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Quelques syndicalistes rencontrés hier dans le hall du Palais des nations
se sont montrés sceptiques quant à la future loi sur la santé. Pour le Syndicat
des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), la future loi sur la
santé « ne peut être efficace si elle n'est pas soutenue par une volonté
politique et une préoccupation continue de son application sur le terrain », a
indiqué Mohamed Yousfi. Un autre animateur du syndicat des psychologues
(SNAPSY), Khaled Keddad, a soutenu que ce genre d'événement c'est « du déjà vu »
et explique que des assisses ont déjà été organisées à l'échelle de wilaya et à
l'échelle régionale sur la question mais trouve que la question principale ne «
réside pas dans le changement de la loi mais dans l'engagement de l'Etat
(Gouvernement, président de la République) à faire du secteur de la santé sa
principale préoccupation ». « Qu'on s'engage réellement sur ce que nous voulons
faire du secteur de la santé », dira-t-il. La promulgation d'une nouvelle loi
n'est pas une fin en soi car le secteur souffre de maux plus profonds que le
changement de ministres de la Santé (8 depuis 2000) alors que le secteur de la
santé continue sa descente.
Si le maintien à l'accès gratuit aux soins et l'universalité de la santé constituent les fondements de la politique de la santé, ces fondements ont été mis à mal par des atteintes répétées mettant en cause parfois ces principes. Que reste-t-il de la gratuité des soins lorsque le malade est tenu lui parfois de payer de sa poche les consommables, les analyses médicales très coûteuses? Tellement de choses qui ont fait perdre la confiance au citoyen dans le système de santé. Et c'est à juste titre qu'un autre syndicaliste de l'Union nationale de la santé publique UNSP-Snapap, Ali Khemis, signale que le malade est devenu otage entre les mains de groupes d'intérêts. Quant au ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf, il ne voit un autre engagement que celui du Premier ministre Abdelmalek Sellal qui a lors de l'ouverture de cette rencontre instruit sur la nécessité de faire participer tous les concernés de la santé y compris la société en raison de la sensibilité du dossier et qui a dit que le gouvernement attend le projet de loi qui sera issu de ces assises en ordonnant qu'une commission soit mise sur pied pour la rédaction du contenu du projet. Etant confrontés aux problèmes quotidiens que vit le secteur de la santé, ces syndicats cités considèrent qu'une volonté politique se cristallise par l'engagement du gouvernement à réaliser les objectifs de cette loi en soutenant les initiatives allant dans le sens de l'amélioration du secteur et de l'assainir de toutes les pratiques nuisibles. |
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