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Le chômage est
devenu le «mal» de ces derniers temps. En effet, cette cessation contrainte de
l'activité économique, touche de plus en plus de pays même les plus développés et
de plus en plus de personnes même les plus qualifiées.
Alors que pendant les la gestion socialiste des entreprises, régnait une situation dopée de plein emploi, la croissance s'est nettement ralentie et a engendré un déséquilibre croissant sur le marché du travail. Dans un contexte de déversement des emplois, hausse du niveau des qualifications, la féminisation des emplois et la poursuite de la salarisation, un chômage structurel s'est installé. La rapide progression du chômage conduit les pouvoirs publics à donner une autre dimension à la politique de l'emploi. L'objectif des gouvernements qui se sont succédés a été et restera la lutte contre le chômage. L'Etat a ici un rôle primordial à jouer. Tout d'abord par un traitement économique et pas uniquement social du chômage : prendre toutes les mesures, qui permettent de créer des emplois nouveaux, comme la formation, l'aide à la création d'entreprises, les allégements sociaux et fiscaux etc.? Ensuite, par un traitement social du chômage, et de lutte contre la pauvreté dont l'Agence de développement Social assurait depuis sa création en 1996. Un enjeu désigne communément ce que l'on peut gagner ou perdre en faisant une action quelconque. Les politiques de l'emploi désignent en général les politiques de luttes contre le chômage. Ces politiques sont des interventions de l'état qui affectent directement le marché du travail. Les politiques de l'emploi peuvent être : Des dépenses actives destinées à augmenter la demande (diminution des coûts, incitation à l'embauche) et l'adaptation de l'offre de travail ainsi que l'employabilité de la population active (formations, actions en faveur des publics vulnérables : Jeunes, femmes, chômeurs de longue durée), création d'emplois non marchands. Dépenses passives : actions sur les retraits d'activité (préretraites), compensation de la perte d'activité (indemnités chômage). Action sur les conditions d'emploi : augmentation de la flexibilité, mobilité géographique, mais projet d'allongement de la durée des cotisations obligatoires, négociations sociales. Depuis la fin des années 1990, les autorités ont multiplié les initiatives de leurs politiques De l'emploi sur le marché du travail, afin de parer à la conjoncture actuelle et au problème majeur qu'est le chômage. Les enjeux des politiques de l'emploi indiquent que le sujet cherche à dégager les gains mais aussi les risques et pertes engendrées par une intervention publique sur le Marché du travail. Quelles politiques de l'emploi ont été mises en place ? Quels sont les objectifs visés ? Et quelles en sont les efficacités ? Dans une première partie l'attention est attirée sur la situation du chômage puis dans une les politiques de l'emploi en rappelant celles qui ont été mises en place en donnant les justifications économiques de ces politiques et en résumant les points positifs et négatifs de ces mesures. La situation de l'Algérie s'est caractérisée par le développement continu d'un chômage structurel de masse, dont la durée moyenne s'accroît. Certaines catégories de personnes connaissent désormais un risque de chômage proportionnellement plus fort que le reste des actifs. On peut citer les jeunes de 18 à 25 ans, les personnes non diplômées ou faiblement qualifiées, les habitants de régions en difficultés économiques, etc. A l'évidence, un niveau de qualification insuffisant entraîne un chômage de formation ou de reconversion. De plus, certains connaissent un chômage d'exclusion, du fait de leur précarité, voire de leur désaffiliation sociale. On parle alors de segmentation du marché du travail: ces personnes connaissent en effet souvent un chômage répétitif, faiblement indemnisé à cause de leurs multiples passages sur le marché du travail, quand d'autres retrouvent plus facilement des situations stables. Après l'ajustement structurel, malgré des reprises d'activités passagères, une montée irrésistible du chômage apparaît comme un phénomène de long terme faisant partie du tissu socio-économique et qui deviendra plus tard sélectif : chômage d'insertion pour les jeunes, chômage de longue durée pour les demandeurs les moins qualifiés. La dynamique de produits innovants s'épuise et n'est pas relayée par l'offre d'une nouvelle gamme de produits susceptible de relancer l'activité économique tandis que l'offre des pays en voie de développement s'amorce. La compétitivité externe commence à être recherchée. Les premiers effets déstructurant du progrès technique (innovations de processus) se font sentir sur le niveau de l'emploi. Le dilemme du partage salaires profits débouche sur l'inflation qui s'accélère par la hausse du prix. Le différentiel de croissance s'inverse au détriment de la nation. Dans une atmosphère d'ouverture à la concurrence une crise de rentabilité des entreprises se double d'une baisse conséquente de productivité globale. Un échec social se profile. Le dérapage inflationniste du début de cette période est inversé. La profitabilité des entreprises se redresse et une stratégie de croissance externe de celles-ci est engagée tant par le recours au marché financier que par l'investissement. Les politiques restrictives (hausse des taux d'intérêt, volonté de maîtriser le déficit budgétaire, stagnation des salaires) auront comme conséquences la baisse de la demande interne qui accélère le chômage. A partir de 1990 l'inflation a persisté et la récession se confirme. Les dépenses sociales sont alors orientées à la hausse. Une faible croissance annuelle ne suffit plus à assurer une régression spectaculaire du chômage. La hausse des importations ne saurait remplacer l'importance du marché intérieur. La mutation multiforme que connaît l'Algérie prend un visage social. Sa performance sociale est supérieure à sa performance économique. La rupture de la croissance est de toute évidence la cause la plus immédiate mais aussi la plus complexe du chômage. Un nouveau modèle de croissance s'imposerait alors, basée sur une économie de la société toute entière, et qui devrait rapprocher l'économie de la demande sociale réelle et non la cantonner à la seule production marchande. Cependant la contrainte extérieure est de plus en plus forte, la politique économique et sociale doit intégrer globalisation de l'économie. Le chômage apparaît comme un phénomène sélectif qui frappe d'avantage les jeunes que leurs aînés, les femmes que les hommes, les non diplômés que les diplômés, les ouvriers et employés que les autres catégories de salariés. La distribution du chômage est également très inégale selon les régions. De plus, les catégories sociodémographiques les plus touchées par le chômage sont aussi celles qui sont le plus fréquemment contraintes d'accepter des emplois précaires. Ceux dont la qualification est faible, par exemple, alternent souvent activité et chômage sans réussir à intégrer un emploi stable et vivent un chômage répétitif. Le chômage est différent selon l'âge des personnes. Ainsi, le taux de chômage des jeunes reste très supérieur C'est chez les moins de 35 ans que l'écart est le plus important. L'analyse en termes de catégorie socioprofessionnelle fait apparaître des niveaux de chômage divers : entre les hommes cadres supérieurs et les ouvriers au chômage, l'écart du taux de chômage est plus du double. La catégorie des demandeurs non qualifiés a été la plus importante en matière de la demande sociale dont les données pèsent essentiellement sur cette catégorie. VERS UNE PRECARISATION DE L'EMPLOI On observe bien une précarisation accrue, c'est-à-dire une moins grande garantie de l'emploi. Primo demandeurs commencent de plus en plus rarement leur vie professionnelle par un contrat à durée indéterminée. Ils s'insèrent souvent par ce que l'on appelle les petits boulots, alternant des périodes d'emploi, des périodes de chômage et, rarement, des périodes de formation. Mais la précarisation ne concerne pas que les jeunes. Cependant, on peut relativiser cette affirmation, en remarquant que, certes, l'augmentation est rapide, mais que finalement si la moitié des emplois offerts sont précaires, les trois quarts de ces emplois ne sont pas stables, L'emploi stable a disparu, au niveau des employeurs. La précarisation les touche cependant : c'est une menace qui pèse en permanence. Les deux ensembles (emplois précaires, emplois instables) ne sont pas juxtaposés, ils forment système, c'est-à-dire qu'ils interagissent les uns sur les autres. Un travailleur, même ayant un emploi stable, peut développer un réel stress s'il voit qu'autour de lui les emplois précaires s'accroissent et agir en fonction de cette précarité qu'il ressent, alors même que son emploi à lui est a priori stable. Les politiques de l'emploi désignent en général les politiques de lutte contre le chômage. Elles dépendent au moins en partie de l'analyse que l'on fait de ce problème. Sur un plan descriptif, on les classe en 2 grandes catégories : les politiques actives et les politiques passives. LES POLITIQUES DE L'EMPLOI ACTIVES Obtenir une croissance plus riche en emplois. inciter les entreprises à embaucher (réduction du coût du travail par allégement ou exonération de cotisations sociales), créer des emplois dans le secteur public (Recrutement massif de policiers en régions du sud), l aider les chômeurs à créer leur propre entreprise, aider à la création d'emplois dans le secteur économique par un financement public (les Contrats DAIP par ex), améliorer le fonctionnement du marché du travail par une meilleure communication entre les offres et les demandes d'emplois, par des conseils donnés aux chômeurs.., favoriser la formation professionnelle, afin que la main d'œuvre puisse s'adapter aux changements technologiques (recyclage, stages, etc.?), introduire une plus grande flexibilité sur le marché du travail LES POLITIQUES DE L'EMPLOI PASSIVES Rendre le chômage supportable et réduire la population active occupée. Indemniser les chômeurs (allocations chômage dans les pays développés) inciter au retrait d'activité (favoriser le temps partiel volontaire, financer les départs en pré retraite, le retour au pays des immigrés, abaisser l'âge de la retraite. Dans le cas de la politique de l'emploi tracée et suivi par l'Algérie, l'ampleur du budget consacré pouvait laisser espérer de meilleurs résultats. De plus, la multiplication des réformes des allègements parafiscaux crée un sentiment d'instabilité contraire à l'aspiration de ces mesures d'être des réformes structurelles. Le signal de modification de la structure des coûts devient illisible car non pérenne. Un autre inconvénient de ce genre de politique est qu'elle limite la progression des salaires, car pour un employeur ; proposer un salaire éloigné du voisinage du SMIC c'est perdre le droit à l'exonération d'une partie des cotisations. Ainsi ce type de mesure tend à créer des « trappes à bas salaires ». Ce type de problème révèle l'arbitrage que doivent effectuer les décideurs politiques entre quantités d'emplois créés ou qualité d'emplois créés. Ce problème de la qualité des emplois faisait pourtant partie des priorités fixées .Comme il a été déjà signalé, éliminer les rigidités du marché du travail comporte le risque de précariser le travail sans pour autant apporter la garantie de créer de l'emploi. Conclusion La rapide progression du chômage conduit les pouvoirs publics à donner une autre dimension à la politique de l'emploi. L'indemnisation n'existe certes pas en Algérie, mais l'Etat continue de dépenser des sommes croissantes pour tenter de modifier- voire de doper- le fonctionnement du marché du travail. Dans un contexte marqué par une faible croissance économique. L'autre volet des politiques publiques va consister à faciliter l'insertion des jeunes sur le marché du travail sans résultats directs en garantissant les couts salariaux dans les différents secteurs. Malgré l'ingéniosité des décideurs, il a été rapidement compris que ces mesures ne suffiraient pas. Le chômage est un phénomène qui touche tous les pays, il est temps de mettre en place une stratégie pour l'emploi dont l'exécution doit répondre à un constat d'échec des politiques d'emploi menées jusque-là. M. T. Hamiani |