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TEBESSA: La biodiversité entre recherche et réalité

par Ali Chabana

« La biodiversité entre la recherche et la réalité.» c'est le thème de la communication donnée par Dr. Siham Djellab, de l'Université de Tébessa et ce, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la biodiversité, le 22 mai de chaque année, déclarée ainsi depuis 2010 et conclue par la conférence de Nagoya (Japon). D'emblée, l'intervenante, pour clarifier sa démarche, a annoncé la couleur en soutenant que la recherche, encore moins l'application sur le sujet de biodiversité, en Algérie sont très peu fréquentes.

Une communication technico - scientifique, d'une étude réalisée avec des étudiants en Master, apparemment, destinée à quelques initiés, parmi l'assistance. Fort heureusement la conférencière a fait un effort de vulgarisation scientifique, tant le concept lui-même de biodiversité, apparu dans les années 80, mérite d'être mis à la connaissance de tous, en essayant, tout d'abord, de définir qu'est-ce que la biodiversité? Pour elle, c'est tout simplement l'intérêt accordé à tout ce qui est vivant, des organismes les plus minuscules jusqu'aux êtres vivants, les plus développés. Ainsi, son étude pratique l'a menée à s'intéresser, en tant que spécialiste en biologie à trois stations (jardins publics), milieux naturels peuplés d'espèces d'insectes colonisateurs.

La recherche comparative du Dr. S. Djellab l'a conduite à une conclusion, sur la nécessité de maintenir et surtout de préserver un équilibre et une diversité, dans ces territoires, sans quoi l'insularité engendre la raréfaction et finalement l'extinction des espèces animales et végétales. Le concept biodiversité ou diversité biologique qui, en somme, évoque la diversité du vivant, tous les processus, les modes de vie, selon les régions et les espèces qui lui sont propres. La conférencière dira qu'on pourra concevoir la biodiversité, à travers son utilité, si, toutefois, la recherche universitaire se poursuivra dans l'application, cela est possible, par l'introduction des paramètres biologiques, dans la protection de l'environnement, exemple : « les ennemis de mes ennemis sont mes amis », expression édifiante choisie par l'oratrice et toujours, d'après son étude, sur certaines espèces d'insectes utiles, exploités dans la lutte contre d'autres agents nuisibles en milieu forestier, au lieu de recourir comme c'est le cas, actuellement, à des produits chimiques. L'application souhaitée pourrait aussi se réaliser dans le domaine agricole, afin d'améliorer ses résultats. Le débat qui s'en suit s'élargit à plusieurs aspects de la protection de l'environnement.

Parmi l'assistance, on notait la présence de représentants d'associations, d'organismes publics (CET) et du directeur de l'Environnement de la wilaya de Tébessa qui a révélé l'intention de son administration de poursuivre, avec les autres partenaires sociaux, son action dans la préservation du milieu environnemental. Enfin, rendons hommage, à la Maison de l'Environnement et sa dynamique responsable Melle Lamia Mida qui, à travers toutes les activités organisées par son institution; des cycles de formation en gestion des déchets ménagers à l'endroit des APC ou encore des journées de sensibilisation, dans les établissements éducatifs, au cours d'opérations de lancement des clubs verts, participe d'une manière, très significative, à l'instauration des premiers jalons d'une culture de l'environnement qui, jusqu'ici, faisait défaut auprès des comportements de nos concitoyens et plus grave, encore ,chez nos élus et responsables.