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Affrontements et arrestations à Reghaïa
par O. M.
Les choses
semblent prendre une autre tournure autour du CET (centre d'enfouissement
technique) de Reghaïa, décrié par l'ensemble de la population locale. Ainsi,
hier, les protestations ont été reconduites par des centaines de jeunes de la
cité El Bey auxquels se sont joints d'autres jeunes venant des quartiers
avoisinants. Les protestataires se sont dirigés vers la voie ferrée, mais se
sont heurtés à un impressionnant dispositif de la gendarmerie nationale, venue
sécuriser le passage des trains entre Alger et Constantine. Mais, par mesure de
sécurité, cette liaison entre la capitale et l'est du pays fut interrompue
durant toute la matinée. Les affrontements qui ont éclaté dès 9h du matin ont
obligé les gendarmes à user de bombes lacrymogènes pour tenter de disperser les
manifestants, dont onze du quartier El Bey ont été arrêtés.
Ce durcissement de
la protestation est venu suite à la visite effectuée par les membres de
l'association El Bey avant-hier au de CET de Corso entré en activité depuis
quelques jours. «Ce que nous avons constaté à Corso est effarant, pourtant ce
centre est mieux doté que celui de Reghaïa et malgré cela les riverains vivent
un véritable calvaire», rapporte un membre de l'association. Et d'ajouter «nous
ne tolérerons jamais l'existence de ce genre de centre sous nos fenêtres». Les
membres de l'association confortés par les élus locaux réitèrent l'appel qu'ils
ont lancé à l'adresse du ministre de l'Environnement pour venir sur place et de
constater de visu que le site se trouve en pleine zone urbaine intercalée entre
deux communes. Un autre membre de l'association de quartier lancera : «Y a-t-il
des lois qui régissent pareil projet ? Si c'est oui, nous demandons qu'elles
soient appliquées car nous savons tous que des centres d'enfouissement doivent
se trouver très loin des zones d'habitation et sans conséquence sur la santé
des citoyens, ce qui n'est pas le cas à Reghaïa». Les protestataires comptent
investir Alger pour porter la contestation sous les fenêtres du wali,
avance-t-on sur place.
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