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Alors que la fièvre aphteuse fait l'actualité en cette période estivale, une autre zoonose, mortelle pour l'homme, continue à faire des victimes en Algérie, notamment dans les milieux ruraux. Il s'agit de la rage qui naturellement fait référence au chien et dans la prévalence augmente généralement en été. Cependant, à l'instar des autres zoonoses, en Algérie, y a-t-il une bonne législation dans ce sens qui puisse protéger aussi bien l'homme que ses autres bêtes ?
De plus en plus de citoyens adoptent ses derniers temps différents races de chiens, introduits pour la plupart d'entre eux d'Europe. Cela va des dangereux Pitbull et Rottweiler à l'imprévisible Doberman en passant par le Malinois (une variété du berger belge), très en vogue ces dernières années. Parallèlement, des magasins de vente de chiens, qui proposent aussi toutes variétés d'oiseaux, de poissons d'aquarium et même des hamsters, voient le jour à travers plusieurs villes du pays. Il faut dire que ce ''nouveau'' genre de commerce parait florissant, au vu du nombre de citoyens qui se pavanent sur la voie publique avec différentes sortes de chiens réputés par leur agressivité. Cependant, nous apprend un vétérinaire exerçant au centre ville d'Alger, ces commerçants se substituent parfois au médecin vétérinaire en proposant à leur clients toute sorte de vitamines et parfois même de traitements. Pire encore, ce même vétérinaire évoque le danger que représentent ces chiens que beaucoup de jeunes '' trimbalent'' à longueur de journée sans laisse et surtout sans muselière. Ce spécialiste, qui voit beaucoup de cas de chiens mordeurs et qui, explique qu'ils sont systématiquement mis en observation par le vétérinaire, évoque le vide juridique dans la législation algérienne, notamment en cas de rage. Pour lui, même si le propriétaire est responsable de son chien et donc devrait subir les conséquences '' pénales'' en cas de poursuites de la part de la personne mordue, il n'en demeure pas moins que la loi sur la santé animale, qui d'après lui réserve quatre chapitres à la rage (zoonose mortelle pour l'homme), n'est pas très explicite la dessus. Il cite en exemple la manière, le type de contention de ce genre de chiens ainsi que l'âge et la catégorie de la personne détentrice. Pour rappel, des textes ont été promulgué, dans plusieurs pays, pour faire face à l'agressivité de certaines races de chiens tels que les Pitbulls et Rottweilers. Pour l'instant, affirme L. Samir, vétérinaire à Tizi Ouzou, les pouvoirs publics semblent se préoccupent uniquement des chiens et chats errants alors que même un animal qui vit dans un appartement peut être " enragé " sans que son propriétaire s'en aperçoive et donc la transmettre à l'entourage en cas de morsure, griffure voire même lors d'un simple léchage. En effet, un des préceptes de la médecine vétérinaire ne dit pas que " tout est rage et rien n'est rage " ! |