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Mois du patrimoine : Une balade à Mdina Jdida pour clore en apothéose

par Salah C.

Profitant de la trêve commerciale à Mdina Jdida et en guise de clôture du mois du patrimoine, les associations Bel Horizon et AFEPEC ont proposé hier à une centaine de personnes une ballade à travers ce quartier emblématique. Si pour l'AFEPEC cette occasion a été pour permettre à des moudjahidates natives du l'ex- Village nègre, pour Bel Horozon, il était question notamment de raconter l'histoire du quartier à travers certains repères. Le premier a été l'hôpital Bendaoud, à l'origine un simple hospice, qui figure parmi les points de chute de nombreux Oranais de par son histoire et pour avoir été un établissement destiné aux populations indigènes et qui doit son nom au Colonel Bendaoud, cet officier de l'armée française mais qui demeura très attaché à sa ville et pour laquelle il a tant œuvré. La seconde halte a été Mdrasat El Faleh. Devant l'entrée de cette école créée en 1935, une moudjahida revient en détails sur les principales étapes ayant conduit à sa création dans sa nouvelle version après que la caïda Halima eut l'idée d'arracher une surface abandonnée pour déplacer cette institution installée auparavant rue Emile Delors. En plus des témoignages des modjahidates sur le rayonnement de la medersa sous la houlette de cheikh Said Zemouchi et qui est devenu au fil du temps une véritable plaque tournante du nationalisme. Quand à la création de Mdina Jdida, anciennement Village Nègre, les versions diffèrent et l'une d'elles, présentée à cette occasion par M. Benguasmia qui précise que ce quartier, créé par le général Lamoricière dans les années 1840, était destiné à accueillir la main-d'œuvre en provenance du Sud pour être utilisée dans les grands chantiers lancés par l'administration coloniale. Une seconde version raconte que le même général a voulu débarrasser les abords de la place Kléber des habitations indigènes, car la vieille ville était considérée comme un quartier européen. Il fixa alors cette masse flottante originaire des tribus des Al Mahaja, El Gherabas, El Ghoualem et Zmalas. Le général Lamoricière a créé le premier quartier d'Oran principalement habité par des étrangers, des proscrits, des renégats et en particulier des hommes de couleur, d'où son nom de Village Nègre. Le cortège a marqué une halte à proximité de la stèle dédiée aux victimes de l'attentat meurtrier perpétré le 26 février 1962 par l'OAS avant de faire un arrêt à la place Sidi Blel où un historique a été étalé par un natif du quartier. Les passages qui font aussi la particularité du quartier ont également fait l'objet d'explications à l'instar des khochat Taza et de Meknes et autres.