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Cette
intervention est un extrait du volume 6, de la série du même auteur:«Monsieur
le Président», Lettre Ouverte à tous les Citoyens Algériens
Les débats en cours sur l'avenir de l'Algérie, avec ou sans une nouvelle constitution, et les mouvements pro gouvernement ou contre, sont plus orientés vers le changement dans la sphère gouvernementale ; alors que ce changement doit se produire d'abord à la base chez le citoyen, avant de se faire au sommet. Durant la précédente campagne électorale, certains candidats ont prôné le changement total du système ; soit par une nouvelle constitution ; ou, par ce qu'ils appellent : un ''changement radical'', dont la signification n'est pas très claire ; sans préciser quoi changer, et où ce changement doit intervenir. Une deuxième république a même été proposée? Supposons que ce système qui représente le gouvernement ; c'est-à-dire, le président, les ministres et tous les nucléons qui gravitent autour d'eux. Si tout ce monde doit être remplacé - Quoi de nouveau pour le citoyen algérien ? - Que va rapporter ce changement ? - Le peuple, c'est-à-dire le citoyen, va-t-il changer ? - Je suis certain, qu'il restera toujours improductif, malade, ignorant, et les problèmes sociaux perdureront encore plus. " Imaginez que la masse populaire occupe la base d'une grande pyramide constituée par les 38 millions de citoyens ; avec au sommet, le président de la république actuellement en mandat, puis le gouvernement, puis tout le reste de la population par couches sociales jusqu'à la base. (Voir le schéma ci-dessous) Ainsi, plus on va vers le bas de la pyramide, plus on rencontre pauvreté et ignorance ; plus on remonte vers le haut, c'est alors, la richesse et l'autorité qui prennent place? Il est évident que, vu le volume que la masse populaire occupe dans cette pyramide, le citoyen devient le seul responsable de tout succès, ou de tout échec dans le développement économique du pays et sa prospérité. C'est une relation de cause à effet, entre le ''gouvernement'' d'un côté, et d'un autre côté le ''peuple''. La règle générale dans ce genre de relation, montre que l'effet de la masse l'emporte sur la réaction de la minorité ; et l'influence de la minorité sur la masse ne produit aucun changement. J'ai donné quelques observations dans la première partie de cet ouvrage, faisant cas de mauvaise ou de bonne gouvernance de certains chefs d'État ; qui se sont succédé à El Mouradia, depuis l'indépendance de l'Algérie. D'une part, il y a ceux, qui ont donné au pays des semblants de relance économique, et ceux qui n'ont pas su utiliser à bon escient les richesses du pays. D'autre part, l'analyse précédente a toujours montré que les mauvais citoyens dominent ; bien qu'il en existe aussi de bons. Cependant, leur nombre est très faible et sans influence. Ces deux éléments : le gouvernement avec sa façon de gouverner, et le citoyen avec ses défaillances, se sont côtoyés, durant les cinq décennies passées et ils le seront pour longtemps encore. Dans cette perspective, essayons d'imaginer différents scénarios de corrélation, entre ces deux constituants de la nation. Pour une meilleure clarté, voyons dans le modèle suivant, ce qui se passe dans chaque cas ; selon les combinaisons possibles. Un tableau explicatif suivra le modèle : Nous voyons donc dans le tableau ci-dessus, que partout où le mauvais citoyen est présent, le résultat est négatif et/ou catastrophique : Ainsi, dans les combinaisons 1 et 3 du tableau, le mauvais citoyen mène le pays vers la catastrophe. Avec le bon citoyen, la situation prédit l'espérance et l'excellence ; même avec un mauvais gouvernement (Combinaisons 2 et 4). Pour confirmer les théories que je viens d'exposer ci-dessus, j'invite le lecteur à consulter la presse, et de s'informer sur ''Le Printemps Arabe''. Un événement qui a commencé en Tunisie ; puis, la Libye, l'Égypte, la Syrie et d'autres pays arabes ont suivi ce mouvement de révolte des peuples contre leurs dirigeants. Tous demandent ce fameux ''Changement'' tant proclamé par le peuple algérien? ! On remarque que le départ des chefs d'états et de leurs gouvernements dans tous les pays cités ci-dessus, n'a pas généré le changement escompté. En effet, la Libye nage encore dans une politique incertaine et le gouvernement n'est pas arrivé de nos jours, à mettre en place un système gouvernant, stable et efficace. Il n'existe aucune armée officielle et les tribus s'entretuent en laissant des centaines de victimes. En Égypte, le coup d'état militaire n'est pas arrivé encore à calmer la situation. La place ''Tahrir'' est encore bondée de mécontents. L'armée et les islamistes ne la quittent pas de nos jours. En Syrie, le combat n'est pas encore arrivé à sa fin. Tous ces peuples croyaient en se révoltant, que le changement des gouvernements réglerait leurs problèmes, et qu'ils deviendraient subitement riches et heureux après leurs départs. Ils croient que le rôle des nouveaux chefs d'État, est de distribuer des chèques de bienfaisance, et d'augmenter les salaires? ! - Ils oublient que le marasme dont souffre leurs pays est causé par eux-mêmes ; avec leur comportement destructif et irresponsable. Je répète encore une fois, ce que j'ai développé dans les cinq volumes qui précèdent celui-ci, que l'Algérie n'avancera jamais, si le citoyen n'aime pas son pays ; c'est-à-dire : s'il reste improductif, malhonnête, corrompu, etc., etc. (Avec tous les mauvais qualificatifs qui existent). Si les meilleurs présidents du monde et de toute l'histoire, viennent s'installer à El Mouradia, la situation restera la même ; vous n'y changerez rien? ! " En conclusion, je maintiendrais cette règle infaillible, que le citoyen est seul responsable, devant la décadence ou la prospérité de son pays. S'il est bon, intègre et productif, tout ira bien ; même avec un mauvais gouvernement. S'il est mauvais, corrompu et improductif, le pays sombrera dans les difficultés économiques et les problèmes sociaux ; même avec un bon gouvernement et une nouvelle constitution. La situation dans le pays ne s'améliorera pas avec le changement de la constitution ; si la réflexion n'est pas portée directement sur la base même où se trouve le peuple. Un exemple parmi des milliers me fait dire, qu'il vaut mieux ''éduquer'' les villageois à travailler la terre autour de leur bourgade ; au lieu de manifester auprès de leur commune, et ''mendier'' pour un couffin du Ramadan ou un restaurant ''Rahma''. Ce qui se passe dans la réalité, avec toutes ces aides et ces calmants que le gouvernement verse chaque année à ces gens-là - pour préserver la stabilité du pays - c'est leur dire d'une certaine manière : " Dormez-bien? nous reviendrons avec plus de charité l'année prochaine ". Si on oublie de revenir l'année suivante, ou si cette générosité diminue, c'est le mécontentement et la manifestation qui casse tout au passage qui se déclencheront? * Consultant, Chercheur indépendant et Auteur |
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