Est-ce le retour à la situation d'avant, celle de tension sur le carburant, devenant une hantise pour tout propriétaire de véhicule?

Depuis, quelques jours, une tension est perceptible, dans les stations-service de la wilaya de Tébessa avec de longues files d'attente de véhicules, durant des heures, sans être certains de se faire approvisionner. Et chacun va de son explication, naturellement la contrebande, filière qui n'a jamais cessé d'activer, en dépit du renforcement du dispositif sécuritaire aux frontières. Certains qualifient le retour à la normale, d'accalmie temporaire, seulement, et les activités ont repris du service, selon la demande du marché du pays voisin, d'autant plus que le prix du carburant a connu, dernièrement, une augmentation en Tunisie, une occasion propice pour les pourvoyeurs, en cette énergie, tant que les dividendes seront multipliées. Pendant cette période de relatif répit, les fournisseurs n'ont fait que stocker des quantités près des localités frontalières, en attendant le moment propice de les faire acheminer, de l'autre côté des frontières, à leurs acolytes. A ce sujet, signalons qu'un litre d'essence est revendu à raison de 1,6 dinar tunisien et que ce dernier vaut 7 fois sa valeur sur le marché parallèle des monnaies.

Par contre, certains expliquent cette brusque recrudescence de la tension sur les pompes à essence, par le fait que toujours pendant l'été, la demande, en essence et gasoil, augmente en raison des nombreux touristes algériens, venus de plusieurs wilayas du pays et qui se dirigent vers la Tunisie, préférant faire le plein d'essence, avant de quitter le territoire national, donc une demande exceptionnelle qui «siphonne», les cuves des stations-service, en un temps record.

La réalité est là, les automobilistes sont, souvent contraints d'effectuer la tournée des stations- service, sans être certains de s'approvisionner, d'autres vont plus loin, vers les wilayas limitrophes pour pouvoir dénicher ce liquide, tant convoité, en ce temps de «panne sèche !».