
Dans une réunion périodique, tenue cette semaine, sur les investissements
dans le cadre des attributions du Calpiref et en présence des directeurs de
l'exécutif ainsi que les promoteurs, le wali de Guelma, M. Larbi Merzoug a
passé, en revue, l'état de procédure de 150 projets, précédemment attribués et
déjà en cours d'exécution. Le directeur de la PME, assurant le secrétariat du
comité, a présenté une fiche signalétique distincte pour chaque projet,
définissant l'état d'avancement des travaux. Ce conclave a été l'occasion pour
les promoteurs d'étaler leurs préoccupations, convaincus d'obtenir une prise en
charge immédiate du wali qui n'a pas manqué de leur rappeler de soulever leurs
doléances, sur le thème, au jour le jour, sans attendre la réunion mensuelle.
L'on déduit que le fameux guichet unique destiné à la formalisation d'un
permis de construire, en 15 jours, au profit des investisseurs, n'avait pas
atteint son degré de fonctionnalité par manque de perspicacité, dans la
synchronisation des actions de traitement, au sein de l'équipage exécutif. Le
wali a été exacerbé par le déficit en efficacité de ses collaborateurs qu'il
appela à plus de rationalité dans le traitement de toutes les phases de
réalisation des projets, en assurant l'accompagnement nécessaire dans les
limites de leurs prérogatives et dans un cadre légal. Au volet de la promotion
immobilière, le chef de l'exécutif a mis l'accent sur les concepts de
l'urbanisme qui doivent orienter les promoteurs à la création d'ensembles
immobiliers cohérents et pleins de vie. Il dira en substance : « l'extension de
notre patrimoine urbain ne doit pas nous conduire à ériger des cités-dortoirs,
sans âme. L'on se doit de refléter une réelle complémentarité de la ville, dans
une urbanité fonctionnelle, avec ses segments de dégagement, de symétrie, de
visibilité esthétique ».
Le wali a, enfin, soutenu que les séances du Calpiref se poursuivent dans
l'examen des demandes d'investissement, sous son autorité directe et déclare
que : « les agréments sont attribués sans passe-droits ni familiarité, ni un
lobbying quelconque. Une étude technico-économique, bien établie sur la
faisabilité d'un projet d'investissement, reste l'unique plaidoyer fiable à
suivre pour approuver les démarches à entreprendre ». A méditer ses propos
donnés sur un ton grave, l'on déduit que la messe a été dite aux irréductibles
barons du foncier, notamment ceux qui se prennent pour des « intouchables » et
les spéculateurs de tout acabit qui pactisent avec le diable pour pouvoir
nourrir de la bête. La formule de concession continue d'irriter les desseins
lucratifs des faux dévots et la force de la loi doit s'imposer dans toute sa
rigueur. Lors de cette réunion, le directeur de la PME a été instruit de mettre
en demeure les promoteurs défaillants et d'engager la procédure d'annulation
des avantages de concession.