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Près de 10.000
demandes d'emploi ont été enregistrées par les différents services de la
Direction de l'Emploi de la wilaya d'Oran durant l'année en cours. Toutefois,
seulement 1.314 postes vont être assurés par la direction de l'emploi, durant
la prochaine rentrée sociale, en septembre. Plusieurs mesures ont été prises en
collaboration avec les collectivités locales pour le placement de ces jeunes
demandeurs d'emploi. Même si le taux de chômage dans la wilaya d'Oran est passé
de 23,75 % en 1999 à 11,50 % de la population active en 2007 pour reculer à 8%
ces dernières années, le nombre de postes d'emploi offerts cette saison reste
inférieur à la demande. Ce résultat est le fruit d'une série de mesures.
Le plan d'action du gouvernement dans son volet relatif à la lutte contre le chômage avait mis l'accent sur la relance de certains secteurs économiques, à l'instar de l'industrie, le BTP, l'agriculture et le tourisme pour la création de postes d'emploi économiques dans les différents dispositifs de soutien à l'emploi. Cependant, les spécialistes s'accordent à dire que la politique de l'emploi adoptée en Algérie est caractérisée par des solutions conjoncturelles, ce qui laisse encore une grande marge de doute quant à l'efficacité des dispositifs mis en place. Le gouvernement a aussi facilité l'accès à l'emploi en accélérant les démarches des demandes de crédit de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej). Toutefois et en dépit des mesures prises par les pouvoirs publics, le nombre de demandeurs d'emploi ne cesse d'augmenter. Devant une telle situation, les pouvoirs publics doit impérativement intervenir pour réguler et organiser le marché de l'emploi par des organismes destinés à l'insertion professionnelle telle que l'Agence nationale de l'emploi (Anem) chargée de gérer le dispositif d'aide et d'insertion professionnelles des jeunes demandeurs dans le but de leur permettre de décrocher un contrat d'insertion dans des entreprises, institutions, administrations, etc.. Entrée en vigueur depuis le 25 décembre 2005, la loi n° 04/19 du 25 décembre 2004 obligeant les employeurs publics et privés de passer par les agences de l'emploi pour tout recrutement, ne semble pas satisfaire les jeunes chômeurs. En plus de gérer les offres de l'emploi par des agences spécialisées, cette loi aide à instaurer une transparence dans le recrutement, selon les capacités de chaque postulant et lutter contre le chômage. Ainsi et depuis que le recrutement et les offres d'emploi ont été confiés à l'Agence nationale de l'emploi et notamment à ses agences locales, ces dernières enregistrent chaque jour un nombre considérable de demandeurs de renseignements, et les postulants aux différents dispositifs d'emploi notamment le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle qui, rappelons-le, est destiné aux diplômés universitaires et techniciens supérieurs, détenteurs de CAP ou encore les demandeurs de formation. Cependant, nombreux sont les candidats qui, malgré leur compétences, n'arrivent toujours pas à trouver un emploi. Car, en dépit de l'insistance des pouvoirs publics sur le passage obligé par les agences de l'emploi pour tout recrutement, des entreprises continuent à recruter sans passer par ces instances, faussant ainsi toutes les données et bafouant les exigences d'un recrutement local. En effet, cette loi oblige les employeurs à notifier à l'agence habilitée tout emploi vacant qu'ils souhaitent pourvoir et de transmettre les informations relatives aux besoins en main-d'œuvre et aux recrutements effectués. Tout contrevenant aux dispositions de cette loi relative à la notification des offres et aux informations à transmettre à l'agence est puni d'une amende allant de 10.000 à 30.000 dinars par poste vacant non notifié et de 10.000 à 30.000 dinars pour tout recrutement effectué ou besoin de main-d'œuvre non transmis à l'agence chargée du service public de placement. En cas de récidive, l'amende prévue est portée au double. La fausse déclaration est également punie. La lutte contre le chômage a mobilisé divers dispositifs et plusieurs institutions, mais tous les efforts déployés n'ont pas été couronnés de succès. Contrairement à ce que laissent croire les données officielles, la stratégie de lutte cotre le chômage n'a pas empêché le sous-emploi de se développer aussi bien ouvertement que sous des formes dissimulées. Selon les experts, «il ne suffit pas de savoir que tant d'emplois ont été créés ou que tant de personnes ont bénéficié d'une insertion sur le marché du travail, il convient de s'intéresser également à la durée des contrats de travail proposés, aux secteurs d'activité qui ont le plus contribué à l'embauche, au niveau de rémunération payée aux bénéficiaires, etc. ». |