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Plus d'un demi-siècle après
notre autodétermination, alors que nous devrions compter parmi les nations
libres et prospères, le système, legs de l'autorité coloniale, entravant plus
que jamais notre émancipation, notre marche vers le progrès, nous maintient,
toujours, dans la condition de soumis et «d'arriérés».
Ses harkis, par appât du gain sordide, par primitivité avérée de leur pensée pernicieusement contaminatrice, ont transformé nos contrées riches et paisibles en un «bidon-pays»! Une zone de non droit, voilà ce qu'est devenue l'Algérie sous le règne tyrannique de la « bande » issue de la loge d'Oujda - aujourd'hui en train de se faire dégager. Apparemment ! Depuis le 22 février 2019, à l'instar des Berlinois qui s'attaquaient le 9 novembre 1989 au mur de la honte, le « petit peuple » d'Algérie brave celui érigé pour le cloîtrer dans sa peur de la décennie rouge. Doit-il crier : « Mets-toi debout, ô pays meurtri, le 1er novembre te revient le 22 février » ? Ou s'interroger : « Hirak, pour qui sonne le Glas ? Pour l'opium ? Le bâton (sceptre du képi et de la justice à ses ordres) ? Ou l'espoir démocratique ? » Ou alors désenchanter : « Gare le Syriana ? Hirak ? Sicario ! L'ultime complot franco-sioniste contre le peuple de Ben Mehdi menace » (puisqu'il renvoie au plan Rosier-Etna- Potemkine qui a fait son lit)? L'obscurité dans laquelle est plongée l'élite algérienne, sans moyens d'action, ni « arguments » convaincants pour mener une véritable révolution est, toujours, favorable aux rapaces des noirceurs qui s'adonnent à la déprédation sous le parapluie des fossoyeurs de la liberté, des marchands de la mort... des cupides sans scrupules. De quelle thérapeutique de choc devra se doter le mouvement du 22 février pour guérir le pays du mal qui gangrène tous les appareils de l'État, sans l'emporter en même temps ? D'aucuns pensent que pourvoir le pays d'une nouvelle constitution - encore une - est la solution idoine. Pourtant si nous exceptons la Déclaration du 1er Nnovembre 1954 et la Plate-forme du Congrès de la Soummam, écrites à l'encre « empruntée » aux démocraties populaires de l'après-Seconde Guerre mondiale et que l'eau (Accords) d'Evian a tôt fait d'effacer- le tout épongé par le clan d'Oujda - toutes nos constitutions (1963,1976, 1989,1996) ont été suspendues, révisées... violées (le viol initial se déroula dans un cinéma avait témoigné Ferhat Abbas). Ainsi notre État a vécu et continue de vivre dans l'atmosphère sulfureuse et interlope de la pègre. Comment alors mettre un terme à tout cela ? Pour délivrer notre pays de cette condition honteuse, nous citoyens qui renouons avec notre nature d'hommes libres (amazigh) et guerriers dans la « Silmya », sommes tenus de relever le défi que nous a lancé l'autorité coloniale lorsqu'elle nous quittait dans la condition d'infrahumains de son seul fait : nous défaire de notre colonialité ! Or le mouvement n'a qu'une solution, celle du grand Alexandre : porter au système le coup qui a « dénoué » le nœud gordien ! En d'autres termes : adopter la Loi fondamentale étatsunienne! Et c'est bien cela l'acte qui mettra fin au système et à ses constitutions qui ont, toutes, été comme un nœud sans « queue ni tête » ! Avant de rédiger nous-mêmes une constitution digne de ce nom, nous devons fréquenter l'école qu'il faudra d'abord édifier. Qui servira de terreau aux générations futures d'hommes de loi, de savoir, les artistes... le citoyen lambda. Où les individus pourront y croître sainement, sereinement. Ce ne sera pas pour demain. Surtout sachant que la sentence de Moshe Dayan disant que « les Arabes (c'est nous qui sommes visés, il ne faut pas faire l'autruche) ne lisent pas et que même s'ils lisent ils ne comprennent pas » est un programme sioniste. Parfaitement ! Oui ! Il faut bien reconnaître que parmi l'arsenal que nos prédateurs utilisent contre nous, l'arme cabalistique dont la perversité renseigne sur leurs motivations (2) est bien celle qui cible l'Education nationale qu'elle projette de néantiser ! Le programme scolaire dévastateur et le montage pavlovien servant à le perpétrer (Malika Boudalia Greffou n'arrête pas de sonner l'alarme) ciblent l'enfant, sa famille, la société toute entière ! Alors soyons pragmatiques, humbles et ne fantasmons plus sur les miracles dont nous serions capables. Car c'est bien évident, ceux à qui échoira la charge de la rédaction des articles de la Loi fondamentale n'ont pas la « latitude » pour ce faire. Nous fêtons notre 57ème anniversaire de l'Indépendance et nous reconnaissons n'être toujours pas émancipés. Voilà le fait évident. Le mouvement du 22 février le confirme : nous sommes en quête de notre émancipation ! Oui, il faut aussi bien l'avouer, indubitablement cela relève de la volonté sioniste qui ne cache pas sa détermination satanique d'abêtir ses contradicteurs. L'influence néfaste des harkis de Crémieux est manifeste sur leurs suppôts, les écervelés algériens qui les côtoient prétentieusement... Voilà pourquoi toutes les constitutions algériennes n'ont jamais été respectées et même au contraire ont été violées par ceux-là mêmes censés veiller à leur application. Aujourd'hui le Commonwealth est, dans notre village « la Terre », le district le plus sûr. Pourquoi ne pas l'intégrer ? Adopter la constitution américaine nous sera également salutaire (voir les arguments développés dans la contribution : « la prochaine constitution », parue le mardi 03 février 2004 dans ?Le Quotidien d'Oran', Débats). Avec évidemment le principe « novembriste » clair qui dicte que le peuple est actionnaire dans l'Entreprise d'exploitation, de fructification des richesses, des ressources naturelles du pays. D'ailleurs il en est réellement ainsi au pays de l'oncle Sam ! Pour expliquer ce choix, certainement partagé par un bon nombre de concitoyens, voici quelques réflexions que nous soumettons au think tank Nabni et aux Algériennes et Algériens de bonne volonté. Notre armée est au cœur de la problématique de la gouvernance. D'abord par l'histoire « putschiste» de son état-major d'Oujda et de ses « suivistes » ; ensuite pour son hégémonie sur toutes les institutions de la République. Elle garde précieusement « l'héritage » empoisonné de la dantesque ?bleuite' dont se sert la police politique pour exaucer bêtement le vœu de nos prédateurs. L'Algérien nécessite un tuteur ! Un père fouettard ! Pourtant même s'il est avéré que la seule institution de souveraineté encore « sauve » reste l'armée (quoiqu'elle ne soit pas indemne du mal), celle-ci ne dispose pas des moyens « légaux » requis pour lutter contre le fléau qu'est le système. Alors à toutes les forces vives de la nation de l'intégrer pour l'aider dans ce combat du peuple et faire corps « unique » civil-militaire. Comment ? Une des dispositions que l'État aura à prendre sera qu'à leur libération du service national, les jeunes appartiennent systématiquement à une « Défense citoyenne civile » et, de jure, disposent du permis de port d'armes (à quoi bon apprendre aux appelés du contingent le maniement des armes s'ils ne peuvent pas en disposer dans leur vie civile ?) Tout citoyen dispose d'une tenue officielle de parade (même si c'est un simple gilet) réservée aux grandes occasions (fête de l'Indépendance, 1er Novembre...) et une autre « de combat » (gilet d'une autre couleur) pour manifester ou se mobiliser contre toute atteinte aux lois de la constitution, une menace interne... L'ANP assure la sécurité des frontières, et du pays en cas d'agression ennemie, évidemment soutenue par la Défense citoyenne civile. Tous ensemble « Gardiens des principes fondateurs de la Révolution de Novembre 1954 ». Et il ne faut surtout pas s'en alarmer puisque cela se passe parfaitement bien ainsi dans des pays très démocratiques. D'autant plus qu'aujourd'hui la révolution du 22 février a prouvé que la société algérienne est pacifique, que sa jeunesse est parfaitement raisonnable. Il faut aussi penser aussi au scoutisme. Faire de la couverture santé et du revenu universel, un droit constitutionnel n'est pas inintéressant puisque ceci est déjà porté dans la Déclaration du 1er Novembre 1954. Avec l'instauration d'un revenu universel, l'autorité publique pourra toujours ponctionner dans son revenu tout citoyen coupable d'incivisme ou d'une infraction quelconque sans pour cela porter atteinte à sa liberté et à sa dignité ; c'est un moyen juste et honnête pour l'obliger à se comporter citoyennement... Cela permettra de couvrir de nombreuses prestations de service public et empêcher les abus. Pour la couverture sanitaire universelle il faudra songer à des garde-fous. Par exemple, il y aura moins de gâchis si chaque citoyen disposait d'une carte (identifiant national) pour se soigner au Centre de son quartier de résidence (affectation), a le médecin traitant de son choix (pour changer de centre, de médecins, il suffit d'un exéat). Une bonne répartition du personnel soignant (rotation...) est requise... Quant à l'école, certes c'est elle qui exige le plus d'attention. Aujourd'hui l'établissement scolaire (primaire, secondaire, lycée) fait office de garderie. Appelés, dès l'entame de leur scolarisation, à suivre des cours de soutien particuliers, payants, astreignants, éreintants les privant de moments de loisirs nécessaires, les élèves sont interdits de répit. La garderie qu'est véritablement l'école n'est plus qu'un lieu de captivité. Le bourrage du crâne vise forcément au rejet des études, à la répulsion pour le savoir qui devient ennemi, joug, ennui. Les claustrés perdent de ce fait la faculté d'idéer, d'imaginer, de s'initier aux langues et aux sciences, de cultiver le sens de la curiosité... Une fois à l'université les étudiants, sans idéal, sont eux aussi de la même façon gardés dans un enclos (l'enceinte universitaire) jusqu'à l'âge où leur raison s'est définitivement obscurcie, gâté par la quête d'un diplôme trompeur sur sa valeur, une vraie carotte qui fait avancer vers un lieu que seuls les maîtres du programme connaissent. Ainsi notre société est à une dimension : végétative ! Ce qui explique la lutte « bestiale » pour la rente. Dans la nouvelle école, les enseignants sont rémunérés avec des primes conséquentes, en fonction du rendement. Des inspecteurs - enseignants à la retraite... capitalisant une grande expérience - feront des visites régulières, comme il se doit à la mode d'antan, pour conseiller et évaluer le travail pédagogique. Des stages pour leur promotion seront organisés suivant un calendrier, un planning, placardés dans les établissements, diffusés par courriels pour une transparence nette... En conclusion pour l'instauration d'un État égalitaire le think tank Nabni et tous les Algériennes et les Algériens de bonne volonté (3) devront penser à faire de l'Education nationale le chantier prioritaire numéro 1; il sera suivi de celui de la Défense citoyenne civile, épine dorsale de la nation prospère, juste et sociale. Il faut réduire à néant les calculs des partisans de Sicario, le funeste projet du système franco-sioniste. Un pouvoir totalitaire est une boite de Pandore ouverte. Pour remédier au mal causé par le règne « Syriana » du clan Bouteflika, il faudra reprendre le projet Desertec, une justice indépendante différente de celle imposée par le code de l'indigénat... En adoptant la Loi fondamentale de l'oncle Sam, nous empêchons le couple franco-sioniste de s'imposer en « sous-traitant » de notre Etat pour le compte étatsunien ou du Commonwealth... Les Américains croient que les Français et les harkis de Crémieux sont des experts dans les « affaires » algériennes et maghrébines, mais c'est faux. Maintenant si, effectivement, comme la rumeur le veut, il est question de « ticket présidentiel» - ce qui renvoie au modèle américain (président et vice-président), alors autant opter carrément pour la Loi fondamentale de ce pays. La nation de l'Emir Abdelkader aura tout à gagner : des institutions solides, des contre-pouvoirs réels et surtout l'assurance que le texte fondamental ne sera pas violé. Il faut évidemment conjurer le schéma russe, le duo Poutine-Medvedev que Paris fera tout pour imposer si nous insistons pour sortir de ses griffes et du système qu'elle nous impose. Notes 1. Suite à la contribution : Le hirak... En un combat douteux. 2. Les manuels scolaires et la littérature enfantine israéliens promeuvent le racisme et la haine contre les Palestiniens et les Arabes par Maureen Mehan (Traduit par Mourad Benachenhou, Actualité autrement vue, Le Quotidien d'Oran, dim 25 sept. 2016). 3. Le Collectif des dynamiques de la société civile avec les associations et les organisations citoyennes : RAJ, LADDH, CSVM-22 FEV (Comité soutien et vigilance du mouvement 22 du Février), Mouwatana, Tharwa Fadhma n'Soumer, SOS Disparus, Djazairouna, Réseau Wassila, SOS Culture Bab El Oued, la CNDDC (Comité national pour la défense des droits des chômeurs), le Collectif des jeunes engagés, l'ACDA, le CNES ou encore le Snapap... |