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Gaz : Nouveau revers pour le projet de Galsi
par Yazid Alilat
Le projet de gazoduc algéro-italien Galsi est toujours au point mort.
Les complications géopolitiques actuelles en Europe avec une quasi guerre
civile qui pointe en Ukraine et le rétrécissement du marché mondial du gaz ne
plaident pas pour un tel investissement qui avoisinerait les trois milliards
d'euros. Mais en Italie, et plus exactement en Sardaigne, où le projet est très
attendu, la désillusion est encore plus grande. Après des années de lobbying
auprès des autorités italiennes, le Conseil régional de Sardaigne vient de
jeter l'éponge. Selon la presse locale, la société Sfirs, actionnaire à hauteur
de 5 % dans le projet, a été autorisée par le Conseil régional sarde à sortir
du capital du groupe Galsi, également constitué de la Sonatrach, et des
italiens Enel et Edison notamment. ?'Ce projet a toujours rencontré des difficultés
bureaucratiques qui ont ralenti sa réalisation. Les difficultés économiques ne
permettent pas d'investir d'une manière fructueuse dans ce gazoduc'', indique
un communiqué du Conseil régional sarde. C'est le président du Conseil
régional, François Pigliaru, qui a confirmé la demande de retrait de la Sfirs
du projet Galsi, sur recommandations des conseillers à l'économie, Raffaele
Paci, et à l'industrie, Maria Grazia Piras. Un retrait de la Spa Galsi qui
permet à la Sfirs de récupérer, sous forme de remboursement par la région de
Sardaigne, de sa mise de départ, soit 11 millions d'euros. ?'Le retrait du
projet Galsi ne peut compromettre le processus de développement des réseaux de
distribution de gaz en cours de réalisation. Nous sortons du Galsi pour relancer
la Sardaigne'', a souligné le président du Conseil régional sarde en ajoutant
que ?'nous ne pouvons rester immobiles face à un enjeu stratégique pour le
développement de notre région''. Le projet, en fait, n'est jamais sorti des
cartons. Pour diverses raisons, en particulier celles relatives à sa
rentabilité, et l'amortissement de l'investissement à un moment de
ralentissement de la demande italienne en gaz, le rétrécissement des prix du
gaz, et l'annonce de la construction de deux gazoducs géants pour
approvisionner l'Europe. En décembre 2012 déjà, le P-DG de Sonatrach Abdelhamid
Zerguine avait averti que Sonatrach ne s'engagerait pas dans le projet sans
assurance de rentabilité. «Nous ne pouvons l'engager que si nous avons des
contrats fermes, les quantités de gaz dédiées à ce gazoduc sont là et que l'on
cesse d'avoir la pression actuelle sur les prix à long terme», avait-il dit.
?'Nous considérons que nous ne devons pas investir sans que nos investissements
ne soient garantis et protégés. Il faut que ceux qui enlèvent le gaz
investissent avec nous et assurent un amortissement raisonnable de nos
installations sur le long terme». En mai 2013, les actionnaires du projet
avaient décidé de reporter pour la seconde fois la réalisation du projet. M.
Zerguine, cité par la presse nationale, avait précisé que Sonatrach et ses
partenaires dans le projet ne sont pas parvenus à boucler les négociations sur
le contrat de fourniture de gaz. Il explique: ?'les actionnaires de Galsi n'ont
pas décidé de l'annuler, au contraire ils considèrent que c'est un projet qui a
de l'avenir'', précisant cependant que ?' lorsqu'un projet n'a pas de
rentabilité économique, il n'est pas mis définitivement de côté, mais
l'échéance de sa réalisation sera reportée''. Le gazoduc Galsi doit relier
Hassi R'mel à El-Kala et de là, en ?'off-shore'' (tube sous marin), il reliera
Cagliari en Sardaigne, sur une distance de 310 km. La société d'études GALSI,
dont le siège est à Milan, a été créée le 29 janvier 2003 entre Sonatrach (36%)
et des partenaires européens essentiellement italiens EDISON Gas: (18%),
ENELPOWER: (13,5%), EOS ENERGIA (9%), SFIRS Spa (5%) PROGEMISA Spa: (5%) et,
WINTERSHALL: (13,5 %).
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