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Le bureau de
wilaya de l'Union des sages-femmes de Constantine, affilié au syndicat du
SNAPAP, a organisé, hier, à salle des conférences de l'université islamique
Emir Abdelkader, une journée d'étude et de sensibilisation à l'adresse de la
profession, des médecins spécialistes et des paramédicaux, au cours de laquelle
les participants ont mis en exergue la nécessité de mettre tous les moyens
modernes à disposition et ce, pour une meilleure prise en charge possible de la
mère et de l'enfant. La rencontre, qui s'est tenue à l'occasion de la Journée
mondiale de la sage-femme, fêtée le 05 mai de chaque année, s'est déroulée sous
le slogan «Une profession médicale au service de la femme» et où les
participants ont insisté sur l'indispensable mise à niveau du secteur sur tous
les plans.
Selon la présidente de l'Union des sages-femmes de la wilaya de Constantine, Mme Azziza Taleb Leila, il s'agit d'une journée dédiée aux sages-femmes pour qu'elles soient fières de leur métier qui ne manque pas de noblesse, mais également à l'étude des maladies que peut contracter la mère ou le nouveau-né. Et c'est ainsi, soulignera-t-elle, que des thèmes importants, à l'instar de «déontologie et sage-femme», «prise en charge du nouveau-né en salle de naissance», «anémie ferriprive chez la femme enceinte», «troubles digestifs chez le nourrisson», etc., sont inscrits au débat. Pour sa part, la sage-femme Zarzas Nacéra, de l'hôpital de la nouvelle ville d'Ali Mendjeli, qui se distingue par une grande densité de population et par peu de structures de santé s'occupant de la mère, a invité les autorités à mettre à niveau cette nouvelle ville en la matière. Le secrétaire de wilaya du Snapap, M. Mourad Djabassi, dira pour sa part que le métier de sage-femme à Constantine est loin d'être une sinécure. Et de souligner la surcharge que connaissent les deux maternités du CHU Benbadis et de celle de Sidi Mabrouk, qui vient d'ailleurs de fermer pour des travaux de réhabilitation accentuant encore la surcharge de celle du CHU, qui reçoit des patientes de 17 wilayas de l'Est. En plus, fera-t-il remarquer, cette situation de surnombre des patientes qui fait qu'une sage-femme fait jusqu'à 30 accouchements par jour, engendre le problème des cas de fautes professionnelles, qui auront tendance à se multiplier inévitablement. «Sujet que j'ai eu à évoquer lors des dernières journées de la santé publique au nom du Snapap, pour attirer l'attention des responsables du secteur pour prévenir ce genre de situations et faire quelque chose pour la sage-femme, pour la mère et, au-delà, pour toute la société, car trop, c'est trop», dira-t-il. |
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