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Le danger ne vient pas forcément d’où on le croit. Dans le feu nourri contre la décision gouvernementale de se lancer dans l’exploitation du gaz de schiste, le polytechnicien Mabrouk Aïb, ajuste son tir mais vers une autre cible : la gouvernance algérienne. Pour lui, le buzz s’est trop focalisé sur les conséquences environnementales, «infiniment moins graves que celles dues à la mauvaise gestion au quotidien». Et à entendre Abdelmalek Sellal défendre le gaz de schiste, il y a vraiment de quoi s’inquiéter. Dans la gouvernance algérienne, il y a encore le volet politique qui pose problème. Nos institutions ne sont pas assez crédibles et pas légitime du tout, pour s’engager sur le terrain du gaz de schiste. En encore moins celui de la rationalisation de la consommation énergétique, qui implique un relèvement des tarifs énergétiques pour ralentir le rythme effréné de la consommation interne et…du gaspillage. Trop dangereux pour la quiétude du 4e mandat ?
Depuis les affaires Khelil, Sonatrach et de l’autoroute Est-Ouest, les soupçons de corruption hantent l’inconscient collectif et planent sur tous les contrats publics avec les groupes internationaux. A entendre le ministre des transports Amar Ghoul, annoncer des extensions improbables du réseau du métro d’Alger, l’acquisition de nouveaux avions ou la relance du projet de TGV, gelé depuis 2006 pour cause de suspicion de corruption, on ne peut s’empêcher de douter. Sur ces «affaires» la justice n’est pas allée jusqu’au bout. Probablement trop occupée à poursuivre des militants, ou à condamner les diffuseurs de vidéos sur les dépassements des services de sécurité. Le secteur des assurances a plutôt bien résisté au premier trimestre 2014, dans une conjoncture de crise de méventes dans le marché automobile algérien. Avec un chiffre d’affaires en hausse de 7%, les assureurs, comme les banquiers, ont fait preuve d’une remarquable capacité d’adaptation, en s’intéressant à la niche des «garanties facultatives», une sorte de service d’accompagnement adossé aux assurances automobiles «obligatoires». Et ça a l’air de marcher : 18% de croissance et 83% du portefeuille de la branche. Mais pas assez pour boucher le «trou» du règlement des sinistres de la branche auto, qui a englouti 80% des 46 milliards de dinars versés au titre des dédommagements en 2013. C’est dire qu’en matière de diversification, le secteur des assurances a urgence à se chercher d’autres sources de croissance, avant le grand crash imminent du marché de l’automobile. |
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