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Un grand casse-tête que la lutte contre le virus Ebola. Comme pour desserrer la tension, l'OMS vient de statuer sur l'utilisation expérimentale du vaccin. Donc, il ne s'agit pas de cobaye, mais de test bien que cela comporte des risques. Des risques qui ne peuvent être plus dramatiques que les dégâts enregistrés jusqu'à présent.
Le Canada ne reste pas insensible à ce qui se passe en Afrique de l'ouest confrontée à l'épidémie du virus Ebola qui a déjà fait plus d'un millier de morts, la majorité étant localisée en Sierra Leone et au Libéria. La Guinée et le Nigeria n'y échappent pas non plus. En collaboration avec l'Organisation Mondiale de la Santé qui a donné son aval, le Canada vient donc de décider, selon La Presse Canadienne, de faire don à l'étranger de plusieurs centaines de doses d'un vaccin expérimental contre l'Ebola. L'OMS a jugé, mardi, "éthique d'utiliser des médicaments et vaccins expérimentaux pour lutter contre l'épidémie qui déferle actuellement sur l'Afrique de l'Ouest, en autant que «les conditions appropriées soient réunies». Il est question d'une offre estimée entre 800 à 1000 doses, a indiqué le gouvernement. Aussi, le Canada donne à l'OMS un montant de 185 000 $-qui s'ajoute aux 5,2 millions $ déjà annoncés - pour aider à combattre l'éclosion. «Notre gouvernement est déterminé à faire tout ce qui est possible pour soutenir nos partenaires internationaux, incluant l'offre de travailleurs pour aider dans la réponse à l'éclosion et le financement et l'accès à notre vaccin expérimental", a dit Mme Ambrose, ministre fédérale de la santé. Le Canada conservera de légers stocks du vaccin expérimental au pays en cas de besoin. Le gouvernement affirme que le vaccin, mis au point par des scientifiques au laboratoire national de microbiologie de l'Agence à Winnipeg, n'a jamais été testé sur des humains, mais a montré des signes prometteurs sur des animaux. Deux travailleurs américains ont été les premières personnes à avoir été traitées avec le produit expérimental appelé ZMapp, un cocktail de trois anticorps monoclonaux. Ces anticorps - dont deux ont été conçus au laboratoire à Winnipeg - ciblent des portions spécifiques du virus Ebola. Aucun vaccin ou traitement contre l'Ebola n'a été approuvé officiellement jusqu'à présent, mais plusieurs travaux sont en cours. Le vaccin canadien semble non seulement prévenir l'infection chez les primates, mais également éviter des symptômes graves de la maladie si administré peu après l'exposition au virus. Au-delà du vaccin, le Canada bouge et est très attentif à la situation provoquée par ce qui aurait été un cas d'Ebola à Montréal où "deux cas de patients qui présentaient des symptômes s'apparentant à ceux qui caractérisent cette fièvre mortelle ont été rapportés au cours des derniers jours. Mais ils ne» répondaient pas aux critères ", atteste le porte-parole de l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal". Une personne est néanmoins actuellement "soignée pour sa condition", précise-t-on. Mais cette "condition" n'a finalement rien à voir avec l'Ebola. L'un des cas soupçonnés à Montréal a rapidement été écarté. Il a fallu davantage de temps pour s'assurer que le deuxième patient n'était pas infecté. Dans les deux cas, les patients avaient séjourné récemment dans des pays africains. |