance et de l'approfondissement d'un vaste problème d'importations massive et coûteux. Il faut dire aussi qu'une augmentation de la production céréalière due à une pluviométrie exceptionnelle n'a guère d'influence sur le volume des importations quelle que soit la situation financière du pays. Ces importations jouent le rôle de soupape de sécurité pour le pouvoir parce qu'empêchant que la crise du secteur agricole ne traduise la faillite totale d'une économie largement dépendante de l'extérieur pour assurer sa survie. L'Algérie se trouve dépendante du marché international pour ses approvisionnements en produits céréaliers dans la mesure où elle est satisfaite par un groupe limité de pays dont la France d'où l'extrême vulnérabilité économique du pays et de la fragilité de son équilibre alimentaire. Face à cette situation contraignante où le taux de dépendance croît rapidement d'une manière alarmante (Le Covid-19 n'y est pour rien) est-il possible de renverser la vapeur ? C'est-à-dire d'augmentation l'offre locale. Pour augmenter l'offre alimentaire on peut soit étendre la superficie cultivée soit améliorer les rendements. Mais de toute façon, on ne peut se passer d'une ressource négligée par le passé de par sa discrétion, à savoir l'eau. L'eau est un facteur décisif pour la solution des problèmes du citoyen d'une part et pour la construction d'une économie d'une économie de survie d'autre part. Car l'élévation de la production agricole et l'amélioration de la productivité nécessite des besoins accrus en eau pour irriguer des terres agricoles asséchées ou en voie d'assèchement et étancher la soif de cinquante millions d'habitants dans un très proche avenir. Des mesures énergiques doivent être prises par les pouvoirs publics pour atteindre ces objectifs. C'est dire que le secteur hydraulique et non le secteur automobile doit constituer la priorité de l'heure. Les nouveaux décideurs du pays doivent accorder un intérêt particulier à la valorisation du potentiel hydraulique. C'est pourquoi, l'utilisation de l'eau doit être repensée de façon approfondie tant du point de vue quantitatif que qualitatif pour limiter les gaspillages en eau et en devises et promouvoir la réutilisation et le recyclage des eaux y compris par des procédés correctifs de traitement et d'épuration et envisager la possibilité d'utiliser des eaux traitées dont la qualité correspond aux utilisations auxquelles elles sont destinées. Par ailleurs l'effet conjugué de la progression démographique, l'urbanisation massive de la population, l'industrialisation ratée, la monétarisation poussée de l'économie sans oublier une agriculture assoiffée et une paysannerie déboussolée font que l'écart entre les besoins des populations en produits alimentaires et les ressources disponibles ne cesse de s'élargir. Aussi nous semble-t-il qu'un plan VALYD AN 2020 peut contribuer à redonner de l'espoir en vue d'une sortie de crise. Pas un plan VALYD au service des multinationales des hydrocarbures (pétrole et gaz de schiste), de l'agro-alimentaire, des finances et leurs représentants en Algérie mais par UN PLAN DE VALORISATION DES RESSOURCES HYDRIQUES au bénéfice des populations et par conséquent de la légitimité du pouvoir. *Docteur |