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«La FNTSS refuse que les cotisations de sécurité sociale soient vues
comme une manne financière à injecter dans des structures budgétivores sans
impact réel sur la qualité des soins prodigués aux assurés sociaux».
C'est ce qui ressort de la déclaration rendue publique hier par la fédération et signée par son SG, le Dr Mustapha Ghalmi. En premier, il relève que «les travailleurs et cadres des organismes de la sécurité sociale sont non seulement écartés mais totalement ignorés dans le cadre du processus de préparation et de la tenue des assises nationales ouvertes lundi». Or, écrit-il encore, «dans le document soumis à discussion dans ces assises, il est question de la problématique du financement». La fédération tient «au nom de ses travailleurs et cadres, à dénoncer leur exclusion du débat sur la santé et son financement». Elle considère que «cette attitude est en rupture avec les traditions de discussion et de concertation entre les secteurs de la santé et le système de sécurité sociale (?)». Il est rappelé dans la déclaration que «les assurés sociaux et leurs ayant droits constituent l'immense majorité des bénéficiaires des structures publiques de santé couvertes par les caisses d'assurances sociales des salariés et non-salariés». L'essentiel des médicaments consommés en Algérie est remboursé, est-il écrit, par les caisses de sécurité sociale. La FNTSS se dit «inquiète de la discussion de questions cruciales pour des millions d'assurés sociaux en l'absence de leurs représentants et des organismes en charge de la gestion de leurs cotisations». Tout en s'inscrivant, écrit-elle encore, «dans la démarche initiée par les pouvoirs publics pour réformer et améliorer la prise en charge sanitaire des Algériens, ne saurait souscrire à des démarches unilatérales intéressées uniquement par la mainmise sur le pactole financier que sont les cotisations de sécurité sociale». La fédération s'interroge sur «l'opportunité d'inscrire dans le projet de loi soumis à discussion, le rattachement de la sécurité sociale au ministère de la Santé». Elle dénonce ainsi «toute tentative d'accaparer les ressources financières du système de sécurité sociale» et «les appels à revoir à la baisse, les prestations de sécurité sociale au motif qu'elles sont très généreuses». Elle refuse en même temps que «les charges indues de la santé soient imputées aux organismes de sécurité sociale». La fédération rappelle que les relations santé-SS devaient être contractualisées «mais il n'en est rien à ce jour». La fédération pense par ailleurs que «la contractualisation décidée et non appliquée reste le moyen le plus adéquat pour réguler les relations producteurs de soins et bailleurs de fonds. Elle estime encore que «le financement du secteur libéral de santé et le conventionnement des structures privées ne relèvent pas de la compétence unique du secteur de la santé». Elle considère que «les propositions faites dans ce sens dans le document présenté aux assises nationales s'apparentent à l'évacuation d'activités du secteur public de la santé vers le secteur privé». Les syndicalistes appellent les travailleurs et cadres de la SS à «approfondir la réflexion à leur niveau et à offrir des alternatives justes aux pouvoirs publics». Elle refuse, dit-elle «toute décision non concertée relative à son organisation et à ses ressources». Elle affirme que «affaiblir ou démanteler le système de sécurité sociale serait porteur de graves risques pour la stabilité sociale du pays». La FNTSS se déclare «mobilisée pour faire face à toute tentative de remise en cause du système de sécurité sociale, à ses principes de solidarité entre les secteurs et les générations». Elle appelle «les travailleurs et cadres des organismes de sécurité sociale à se mobiliser pour faire face à toute tentative visant à l'affaiblissement ou au démantèlement du système». Elle prévoit d'organiser «avant Ramadhan, des assemblées générales de sensibilisation au niveau de tous les organismes concernés, dans toutes les wilayas». |
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