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Quelque 450 participants, entre pharmaciens et autres acteurs du secteur du médicament, ont pris part hier à la 3ème journée scientifique initiée par la section ordinale régionale des pharmaciens d'Oran qui chapeaute les wilayas d'Oran, Mostaganem et Mascara. Selon un membre de cette section, Amine Gaouar, il sera question lors de ce conclave d'une part d'une mise à niveau et de formation au profit des pharmaciens aussi bien des officines, des hôpitaux que de l'industrie afin de leur permettre d'être au diapason des nouveautés enregistrées dans ce secteur qui est en perpétuel changement, et de l'autre de revenir à l'une de ses premières missions, à savoir le respect des règles de déontologie et de l'éthique de la profession. Notre interlocuteur reconnaît au passage que pour Oran, le nombre de pharmacies dépasse les normes étant donné que si la norme nationale est d'une structure pour 4500 habitants, ce nombre n'est que de 2200. Il explique dans ce cadre que la nouvelle carte fixe des critères clairs, et ce, surtout pour le respect du bassin de population à couvrir. Ceci dit, la section ordinale prend en charge cet aspect en effectuant des sorties pas seulement à Oran-ville où est concentrée la quasi-majorité des officines, mais en dehors du chef-lieu afin de s'enquérir de la réalité. Ceci a permis de rééquilibrer l'implantation des pharmacies et au jour d'aujourd'hui, devait insister M. Gaouar, l'ensemble des localités sont pourvues de pharmacies selon les normes en vigueur. Ainsi, il est demandé à tout postulant à l'agrément de recueillir toutes les données, notamment en matière de population et du respect d'une distance supérieure à 200 mètres par rapport à une autre officine. Environ 600 pharmacies sont actuellement opérationnelles et ce chiffre dépasse largement les besoins. Cette situation s'explique par le fait qu'à une certaine époque, l'octroi des agréments n'était soumis à aucun critère d'où ce surnombre considérable. D'ailleurs, les propriétaires d'agréments de pharmacies d'officines d'Oran-ville vendent chèrement et illégalement leur autorisation pour ceux qui veulent s'installer. Au registre des manquements aux règles de déontologie, notre interlocuteur précise que les commissions de déontologie et de discipline interviennent dans les cas de dépassements et les signalent à la direction de la santé, seule habilitée à prendre des mesures disciplinaires comme la fermeture temporaire. L'une des missions du conseil de l'ordre réside également, selon la même source, dans la lutte contre les produits acquis frauduleusement et appelés communément «El Kaba». Reconnaissant que ce phénomène prend de l'ampleur, M. Gaouar estime toutefois que cela est dû aux pénuries récurrentes de certains médicaments qui favorisent de telles pratiques illicites comme ces produits introduits illégalement ou encore les ventes concomitantes imposées par certains fournisseurs. Il dira qu'à l'origine de ces pénuries, il faut citer les procédures trop complexes imposées aux importateurs et les effets de la bureaucratie. Concernant le médicament générique, notre source estime que son taux de prescription est encore de 30%, et ce, en dépit des résultats satisfaisants de leur efficacité. Notons enfin, qu'au programme de cette journée scientifique, plusieurs communications ont été retenues sur différents axes et centres d'intérêts de la corporation. |
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